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Les sens ne sont-ils pas suffisants pour nous fournir toutes nos connaissances ?

Publié le 07/04/2009

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C'est ce qu'il faut bien distinguer, et c'est ce qu'Euclide a si bien compris, qu'il démontre souvent par la raison ce qui se voit assez par l'expérience et par les images sensibles. « Une seconde perspective possible consiste à accorder une certaine confiance aux données sensibles, mais à limiter leur application quant à la constitution de la connaissance, ou plutôt à limiter cette application, à la déclarer insuffisante : on a en effet besoin de principes rationnels pour fonder la connaissance, et ces principes ne nous sont pas donnés par nos sens mais par l'exercice de notre faculté rationnelle de compréhension. Les sens sont donc utiles pour constituer la connaissance ? ils sont même nécessaires ? mais ils ne sont pas suffisants, puisque la connaissance a deux composantes nécessaires : les données sensibles d'une part, leur généralisation en principes par la raison d'autre part.  3) Descartes, Méditations métaphysiques, sixièmes réponses aux objections « Quand donc on dit qu'un bâton paraît rompu dans l'eau, à cause de la réfraction, c'est de même que si l'on disait qu'il nous paraît d'une telle façon qu'un enfant jugerait de là qu'il est rompu, et qui fait aussi que, selon les préjugés auxquels nous sommes accoutumés dés notre enfance, nous jugeons la même chose. Mais je ne puis demeurer d'accord de ce que l'on ajoute ensuite, à savoir que cette erreur n'est point corrigée par l'entendement, mais par le sens de l'attouchement ; car bien que ce sens nous fasse juger qu'un béton est droit, et cela par cette façon de juger à laquelle nous sommes accoutumés dès notre enfance, et qui par conséquent peut être appelée sentiment... ...néanmoins cela ne suffit pas pour corriger l'erreur de la vue, mais outre cela il est besoin que nous ayons quelque raison, qui nous enseigne que nous devons en cette rencontre nous fier plutôt au jugement que nous faisons ensuite de l'attouchement, qu'à celui où semble nous porter le sens de la vue ; laquelle raison n'ayant point été en nous dès notre enfance, ne peut être attribuée au sens, mais au seul entendement ; et partant, dans cet exemple même, c'est l'entendement seul qui corrige l'erreur du sens, et il est impossible d'en apporter jamais aucun, dans lequel l'erreur vienne pour s'être plus fié à l'opération de l'esprit qu'à la perception des sens. «   Une troisième perspective peut se montrer plus soupçonneuse à l'égard des sens, et attire l'attention sur l'existence d'illusions sensibles, et donc sur le risque d'erreurs pour toute connaissance qui prétendrait se constituer uniquement sur la base des données sensibles. Ce ne sont alors que les données sensibles revues et corrigées par la raison qui pourraient prétendre à entrer dans la constitution de la connaissance ? plus encore, c'est le jugement qui devient l'instance première dans cette constitution, les données sensibles en sont disqualifiés en raison du risque d'erreur qu'ils comportent.

« Une seconde perspective possible consiste à accorder une certaine confiance aux données sensibles, mais à limiterleur application quant à la constitution de la connaissance, ou plutôt à limiter cette application, à la déclarerinsuffisante : on a en effet besoin de principes rationnels pour fonder la connaissance, et ces principes ne nous sontpas donnés par nos sens mais par l'exercice de notre faculté rationnelle de compréhension.

Les sens sont doncutiles pour constituer la connaissance – ils sont même nécessaires – mais ils ne sont pas suffisants, puisque laconnaissance a deux composantes nécessaires : les données sensibles d'une part, leur généralisation en principespar la raison d'autre part.

3) Descartes, Méditations métaphysiques , sixièmes réponses aux objections « Quand donc on dit qu'un bâton paraît rompu dans l'eau, à cause de la réfraction, c'est de même que si l'on disaitqu'il nous paraît d'une telle façon qu'un enfant jugerait de là qu'il est rompu, et qui fait aussi que, selon les préjugésauxquels nous sommes accoutumés dés notre enfance, nous jugeons la même chose.

Mais je ne puis demeurerd'accord de ce que l'on ajoute ensuite, à savoir que cette erreur n'est point corrigée par l'entendement, mais par lesens de l'attouchement ; car bien que ce sens nous fasse juger qu'un béton est droit, et cela par cette façon dejuger à laquelle nous sommes accoutumés dès notre enfance, et qui par conséquent peut être appelée sentiment......néanmoins cela ne suffit pas pour corriger l'erreur de la vue, mais outre cela il est besoin que nous ayons quelqueraison, qui nous enseigne que nous devons en cette rencontre nous fier plutôt au jugement que nous faisonsensuite de l'attouchement, qu'à celui où semble nous porter le sens de la vue ; laquelle raison n'ayant point été ennous dès notre enfance, ne peut être attribuée au sens, mais au seul entendement ; et partant, dans cet exemplemême, c'est l'entendement seul qui corrige l'erreur du sens, et il est impossible d'en apporter jamais aucun, danslequel l'erreur vienne pour s'être plus fié à l'opération de l'esprit qu'à la perception des sens.

» Une troisième perspective peut se montrer plus soupçonneuse à l'égard des sens, et attire l'attention sur l'existenced'illusions sensibles, et donc sur le risque d'erreurs pour toute connaissance qui prétendrait se constitueruniquement sur la base des données sensibles.

Ce ne sont alors que les données sensibles revues et corrigées par laraison qui pourraient prétendre à entrer dans la constitution de la connaissance – plus encore, c'est le jugement quidevient l'instance première dans cette constitution, les données sensibles en sont disqualifiés en raison du risqued'erreur qu'ils comportent. >>> SECONDE CORRECTION DE CE MEME SUJET: http://www.devoir2philo.com/dissertations/103646b.htm. »

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