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Les sciences de l'homme sont-elles un péril pour l'homme ?

Publié le 26/06/2009

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Il convient tout d'abord de distinguer les sciences de l'homme de la science de l'homme. Cette distinction est d'ailleurs nettement perceptible dans le libellé des programmes de philosophie des classes terminales. En effet, si la question : « Constitution d'une Science de l'Homme (un exemple) » relève du thème intitulé « la Connaissance et la Raison », l'« Anthropologie » constitue, avec la « Métaphysique » et la « Philosophie » un thème à part. Précisons d'ailleurs qu'il ne faut pas confondre l'anthropologie philosophique avec l'anthropologie conçue comme la science de l'homme. Par exemple la question : « qu'appelle-t-on un homme ? » appartient à la philosophie et à la science de l'homme. En revanche la question : « l'homme peut-il être l'objet d'une science particulière ? », concerne aussi bien l'anthropologie au sens scientifique que les diverses sciences de l'homme. Il s'agit en général dans les sujets sur les sciences humaines de s'interroger sur leurs conditions de possibilité, sur leur développement et sur leurs conséquences. Pour partir de façon satisfaisante dans l'une de ces trois grandes directions, il faut bien sûr être à même de répertorier ces différentes sciences humaines ! A propos de leurs conséquences, certains sujets insistent sur les périls auxquels elles peuvent exposer l'homme : « Les sciences de l'homme sont-elles un péril pour l'homme ? » Au fond, l'essentiel des questions concernant les sciences humaines se situe dans la rencontre des mots « science » et « homme » : « Les sciences humaines servent-elles à résoudre des problèmes humains ? », « Faut-il dire des sciences de l'homme qu'elles peuvent être "inhumaines" ? »

« qui leur vomira de l'eau contre la face; ou choses semblables, selon le caprice des ingénieurs qui les ont faites.

Etenfin quand Vante raisonnable sera en cette machine, elle y aura son siège principal dans le cerveau, et sera làcomme le fontenier, qui doit être dans les regards où se vont rendre tous tes tuyaux de ces machines, quand il veutexciter, ou empêcher, ou changer en quelque façon leurs mouvements ».

[1] c) Enfin, si l'on peut dire que les sciences s'occupant de l'homme sont un péril pour l'homme c'est qu'il perd aussi laplace qu'il s'était fixé dans la nature et sa compréhension de la liberté comme cela est le cas avec l'inconscient quisonne la fin du règne du rationalisme complet de l'homme et de sa maîtrise de lui-même.

Comme le notre Freud dans son Introduction à la psychanalyse , l'hypothèse de l'inconscient est une humiliation de plus pour l'homme et sur la place et le piédestal sur lequel il se sentait posé.

Une humiliation de plus dans la mesure où elle fait suite à deuxautres selon Freud : celle de Copernic, faisant que la terre n'est pas le centre de l'univers, ni du système solaire, etcelle de Darwin, faisant descendre l'homme non pas de Adam et Eve mais du singe selon une théorie de l'évolutiondes espèces. Transition : Ainsi les sciences de l'homme sont un péril pour ce dernier dans la mesure où elles tendent à faire de lui un simpleassemblage de rouages et de mécanismes.

Mais cette difficulté ne résulte-t-elle pas d'une absence de distinctionentre le comprendre et l'expliquer en science ? II – Comprendre & expliquer a) Afin que les sciences de l'homme ne soient pas un péril pour ce dernier il convient alors de comprendre ladifférence entre comprendre et expliquer dans la mesure où elle figure la différence entre une explication prenantdans la spécificité humaine et une autre purement mécanique.

Comprendre, c'est appréhender une significationimmanente à la réalité humaine, c'est ressaisir de l'intérieur le sens de l'expérience vécue propre à un sujet.

Parexemple, si je souhaite expliquer la formation de la constitution américaine, je devrais appréhender intérieurement levécu psychologique des agents historiques.

Et c'est en ce sens qu'il faut faire la distinction entre comprendre etexpliquer telle que la propose Dilthey dans Le monde de l'esprit .

Expliquer, c'est trouver de l'extérieur un rapport entre deux choses.

Comprendre, c'est par intuition coïncider avec les états vécus : « On explique la nature, oncomprend l'homme.

La compréhension est le processus par lequel nous connaissons un « intérieur » à l'aide de signesperçus de l'extérieurs par nos sens […] Le processus par lequel nous connaissons quelque chose de psychique àl'aide de signes sensibles qui en sont la manifestation ». b) En effet, bien que l'ensemble de nos comportements soit soumis en partie à des déterminismes d'ordrepsychologique ne peuvent être réduits à une explication matérielle.

C'est ce que montre Merleau-Ponty dans la Structure du comportement .

Le fonctionnement du corps n'est pas un mécanisme aveugle, une mosaïque de séquences causales indépendantes ; il forme un tout qui reçoit des excitations et y répond de façon coordonnée.Tous les réflexes sont solidaires les uns avec les autres, ils ne sont point séparés les uns des autres et n'agissantqu'à cause d'une seule et même et identique excitation.

En somme notre corps ou plutôt notre organisme, s'il peutêtre considéré comme une machine ; cette dernière n'est pas stupide et n'est pas un fait complexe d'automatismesmais plutôt une machine intelligente qui répond de façon la plus appropriée à la situation (l'excitation) donnée.

Il ya une adaptation de mon corps à chaque nouvelle excitation.

Et en lisant les citations suivantes : nous enapprenons un peu plus sur le fonctionnement de notre corps au niveau de nos réaction comme le fait que l'excitationest déjà une première réponse de notre corps face à une certaine chose.

De plus, certaines parties nerveusespeuvent être inhibée par notre propre organisme par exemple ne plus ressentir de douleur.

Ainsi il apparaît que lesystème peut faire des choix entre les différents trajets possibles qu'à une excitation de propager.

Le corps(l'organisme) s'adapte, même à la maladie et va même jusqu'à se réorganiser comme le montre l'exemple du malvoyant.

Le corps n'est pas un mécanisme fermé sur soi, sur lequel l'âme pourrait agir du dehors.

Le corps en généralest un ensemble de pouvoirs.

L'homme reste profondément libre. c) Dès lors avec Foucault dans les Mots et les choses , on peut définir les sciences de l'hommes comme « [non pas l'] analyse de ce que l'homme est par nature ; mais plutôt analyse qui s'étend entre ce qu'est l'homme est sapositivité (être vivant, travaillant, parlant) et ce qui permet à ce même être de savoir (ou de chercher à savoir) ceque c'est que la vie, en quoi consistent l'essence du travail et ses lois, et de quelle manière il peut parler ».

Transition : Ainsi les sciences de l'homme en se développant dans le cadre du comprendre peuvent bien rendre compte del'homme et de ses activités qui structurent sa vie et sa vision de monde sans nécessaire le simplifier ou le réifier.. »

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