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Les religions unissent-elles les hommes ?

Publié le 06/03/2009

Extrait du document

« Platon.

Celle-ci est développée et explicitée par les matérialistes et les philosophes modernes qui voient dans lareligion une manipulation doublée d'une imposture.

Pourtant, pour consentir aux contraintes sociales, latranscendance de la religion n'est-elle pas une nécessité vitale.

Pour Platon seul une autorité religieuse et absoluepeut assurer la stabilité des lois.

Les fondements des liens tissés entre les hommes dans toute société dépasse doncla simple raison et s'appuie sur des croyances en un absolu.

Et ce serait donc l'utilité de la religion.

La croyancedépasserait donc la raison pour unir les hommes et le contrat social s'appuierait sur la croyance de chacun en unedivinité supérieure.

Pourtant, cette « utilité » semble pouvoir être remise en cause.

Pour les philosophes théoriciensdu contrat social, il doit être possible de créer le lien social sur le consentement de chacun et non pas sur uneautorité transcendante et absolue.

Pourtant, on ne peut renier l'enseignement et le fondement moral de la religion.En effet créer le lien social sur le consentement de chacun reste utopique, s'il n'y a pas une autorité quelconquepour l'assurer.

"C'est dans l'intérêt de la vie en commun des hommes que la civilisation institua la défense de tuerson prochain quand on le hait, quand il nous gêne ou lorsqu'on convoite ses biens" nous fait remarquer Freud.

Et siDieu n'existe pas tout devient alors permis.

Même si les fondements des religions semblent irrationnels, on pourraittout de même en dénoter l'extrême utilité au vu des lois et de la morale qu'elles répandent.

En effet, la religion nepourrait-elle pas être vue comme le rempart au chaos dans toute société civilisée ? La religion est en effet commenous l'avons dit porteuse d'une morale sociale forte selon laquelle le rapport à autrui est rendu possible et fortementsouhaitable.

En outre, il semble bien que dans un sens inverse, toute société qui s'établit a besoin d'idéaux communset de points de convergence entre les différentes volontés des individus qui la composent.

En ce sens, de toutestructure sociale dépend le partage d'un ensemble de croyances, partage à l'aune duquel il est possible de croireque la société est productrice de religion.

Intéressons-nous désormais aux différentes religions qui existent etvoyons de quelles manières elles différent et s'adaptent aux sociétés.

Comme nous l'avons évoqué précédemment,on peut voir que les religions établissent des règles, qui transparaissent dans une morale religieuse.

En accord avecBergson, on sait que toutes les sociétés admettent des religions.

Pourtant, il en existe de multiples.

De cettemanière on pourrait penser qu'une religion est adaptée à la société dans laquelle on la retrouve.

En effet si dans lessociétés occidentales on retrouve le christianisme comme religion majoritaire, on voit que dans les sociétés arabe,l'islam est la religion principale.

Il y a une corrélation entre société et religion.

On peut donc penser qu'une croyancereligieuse réunit les hommes.

Ne pourrait-on pas la voir comme la gardienne d'une identité.

De ce fait une religionrenfermerait une culture propre.

Des hommes peuvent parler plusieurs langues, mais ils ne peuvent appartenir enmême temps à des religions différentes.

Différentes sociétés et groupes humains évoluent dans des environnementslargement différents.

De cette manière chaque société évolue d'une façon qui lui est propre.

La religion serait doncadaptée à la société où elle apparaît.

On comprendrait pourquoi certaines religions ont pu disparaître au profit denouvelles qui peut-être correspondaient mieux à la société en question.

Voilà pourquoi les religions évoluentparallèlement aux évolutions sociétales.

On pourrait voir les guerres saintes comme un choc de deux civilisationsdifférentes qui ne se comprennent pas.

L'essence d'une société se refléterait donc à travers sa religion.

Durkheimnous dit de la religion qu'elle est une chose éminemment collective.

La religion remplirait une fonction mécanique depréservation de l'intégrité sociale en soumettant les individus au groupe.

Il apparaît l'image d'une société soudée parla religion et plus ou moins homogène.

Nous avons pu voir combien la religion était importante pour réunir leshommes et le rôle important qu'elle a dans toutes les sociétés.

Pourtant, la religion n'a pas uniquement un pouvoirassociatif.

En effet si celle-ci peut unir, elle peut tout autant diviser les hommes.

Il faut comprendre qu'il n'existepas une religion admise par tous les hommes, qui fédérerait l'humanité.

Et bien non, il y a de multiples religion de parle monde.

Et chacune de ces religions à une vision du monde, une image du divin différente.

De par ces différences,les religions sont souvent source de conflits et donc de divisions.

A partir du moment ou un groupe d'humain seforme, celui-ci se sépare des autres.

Même sans la moindre mauvaise intention celui-ci exclut et s'exclut.

Il en vaévidemment de même pour les communautés religieuses.

Avec ce point de vue, on peut porter un regard nouveausur la religion et la considérer comme un facteur de division.

La communauté de croyant unie par la foi peutapparaître comme une menace ( réelle ou hypothétique ).

La force associative de la religion produit l'union decroyants dans un premier temps, mais elle produit évidemment une force qui divise en excluant ceux quin'appartiennent pas à cette communauté, en s'excluant elle-même des autres.

Dans nos sociétés contemporaineson constate par exemple que de nombreuses sectes s'excluent et se mettent en marge de la société.

Or toutereligion débute par un état sectaire ou celle-ci est largement minoritaire.

Dans cette mesure on peut considérer quele pouvoir associatif de la religion s'effectue en partie et souvent uniquement sur ses adeptes.

En dehors de cecercle, de cette communauté elle produit bien souvent des divisions et des conflits.

Mais il est important decomprendre que la religion ne divise pas dans cette simple mesure.

La religion n'est pas l'exercice du pouvoir parDieu, mais par des hommes qui le représentent.

Si de nombreuses religions prêchent l'amour du prochain, l'union detous les hommes, il en est bien autrement dans les faits.

L'homme n'est pas infaillible et la religion peut êtredétournée de son but premier.

Et cela l'histoire nous le montre bien.

Que ce soit l'église catholique qui durant dessiècles a condamnée à mort des "hérétiques" ou des prétendues "sorciers".

Que ce soit l'islam lancé dans une guerresainte contre tous les infidèles.

On sait combien les religions peuvent être nocives lorsqu'on leur associe un pouvoirtrop grand ou bien qu'on laisse se développer les fanatismes.

Bref ce point est notamment important pourcomprendre les siècles de divisions religieuses.

Ce n'est pas dieu qui par la religion exerce son pouvoir sur terre, maisbien une élite d'hommes qui se prétendent les messagers de Dieu.

On peut condamner ces dérives en les mettantsur le compte de la nature humaine.

On connaît la nocivité d'un pouvoir trop peu contredit qui ne se justifie que parlui-même.

Et une religion pour pouvoir s'imposer ne s'appuie pas sur la transcendance d'un Dieu.

Les religions sontsouvent en conflit de manière à imposer leur vision du monde.

La religion de l'homme est "sainte, sublime, véritable",elle unit les hommes qui se reconnaissent tous pour frères, prône la charité, prêche la servitude et proscrit laviolence.

Mais les faits ne confirment pas les écrits.

Les croisades en sont un bon exemple.

Cette guerre au nom dedieu fournit une illustration de la division qu'engendre les religions souvent interprétées et détournées.

On sesouvient aussi des rois de France qui appuyaient leur autorité sur un "pouvoir divin".

Si de prime abord les religionspeuvent réunir les hommes, elles entraînent tout autant leurs divisions à deux échelles différentes.

Les hommes. »

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