Devoir de Philosophie

Les inégalités entre les hommes vous semblent-elles d'origine naturelle ou sociale ?

Publié le 12/03/2009

Extrait du document

.../...

Et tout ceci, écrit Rousseau juste après (p. 257), « (peut) se déduire de la nature de l'homme «. D'où un certain pessimisme ; mais par ailleurs, même si l'homme devait nécessairement avoir une histoire, elle aurait pu être autre.   "Tant que les hommes se contentèrent de leurs cabanes rustiques, tant qu'ils se bornèrent à coudre leurs habits de peaux avec des épines ou des arêtes, à se parer de plumes et de coquillages, à se peindre le corps de diverses couleurs, à perfectionner ou embellir leurs arcs et leurs flèches, à tailler avec des pierres tranchantes quelques canots de pêcheurs ou quelques grossiers instruments de musique, en un mot tant qu'ils ne s'appliquèrent qu'à des ouvrages qu'un seul pouvait faire, et qu'à des arts qui n'avaient pas besoin du concours de plusieurs mains, ils vécurent, sains, bons, et heureux autant qu'ils pouvaient l'être par leur nature, et continuèrent à jouir entre eux des douceurs d'un commerce (1) indépendant. Mais, dès l'instant qu'un homme eut besoin du secours d'un autre, dès qu'on s'aperçut qu'il était utile à un seul d'avoir des provisions pour deux, l'égalité disparut, la propriété s'introduisit, le travail devint nécessaire et les vastes forêts se changèrent en des campagnes riantes qu'il fallut arroser de la sueur des hommes, et dans lesquelles on vit bientôt l'esclavage et la misère germer et croître avec les moissons." ROUSSEAU. Le thème de ce texte est l'origine du travail social dans sa forme aliénée ("esclavage"). Le problème est le suivant : comment l'humanité est-elle passée de l'état de nature, en lequel on peut supposer les hommes libres ("commerce indépendant"), à l'état social actuel, où règne la dépendance généralisée des hommes les uns vis-à-vis des autres ? La thèse de Rousseau consiste à affirmer que l'origine de cette dégradation est l'apparition d'une nouvelle forme d'activité, qui n'existait pas à l'état de nature : activité collective destinée à extraire de la nature les produits nécessaires à la subsistance de l'humanité.

L'inégalité entre les hommes est essentiellement due à la nature. La compétition est inscrite dans notre comportement, et nous essayons naturellement d'exercer notre puissance sur autrui.

MAIS...

La dépendance et l'inégalité sont les produits de l'organisation sociale. Le malheur de l'homme vient de lui-même, et non de la nature. Développant nos désirs, la société favorise la rivalité.

« sont donc héréditaires.· L'existence d'une concurrence vitale.

Le milieu (milieu physique et milieu biologique) ne peut sélectionner lesindividus que s'il existe entre eux une lutte.

Survivre est difficile et seuls les plus aptes y parviendront.Comment s'effectue la sélection naturelle ? L'évolution des espèces est l'effet de deux causes qui sont - lemilieu et la variabilité c'est à dire l'existence de variations individuelles congénitales, innées et doncindépendantes du milieu.

Pour Darwin, l'être vivant ne s'adapte pas à son milieu.

Il est adapté ou ne l'est pas.Ceux qui sont de fait adaptés vivent plus longtemps, se reproduisent davantage et transmettent à leursdescendants leurs caractères innés favorables à la survie (cf.

exemple du Loup dans le texte photocopié).

Ilfaut bien retenir l'idée selon laquelle cette sélection naturelle est un mécanisme aveugle.

Aucune fin ne vientrégler cette sélection allant de la bactérie à l'homme.

Cette sélection est le résultat du hasard au sens où :1° Les espèces actuellement existantes, l'homme compris, ne sont pas l'effet d'un plan de la Nature et d'unefinalité à l'oeuvre dans la nature.

2° Les espèces actuelles ne sont pas nécessaires mais contingentes.

Ellesauraient pu ne pas être.

Par exemple, le changement de climat donnant lieu à l'extinction des dinosauresaurait pu ne pas se produire (phénomène volcanique intense ou chute d'un météorite) et les mammifèresauraient pu ne pas se développer à leur place.

"Aurai(en)t pu" signifie que le contraire n'implique pascontradiction.

Ceux qui ont survécu sont ceux étaient les mieux adaptés à ce milieu là.

Dans un autre milieu,leurs différences individuelles auraient été nuisibles.

Ils ne sont pas en soi "les meilleurs".

Leur aptitude àsurvivre est la rencontre hasardeuse d'un milieu et de caractères innés.

Telle est la définition du hasard :intersection de deux séries de causes et d'effets indépendantes c'est à dire dont l'intersection n'est pasnécessaire.La théorie de Darwin explique l'évolution à partir du hasard (intersection) et de la nécessité (séries de causeset d'effets) sans recourir aux causes finales.

Ainsi l'adaptation n'est pas un but mais un résultat.

Ici encore lanature est profondément inégalitaire.

Puisque les meilleurs survivent et donc se reproduisent. La nature humaine est mauvaise"Homo homini lupus" affirme Thomas Hobbes dans son "Léviathan".

Chacun veut surpasser son semblable.

Larivalité, la méfiance et la fierté expliquent que bientôt s'installe la guerre.

Ces trois causes se trouvent dans lanature humaine, elles correspondent au jeu naturel des passions, chacune ayant une fin propre -respectivement, le profit, la sécurité, la réputation - et un objet - l'acquisition des personnes et des biens, ladéfense de ces biens, ou enfin «des vétilles ».

La condition naturelle des hommes est donc un état de «guerrede chacun contre chacun», non pas une guerre toujours effective, mais que le principe de défiance universellerend toujours possible.

Pour y remédier, seul un État puissant et un souverain ayant le pouvoir absolu peuventramener la paix et consacrer ainsi l'inégalité.

[Ce n'est pas la nature qui entraine les inégalités mais bien la société.] A l'état de nature, l'homme est bon et solitairePour chercher l'origine de l'inégalité parmi les hommes, Jean-Jacques Rousseau va faire l'hypothèse d'un étatde nature, d'un état antérieur à la société.

Pour Rousseau, l'homme est solitaire, sans domicile, sans travail,sans langage.

Les hommes, à l'état de nature, n'ont pas besoin les uns des autres pour tirer de la natureindividuellement, les biens nécessaires à leur subsistance.

Ils n'ont que très peu de besoins, et, donc, il n'y apas entre les hommes d'inégalité. C'est la société qui va entraîner l'inégalitéRousseau veut montrer que ce n'est pas la nature qui est à l'origine de l'inégalité, mais bien la société.Rousseau, dans la 1ère partie du Discours, émet l'hypothèse que, puisque rien dans l'état de nature nepouvait conduire les hommes (qui se suffisent pleinement, vivent seuls comme de paisibles créatures) à entreren société, ils ont dû y être essentiellement conduits par de « funestes hasards », comme destransformations du milieu physique, du climat etc.., les obligeant à s'associer..

C'est à partir de ce momentque les inégalités vont se développer, en même temps que se développe la raison. «Mais dès l'instant qu'un homme eut besoin du secours d'un autre, dès qu'on s'aperçut qu'il était utile à unseul d'avoir des provisions pour deux, l'égalité disparut, la propriété s'introduisit, le travail devint nécessaire,et les vastes forêts se changèrent en des campagnes riantes qu'il fallut arroser de la sueur des hommes, etdans lesquelles on vit bientôt l'esclavage et la misère germer et croître avec les moissons.» Rousseau,Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes (1755). • Rousseau montre que, dans les échanges, la situation de départ est en fait rarement égalitaire.

Du coup, leséchanges, même s'ils semblent équitables, creusent les inégalités.. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles