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les gouvernants peuvent-ils écrirent l'histoire ?

Publié le 27/02/2008

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histoire

L’histoire désigne la transformation dans le temps des sociétés humaines, par une succession d’événements et d’états. Au sein de ces transformations et événements, le domaine politique peut être compris comme central, dans la mesure où les conditions politiques présentes dans un Etat déterminent en grande partie les valeurs et les productions de la société qui le constitue : l’histoire politique tiendrait ainsi une place déterminante dans l’histoire générale, et pourrait même coïncider avec une définition restreinte de l’Histoire. Dans ce cas, on peut supposer que les gouvernants jouent un rôle fondamental dans l’écriture de l’histoire : les grands événements politiques découlent de leur action, et déterminent à leur tour les changements opérés au sein de la société. L’action politique des gouvernants serait ainsi le moteur même de l’histoire, et l’essence même de l’action historique. S’interroger sur la possibilité, pour les gouvernants, d’écrire l’histoire exige cependant de questionner l’efficacité historique de la souveraineté, du pouvoir politique : les gouvernants ont-ils réellement les moyens d’être à l’origine d’actions historiques ? L‘histoire ne doit-elle pas plutôt se comprendre comme un processus non pas d’une classe d’individus, mais comme un processus collectif dont le moteur n’est pas l’action de ceux qui ont le pouvoir, mais les relations entre les différentes classes et les différents groupes qui forment la société ? Après avoir vu que les gouvernants sont souvent les grands hommes qui écrivent l’histoire, nous étudierons les problèmes posés par une telle conception du pouvoir et de l’action historique. On pourra alors soutenir que le moteur de l’histoire n’est pas l’action des dirigeants, mais les conflits entre les gouvernants et les classes dirigées.

  • 1° Les gouvernants peuvent entrer au rang des « grands hommes « qui écrivent l’histoire
  • 2° L’action politique n’est pas celle d’un groupe gouvernant, mais celle d’une communauté politique
  • 3° Ce ne sont pas  les gouvernants qui écrivent l’histoire, mais les conflits entre gouvernants et gouvernés
histoire

« relationnelle de conflit essentielle à toute société moderne. «L'histoire de toute société jusqu'à nos jours, c'est l'histoire de la lutte des classes» : il faut, là encore, déchirer le voile de l'histoire officielle qui metau premier plan le rôle des grands hommes et des idées.

Derrière toutes lesrévolutions, les guerres s'affrontent depuis le début de l'humanité, exploitantset exploités, maîtres et esclaves dans l'antiquité, seigneurs et serfs au moyenâge, bourgeois et prolétaires aujourd'hui.

Cette guerre sans merci est, selonles époques, travestie en guerre de religion ou guerre nationale, mais ce sontlà des faux semblants.

Notre époque — en raison de l'industrialisation quiconcerne les masses ouvrières, qui détruit les classes moyennes, et de sontype d'organisation : le capitalisme (propriété privée des moyens deproduction) — porte ce conflit à son point extrême et rend impossible sontravestissement habituel.

Les détenteurs du pouvoir économique, c'est-à-direles propriétaires des moyens de production, hier féodaux possesseurs du sol,aujourd'hui bourgeois propriétaires des machines et les détenteurs de leurseule force de travail, les prolétaires, se livrent un combat acharné, qui doitaboutir à la transformation révolutionnaire de la Société.

A l'inverse desrévolutions du passé, qui mettaient aux prises seulement des minorités, ils'agit maintenant de la lutte de l'immense majorité contre une minoritéd'ailleurs condamnée par les contradictions mêmes d'un système qui reposesur la poursuite du profit : le jeu même de la concurrence condamne lesentreprises à voir baisser leur taux de profit, et par conséquent à êtreasphyxiées.

En témoignent les crises de surproduction, le chômage, et mêmesi le système parvient à prolonger son existence par l'ouverture de nouveaux marchés, en colonisant des paysétrangers, il ne pourra se perpétuer indéfiniment. Conclusion On peut tout d'abord penser que les gouvernants ont les moyens d'écrire l'histoire et que l'essence même de l'action historique réside dans l'action politique de grands hommes qui, animés d'une passion qui peut être unepassion égoïste de soif de pouvoir, font sans en avoir conscience progresser l'histoire en incarnant l'Esprit de leurtemps.

Cependant, ce modèle de l'écriture de l'histoire et de l'action politique pose problème si l'on ne pense plus lepouvoir comme lieu de la force et de la domination, doté d'une violence suffisante pour affirmer seul sa puissanced'action, mais comme une pluralité où l'action d'un groupe retentit au sein d'une communauté et y déploie, grâce àce réseau humain, des conséquences qui ne peuvent être totalement anticipées.

On peut alors aller plus loin enfaisant de la relation même entre les différentes composantes d'une société le moteur de l'histoire : en ce sens, lesgouvernants seuls ne peuvent écrire l'histoire, de même que les gouvernés pris comme groupe isolé : ce qui causeles changements historiques a pour origine les conflits entre ces classes et demande donc de prendre en compteune dynamique qui dépasse les individus pris isolément.. »

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