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Les échanges humains peuvent-ils être désintéressés ?

Publié le 27/02/2008

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    III. Les échanges humains sont intéressés mais ils concourent à l?intérêt général.   L?intérêt est classiquement condamné comme le but le plus bas des actions humaines, par opposition aux fins nobles et généreuses que sont l?amour ou le bien commun. Ne jamais perdre de vue son intérêt serait alors le propre de l?âme vile et calculatrice. Pour autant il apparaît possible de renverser cette position en mettant au fondement de l?action et des échanges la recherche de son intérêt. Charge au dirigeant d?ordonner le tout vers la recherche du bien commun. Le fondement de la sociabilité moderne et des théories libérales est la possibilité pour chacun de rechercher par ses moyens son bien propre, à satisfaire son intérêt. Pour Bentham comme pour Tocqueville, la prise en compte par l?homme politique de la puissance des intérêts individuels est une preuve de réalisme : il incombe au dirigeant éclairé, cependant, de conduites les calculs individuels à concourir au bien commun, par des lois adéquates. En termes d?échanges économiques cela pourrait se traduire au sein du débat opposant les partisans du libre-échange (modèle anglo-saxon) à ceux du protectionnisme (France de Louis XIV par exemple, Lois protectionnistes des débuts de la IIIème République). Il s?agit de réguler les échanges économiques selon deux axes différents : d?une part, un profit maximum pour l?entrepreneur, éventuellement aux dépens des autres, de l?autre, une satisfaction des intérêts qui ne se réduit à pas à celle de ceux qui dominent économiquement et socialement.

« L'intérêt ne saurait se confondre avec la passion : il est une cause rationnelle déterminant la volonté (éventuellement mise au service d'une passion).

Du point de vue kantien, l'intérêt permet de penser le dépassementde l' « insociable sociabilité humaine » évoquée dans L'idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique .

On se place ici du pur point de vue de la volonté, donc débarrassé des affects.

L'analyse kantienne est à la fois valable à l'échelle individuelle, en vue de la constitution de la communauté mais aussi à l'échelleuniverselle.

L'égoïsme de l'intérêt individuel trouve en effet son équivalent dans l'intérêt de chaque Etat qui lutteférocement pour le favoriser et le satisfaire et perpétue ainsi la guerre à l'échelle internationale.

Pour mettre unterme à la guerre, il faudrait donc instaurer au-dessus des Etats particuliers, une fédération.

Cela est rendu possiblegrâce à la volonté de l'universel qui permettrait de transcender les intérêts nationaux au profit d'une organisationsupra-nationale.

On est loin de l'idée de Thucydide qui montre la pertinence du concept d'intérêt dans les relationsentre puissance qui devient alors le bien commun à tous les membres d'une cité en tant qu'il se déploie versl'extérieur et s'oppose à d'autres intérêts antagonistes.

Ici les intérêts nationaux prévalent et guident les relationset les échanges entre les Etats.

Avec l'idéal kantien cet antagonisme fondé sur l'intérêt particulier est dépassé, parle seul fruit d'une volonté tendue vers l'universel et son accomplissement.

Ainsi pour Kant la politique doit êtresoumise à la réflexion et aux exigences morales : l'idéal et la réalisation de la paix universelle dépendent de la raisonpratique.

Il apparaît alors possible de penser les échanges entre les hommes selon une autre perspective que celledessinée par les intérêts individuels ou nationaux.

Pour autant, on ne saurait réduire à néant la part que l'intérêtjoue dans ses échanges.

Cette décision rationnelle ne serait elle pas alors le fruit d'une recherche d'intérêtcommun qui conditionnerait l'intérêt particulier ? (Il est de mon intérêt personnel de ne pas vivre dans un état deguerre permanente). III.

Les échanges humains sont intéressés mais ils concourent à l'intérêt général.

L'intérêt est classiquement condamné comme le but le plus bas des actions humaines, par opposition aux fins nobles et généreuses que sont l'amour ou le bien commun.

Ne jamais perdre de vue son intérêt serait alors le proprede l'âme vile et calculatrice.

Pour autant il apparaît possible de renverser cette position en mettant au fondementde l'action et des échanges la recherche de son intérêt.

Charge au dirigeant d'ordonner le tout vers la recherche dubien commun. Le fondement de la sociabilité moderne et des théories libérales est la possibilité pour chacun de rechercher par ses moyens son bien propre, à satisfaire son intérêt.

Pour Bentham comme pour Tocqueville, la prise en comptepar l'homme politique de la puissance des intérêts individuels est une preuve de réalisme : il incombe au dirigeantéclairé, cependant, de conduites les calculs individuels à concourir au bien commun, par des lois adéquates.

Entermes d'échanges économiques cela pourrait se traduire au sein du débat opposant les partisans du libre-échange(modèle anglo-saxon) à ceux du protectionnisme (France de Louis XIV par exemple, Lois protectionnistes des débutsde la IIIème République).

Il s'agit de réguler les échanges économiques selon deux axes différents : d'une part, unprofit maximum pour l'entrepreneur, éventuellement aux dépens des autres, de l'autre, une satisfaction des intérêtsqui ne se réduit à pas à celle de ceux qui dominent économiquement et socialement.

On peut ainsi décider d'orienterles échanges humains selon une perspective où ce serait le bien du plus grand nombre et par voie de fait lasatisfaction du plus grand nombre de personnes qui serait recherché. Nous avons ainsi pu montrer comment l'intérêt joue un rôle non négligeable dans la conduite des affaires humaines et dans la nature des échanges entre les hommes.

D'une part, à considérer que chaque individu ou grouped'individu est un sujet, on ne peut faire l'économie de la notion d'intérêt : l'individu ou le groupe ont des intérêts denature diverses à préserver et ce, éventuellement face à l'agression ou la menace d'agents extérieurs.

Cet intérêtjouerait alors un rôle déterminant dans les échanges entre les hommes.

Cependant, il apparaît également possible depenser les échanges humains du point de vue de la détermination de la volonté : alors l'intérêt particulier n'est plusau centre des préoccupations et le moteur des échanges.

Au contraire ces derniers en sont débarrassés.

Pourautant, ce second point, loin de se suffire à lui-même fait davantage office de pont vers l'idée selon laquelle larecherche de l'intérêt constitue bel et bien le moteur des échanges, mais non plus à l'échelle particulière de l'individuou du groupe mais à l'échelle de la communauté voire de l'humanité : c'est l'intérêt commun voire universel qui estau centre.. »

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