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Les apports philosophiques du MARXISME (Marx, Lénine, Staline, Althusser) ?

Publié le 31/07/2009

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Nous avions vu, avec Hegel, que l'Histoire était l'histoire de l'Esprit, et tout le réel n'était que les objectivations successives de l'Esprit. Karl Marx, hégélien « de gauche « prend à Hegel sa méthode dialectique, mais il rejette l'idéalisme et « renverse « l'Histoire. Pour Marx, le point de départ est la matière, la nature. Tout s'enchaîne à partir des relations nature-homme. La première médiation reliant la nature et l'homme, c'est le travail. Les faits historiques fondamentaux, ceux qui expliquent tout le reste, sont les forces productives : l'histoire du développement des forces productives (donc le processus culturel de l'homme) en dérive. En dérivent en particulier les aliénations dont l'homme est victime. Marx est d'abord un très grand critique (le titre complet du « Capital est « critique de l'économie politique «). Mais nous étudierons cette critique dans le cadre des grands types de solutions car elle inspire, on le sait, les systèmes économico-politiques d'une grande partie du monde actuel. Si nous voulons étudier l'histoire humaine, nous ne devons observer selon Marx que l'homme. Or l'homme est fondamentalement un ensemble de besoins qui ne peuvent être satisfaits que par le travail productif. En gros les forces productives (infrastructure) engendrent un système de production (superstructure) qui est l'ensemble des institutions juridiques, politiques, morales, religieuses, etc., par exemple organisées en fonction de la propriété privée. Ce système de production engendre à son tour un système de classes. Les classes ne sont que le reflet d'un système de production donné; elles sont le moteur de la vie politique. Dans tout cela, la liberté de l'homme n'est pas niée, mais elle est conditionnée. La conscience est un moteur secondaire du développement historique. En somme, si elle est nécessaire pour que les révolutions s'accomplissent, elle ne peut cependant intervenir efficacement que lorsque les conditions matérielles de la révolution sont remplies. Ces conditions se résument en un énorme nouveau développement des forces productives, alors que les anciens rapports sociaux restent en place. Il y a alors contradiction : les nouvelles forces productives doivent engendrer de nouveaux rapports sociaux, et la révolution qui les mettra à jour peut être hâtée par la conscience lucide des hommes qui ont perçu la contradiction, et la " maturité " de cette contradiction. A partir de là, un certain nombre de thèmes fameux que nous ne pourrons que résumer : l'aliénation, la lutte des classes, la révolution et la disparition de l'État.

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« l'intérieur desquels elles s'étaient développées jusque-là...

De formes de développement des forces productives qu'ilsétaient, ces rapports se changent en obstacles au développement des forces productives.

Alors commence uneépoque de révolution sociale." (Contribution à la critique de l'économie politique.) Toute révolution s'inscrit dans la dialectique de l'histoire et dans la dialectique du réel.La révolution du prolétariat sera la dernière parce qu'elle aura un caractère absolument nouveau : elle supprimeratotalement l'appropriation privée des biens de production, donc toute forme de travail divisé ou aliéné.

C'est-à-diretout ce qui jusque-là fondait le mouvement dialectique de l'histoire.

L'histoire sera totalement renouvelée, ce seral'avènement de la société communiste. d LA DISPARITION DE L'ÉTAT Notons tout d'abord que le mot fameux : dépérissement de l'État est de Engels.Après une période provisoire, celle de la « dictature du prolétariat » (le prolétariat s'empare des rouages étatiquesexistant au moment de la Révolution).

L'État « politique „ doit disparaître, car l'État en ce sens n'est qu'uninstrument de domination d'une classe par une autre.

La disparition des classes entraîne automatiquement ladisparition de l'instrument de domination. "Par rapport à l'État, le processus révolutionnaire qui oriente la classe ouvrière aura trois aspects indissolubles :développement de la démocratie, dictature du prolétariat, dépérissement de l'État.

La démocratie concrète, pouvoircontraignant de la majorité sur une minorité, coïncide avec la dictature du prolétariat; la classe ouvrière détruit lamachine d'État existant, mais n'a besoin que d'un État dépérissant, où les fonctions de l'État sont reprises par lesforces sociales nouvelles : organisation et gestion.

La contrainte étatique remplace l'organisation rationnelle par unecoercition; elle nie la liberté humaine, par essence.

La justification et la légitimation d'une telle contraintedisparaissent dès que la gestion directe des choses et l'organisation vraiment rationnelle de la productiondeviennent possibles." (Henri Lefebvre.

Sociologie de Marx.) Lénine, Staline, Mao Tsé Toung Il appartint à Lénine de traduire le marxisme en actes, et de prendre le pouvoir en son nom.

Doctrinaire monolithiquede la révolution et de la prise du pouvoir, Lénine dut adapter le marxisme au cas concret de la Russie tzariste det900 qui était tout sauf une société industrielle munie d'un prolétariat révolutionnaire.Lénine ne croit pas, d'ailleurs, à la conscience révolutionnaire spontanée des masses ouvrières (interprétationdémocratique proche de Jaurès).

Il ne veut qu'une démocratie autoritaire, menée dictatorialement (maisprovisoirement) par un parti de purs, formé professionnellement à la révolution, et qui n'a pu réussir la révolutionqu'en raison de son caractère de minorité agissante éduquant ensuite le peuple resté à l'écart de la prise du pouvoiret lui enseignant la discipline sociale.

Enfin commencera le dépérissement de l'État dont les principaux élémentsauront été brisés (police, bureaucratie, etc.)Staline figea le marxisme-léninisme au stade de la « dictature du prolétariat » et au nom de sa théorie del'encerclement (l'U.R.S.S.

est menacée de toutes parts par le capitalisme : il lui faut donc se renforcer à l'intérieuravant de songer à allumer la révolution universelle comme le voulait Trotski).

Staline accentua ce que l'on appelle letotalitarisme.

Tout reposait sur un centralisme bureaucratique absolu, dont l'armature était le parti communiste, etqui convergeait vers le chef suprême.Mao Tsé Toung, enfin, inaugure en Chine une nouvelle forme de marxisme, qui paraît à beaucoup d'égards s'éloignerde la doctrine originelle : c'est le maoïsme ».

Mao doit tenir compte, en effet, des « ennemis de classe » duprolétariat chinois, qui sert l'impérialisme et le féodalisme.

On ne trouvait pas dans la Chine des années quarante lasimple opposition des capitalistes et des prolétaires qui n'existaient pratiquement ni les uns ni les autres.Mao a surtout perfectionné Engels et Lénine à propos de la guerre révolutionnaire.

Toutes les guerresrévolutionnaires sont justes, et toutes les guerres contre-révolutionnaires sont injustes.

La guerre juste est menéecontre l'ennemi de classe intérieur (les capitalistes ou les féodaux) et contre l'ennemi de classe extérieur (le Japon,puis les États-Unis).

Le combat exige des armées régulières mais aussi, partout, de nombreux partisans.

Tout lepeuple doit participer à la lutte subversive des partisans et tout soldat doit recevoir une formation politique «progressiste », source de son enthousiasme au combat. La critique marxiste actuelle : Louis Althusser La pauvre dialectique a eu des aventures depuis Hegel et Marx.

On en a fait un grand principe explicatif qui ramènetout à un simple facteur se dédoublant indéfiniment pour se retrouver, toujours aussi unique, à un niveau supérieur.Cela satisfait la conscience mythologisante de certains hommes qui aiment à voir le monde comme un conflit entreles anges blancs et les anges noirs que le Saint-Michel de la synthèse vient finalement réconcilier non sans avoirporté quelques coups fatals aux anges noirs, commente ironiquement J.-M.

Auzias.

Cela est simple et faux, répondaujourd'hui Althusser.

Le vrai n'est que dans le complexe.

Débarrassons-nous de la dialectique qui superpose unelogique hétérogène à la complexité structurale régionale de chaque science.

Le réel n'est pas dialectique, il eststructural.Le propos de ce chapitre interdit d'étudier le structuralisme althussérien, et son concept de surdétermination quirend compte du problème de l'émergence du nouveau dans l'histoire.

Résumons cependant la position du marxisteAlthusser par rapport au marxisme, qui est essentiellement une application au XXe siècle de la critique selon laméthode et l'esprit de Marx.. »

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