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L'empirisme de LOCKE (John)

Publié le 25/01/2010

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locke
Proscrit par les Stuart, Locke vécut surtout en France et en Hollande (où il demeure jusqu'à la révolution de 1688). Le prince Guillaume d'Orange le nomma commissaire royal du commerce et des colonies. Jusque vers quarante ans Locke s'occupa surtout de sciences naturelles et de médecine. Sa vocation philosophique date semble-t-il des premiers mois de l'année 1671. Il discutait à cette époque avec des amis sur les principes de la morale, sur les fondements de la religion révélée sans parvenir à des conclusions qui feraient l'accord de tous. Locke eut alors l'idée — et cette idée est la clé de sa philosophie — que pour discuter utilement de ces grands problèmes il fallait d'abord étudier le mécanisme de notre esprit, ses capacités et ses limites : toute métaphysique suppose au préalable une théorie de la connaissance. Locke travailla pendant plus de quinze ans, utilisant au mieux le peu de loisirs que lui laissaient ses préoccupations politiques, ses voyages, et les soucis d'une santé chancelante. C'est en 1689 seulement que paraissent coup sur coup les ouvrages qui devaient rendre Locke célèbre. La lettre sur la tolérance, qui parut en latin (Epistola de Tolerantia) : Deux Traités du gouvernement civil et le fameux Essai sur l'entendement humain. Voltaire devait voir dans l'Essai la première étude réaliste sur le mécanisme de l'Esprit humain. Dans sa 13eLettre philosophique il laissera éclater son enthousiasme : « Tant de raisonneurs ayant fait le roman de l'âme, un sage est venu qui en a fait modestement l'histoire... Locke a développé à l'homme la raison humaine comme un excellent anatomiste explique les ressorts du corps humain.« Berkeley, Hume étudieront Locke soit pour le réfuter soit pour continuer et approfondir ses analyses. M. André Leroy soutient même que « les philosophes anglais contemporains le tiennent encore aujourd'hui pour le plus grand philosophe des temps modernes «.  
FICHES DE LECTURE :
  1. JOHN LOCKE : QUELQUES PENSEES SUR L'EDUCATION
  2. JOHN LOCKE : TRAITE DU GOUVERNEMENT CIVIL
  3. JOHN LOCKE : SECOND TRAITE DU GOUVERNEMENT CIVIL
  4. JOHN LOCKE : LE CHRISTIANISME RAISONNABLE
  5. JOHN LOCKE : ESSAI PHILOSOPHIQUE CONCERNANT L'ENTENDEMENT HUMAIN
  6. JOHN LOCKE : LETTRE SUR LA TOLERANCE
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

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« Il n'en reste pas moins que pour lui l'homme a des droits naturels imprescriptibles.

Bien loin de croire comme Hobbesque c'est la société qui crée les droits, Locke pense que la société est instituée pour défendre des droits qui,moralement lui préexistent.

Ces droits sont le droit de propriété — justifié par le travail, le droit d'autorité du pèredans la famille, le droit de liberté personnelle, lequel implique la liberté de culte : il n'y a plus dans ce système dereligion d'État.

Le droit de légitime défense est également un droit naturel (c'est le seul que le pacte social vatransférer à l'État, puisque dans une société bien organisée, le citoyen ne se fait pas justice lui-même).

Le pactesocial n'est pas comme chez Hobbes le simple renoncement de l'individu qui abdique tout pouvoir entre les mains dusouverain.

Le pacte social ressemble plutôt à un contrat avec engagement réciproque.

Le souverain n'est plus quele mandataire du peuple qui conserve (au cas où l'État abuse de l'autorité) le droit d'insurrection.

Locke distingue deux sortes d'idées: les idées simples et les idées complexes.

Les idées simples sont desreprésentations élémentaires, indécomposables: des atomes de représentation.

Il existe, selon Locke, trois typesd'idées simples: les idées simples de sensation comme le chaud, le froid, le salé, le sucré, l'étendue, la forme, le mouvement, quiproviennent directement de notre expérience sensible; les idées simples de réflexion, qui sont issues de nos facultés internes (mémoire, attention, volonté); les idées simples qui sont à la fois de sensation et de réflexion comme celles d'existence, de durée, de nombre, quirequièrent aussi bien l'expérience sensible des choses extérieures que le travail de nos facultés internes. L'existence des idées de réflexion suffirait à elle seule à laver l'empirisme de Locke de la critique qu'on n'a pas cesséde lui adresser, avec plus ou moins de bonne foi, de réduire l'être humain à une simple chambre d'enregistrement, àun support passif.Les idées complexes sont des combinaisons d'idées simples.

Locke en distingue plusieurs sortes selon qu'ellerenvoient à des substances (des réalités qui peuvent subsister par elles-mêmes) ou à des modes (des réalités qui nepeuvent pas subsister par elles-mêmes).

Les modes sont différenciésen modes simples (lorsque la même idée simple est combinée avec elle-même, exemple: le nombre, qui est unecombinaison d'unités identiques) et en modes complexes ou mixtes composés d'idées simples hétérogènes, (parexemple l'idée de meurtre, décomposable en trois éléments: tuer, homme, volontaire).

L'homicide (idée complexe)est composé des idées de tuer et d'homme.

Lorsqu'on y ajoute le caractère volontaire, on l'appelle meurtre etlorsqu'on y ajoute l'idée de préméditation, on l'appelle assassinat.. »

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