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L'échange n'a-t-il qu'une dimension utilitaire ?

Publié le 31/07/2009

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Ainsi il arriva un jour où les hommes eurent besoin du concours d?autres hommes. Alors une nouvelle situation se présenta à eux dans laquelle ils étaient en lien. Il leur fallut donc organiser et réglementer cette nouvelle situation. Ainsi, c?est parce que les hommes se sont mis à échanger les objets de leur savoir-faire qu?ils se sont fondés en société. L?échange avait donc premièrement une fonction utilitaire (puisque celui qui savait fabriquer des chaussures, mais pas une maison avait besoin du concours du maçon), mais bien vite instaurant de nouvelles données situationnelles, il provoqua une structuration du genre humain en société.   ?             Suite aux analyses de Rousseau, les économistes dits « libéraux « du XIXe siècle ont construit une théorie des échanges dans la sphère économique qu'ils ont présentée comme la découverte de lois naturelles inéluctables. C'est ainsi que le penchant des hommes pour l'échange (réduit par Adam Smith au désir égoïste de se procurer les richesses les plus diverses) entraîne la division du travail, la multiplication des métiers, chacun vendant ce qu'il a fabriqué et achetant avec la monnaie obtenue les services rendus ou les biens produits par les professionnels les plus divers. « Chaque homme subsiste d'échanges et devient une sorte de commerçant et la Société elle-même est à proprement parler une société marchande «, écrit Adam Smith dans La Richesse des nations (1776). ?             Or, l'extension du marché accroît la division du travail. Bientôt, chaque ouvrier ne fabrique plus un objet entier, mais exécute une des opérations qui, additionnée à des dizaines d'autres exécutées par ses collègues, permettront la fabrication de l'objet en série.

« • Suite aux analyses de Rousseau, les économistes dits « libéraux » du XIXe siècle ont construit unethéorie des échanges dans la sphère économique qu'ils ont présentée comme la découverte de lois naturellesinéluctables.

C'est ainsi que le penchant des hommes pour l'échange (réduit par Adam Smith au désir égoïste de seprocurer les richesses les plus diverses) entraîne la division du travail, la multiplication des métiers, chacun vendantce qu'il a fabriqué et achetant avec la monnaie obtenue les services rendus ou les biens produits par lesprofessionnels les plus divers.

« Chaque homme subsiste d'échanges et devient une sorte de commerçant et laSociété elle-même est à proprement parler une société marchande », écrit Adam Smith dans La Richesse desnations (1776).• Or, l'extension du marché accroît la division du travail.

Bientôt, chaque ouvrier ne fabrique plus un objetentier, mais exécute une des opérations qui, additionnée à des dizaines d'autres exécutées par ses collègues,permettront la fabrication de l'objet en série.

À ce stade, l'ouvrier ne vend plus l'objet lui-même, mais vend sa forcede travail au détenteur de capitaux.

Son salaire néanmoins, comme le prix de toutes les autres marchandises, obéità la loi inéluctable de tous les échanges qui est la loi de l'offre et de la demande.

Le prix d'une marchandise s'élèvequand elle est rare (peu offerte et très demandée), et baisse dans le cas contraire.

Les salaires des ouvriers sontsoumis à cette régulation « naturelle ».

Si les salaires sont élevés dans une profession, un grand nombre decandidats se présentent à l'embauche et cette concurrence fait baisser le salaire.

III. Ce que cache l'échange. Enfin, au-delà de la fonction représentative de l'échange ou encore de ce qu'il entraîne (de ses conséquences),l'acte en lui-même cache plusieurs facettes.

L'acte semble être purement utilitaire, pourtant Friedrich August Hayek,économiste et philosophie politique contemporain, explique que l'échange peut avoir des significations sous-jacentestrès importantes.

Lorsque j'échange un objet ou autre chose avec quelqu'un, je ne fais pas que me satisfaire, jesatisfais aussi autrui.

Je l'aide à réaliser son projet.

Ainsi l'on peut penser premièrement que l'échange n'a qu'unedimension utilitaire, mais lorsqu'on l'examine, l'on s'aperçoit que dans l'échange les hommes ne sont pas que desêtres égoïstes cherchant à réaliser leurs seules satisfactions, projets ou désirs, ils sont aussi le moyen pour autruide réaliser son projet, son désir, sa satisfaction.

Ainsi l'échange a plusieurs dimensions et la primordiale est ladimension utilitaire, mais cette dimension utilitaire n'est pas uniquement matérielle, elle est aussi immatérielle en cecique dans l'échange je satisfais l'autre.

L'échange cache donc une entr'aide et un donné contre un rendu desatisfaction.

Conclusion : - L'échange a une fonction représentative forte en ceci qu'il ne sert pas à être utile aux contractants, mais que son but est d'être vu pour attester des bonnes mœurs d'une personne. - Mais l'échange est aussi à la base de la société, en ce sens qu'ayant instauré de nouvelles relations entre les hommes, ces derniers ont passé le contrat social. - Enfin, l'échange cache une facette abstraite et non commerciale qui est celle de l'entr'aide et de la satisfaction réciproque.. »

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