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Le travail est-il pour l'homme moderne un droit ou bien une fatalité ?

Publié le 27/02/2008

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  • a) A première vue, le travail, aujourd'hui comme hier, est une obligation pénible, une sorte de corvée inévitable, à laquelle il faut bien se résigner.

  •  b) Toutefois, ceux qui, aujourd'hui, ne trouvent pas de travail ou ne sont pas certains de pouvoir travailler demain, ne considèrent-ils pas davantage le travail comme un droit ?

 

  • c) Le problème : ainsi, le travail est-il, pour l'homme moderne, un droit ou bien une fatalité ?

 

introduction 1) remarques préliminaires a) L'homme moderne b) Le travail de l'homme moderne 2) le travail comme droit a) Le droit positif b) Le droit de se réaliser dans son travail

3) le travail comme fatalité a) Que signifie « fatalité « ? b) Aliénation et fatalité conclusion  

 

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« • Marx, lecteur de Hegel, pose le travail comme l'essence de l'homme.

Alorsque «l'animal ne produit que sous l'empire du besoin physique immédiat»,l'homme, lui, «produit alors même qu'il en est libéré et il ne produit vraimentque lorsqu'il en est libéré.

Le produit de l'animal fait, comme tel, partie de soncorps physique, tandis que l'homme se dresse librement face à son produit »(Marx, Manuscrits de 1844, Éditions Sociales, p.

63-64).De plus, «ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille laplus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de laconstruire dans la ruche».«L'homme n'opère pas seulement un changement de formes dans les matièresnaturelles ; il y réalise du même coup son propre but dont il a conscience, quidétermine comme loi son mode d'action, et auquel il doit subordonner savolonté» (Le Capital, I, 3, 7).

Ainsi, le travail humain en général ne peut seconfondre avec la production animale, relation simple de l'être avec la nature: il est une humanisation de la nature dans laquelle se réalise la nature del'homme.

L'homme travaille parce que le travail est ce par quoi l'homme se faiten faisant autre chose.

"Notre point de départ, c'est le travail sous une forme qui appartientexclusivement à l'homme.

Une araignée fait des opérations quiressemblent à celles du tisserand, et l'abeille confond par la structure de ses cellules l'habileté de plus d'un architecte.

Mais ce qui distingue dès l'abord le plus mauvaisarchitecte de l'abeille la plus experte, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construiredans la ruche.

Le résultat auquel le travail aboutit préexiste idéalement dans l'imagination du travailleur.Ce n'est pas qu'il opère seulement un changement de forme dans les matières naturelles ; il y réalise dumême coup son propre but dont il a conscience, qui détermine comme loi son mode d'action, et auquel ildoit subordonner sa volonté." MARX Le Capital est l'oeuvre économique maîtresse de Marx, dans laquelle il systématise sa critique du capitalisme.

Ilmontre que dans un tel régime économique, le travailleur, qui produit réellement les richesses par son travail, est lui-même réduit au statut de machine : c'est le travail aliéné.

Dans ce texte, au contraire, il montre en quoi consiste levrai travail humain. Problématique. Le travail est le propre de l'homme.

Les caractéristiques d'un travail vraiment humain résident dans son caractèrecréateur.

Par le travail, l'homme se distingue radicalement de l'animal, et c'est ce qui rend d'autant plus scandaleuxle statut du prolétaire qui, lui, est réduit à un état de bête de somme. Enjeux. Le travail humain doit être créateur.

Tout ce qui est répétitif est de ce fait machinal, c'est-à-dire susceptible d'êtreaccompli par une machine.

Cependant, l'organisation capitaliste du travail implique que les hommes gagnent leur vieen accomplissant le travail que leur offre le marché. • Dans cette perspective, il est clair que le droit au travail ne devrait pas être un droit parmi d'autres : il est « ledroit » qu'a l'humanité de se réaliser et de lutter contre ce qui fait obstacle à cette réalisation. • Mais « de même qu'il n'y a eu de « droit à la propriété » qu'à partir du moment où il n'y a plus eu de terre pourtout le monde, il n'y a eu de droit au travail que lorsque le travail est devenu, dans le cadre de la division du travail,une marchandise échangeable, c'est-à-dire n'appartenantplus en propre, aux individus «(J.

Baudrillard, La Société de consommation, Idées, 1970, p.

74-75).

Ce ne seraitdonc pas le travail en général, mais une forme particulière prise par celui-ci au cours de l'histoire, qui expliqueraitl'apparition du «droit au travail».

Mais ne serait-ce pas ce travail qui apparaîtrait aussi comme une fatalité ? 3) le travail comme fatalité a) Que signifie « fatalité » ?• Au sens strict, est fatal ce qui arrive nécessairement, par l'action du Destin (fatum), quels que soient nos effortspour l'éviter. • Plus généralement, l'idée de fatalité enveloppe celle d'une force mystérieuse et funeste contre laquelle on ne peutrien. b) Aliénation et fatalité. »

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