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Le structuralisme

Publié le 17/10/2009

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Née de recherches effectuées au début du siècle, la méthode structurale, d'abord limitée à la linguistique, s'est étendue ensuite aux autres disciplines des sciences humaines.    Une nouvelle approche. Le structuralisme n'est pas une doctrine philosophique ni un courant de pensée, mais une conception méthodologique et, comme telle, il peut s'appliquer à différentes disciplines. Son point de départ consiste à considérer tout objet d'étude comme partie intégrante d'une structure, celle-ci étant définie comme un ensemble d'éléments interdépendants. Les premières recherches structurales, au début du siècle, ont été pratiquées par les psychologues adeptes de la théorie de la forme, qui étudiaient les phénomènes du point de vue de leur structure, et par Ferdinand de Saussure (1858-1913), le père de la linguistique moderne.

« structuralisme En anthropologie, sociologie, linguistique, etc., méthode d'analyse qui consiste à considérer les phénomènes, les individus,les éléments, comme indissociables d'une structure globale plutôt que séparément les uns des autres, qui privilégie lesrelations entre les choses plutôt que les choses elles-mêmes ainsi que la synchronicité de ces relations par rapport àl'évolution dans le temps.

Encycl.: Le mot structuralisme évoque un courant d'idées qui domine la vie intellectuelle française après 1960, mais peutégalement caractériser, plus largement une méthode savante utilisant une structure de pensée linguistique.

Lestructuralisme vise à privilégier la totalité par rapport à l'individu, d'autre part la concordance des faits plutôt que leurévolution, et enfin les relations qui unissent ces faits plutôt que les faits eux-mêmes.

La méthode prend le contre-pied desdoctrines (phénoménologie, existentialisme) qui pour rendre compte de la pratique sociale, privilégient la description desévénements, l'expérience et le sens individuel du vécu.

L'analyse structurale est l'application de la pensée dustructuralisme.

Plus une méthode qu'une théorie, celle-ci fleurit en linguistique, en psychanalyse et en anthropologie.

Elles'étend à de nombreuses autres disciplines comme l'histoire (Georges Duby), la science des religions (Georges Dumézil), labiologie, la psychologie (Jean Piaget) la philosophie et la sociologie.

Aujourd'hui, seuls les travaux de Pierre Bourdieuperpétuent la tradition sous la forme d'une sociologie post-structuraliste.

C'est le Suisse Ferdinand de Saussure (1857-1913) qui bouleverse la linguistique en en faisant la première application de l'analyse structurale: la sémiologie (la sciencedes signes).

En fondant la sémiologie, il inaugure une méthode nouvelle dont les applications dépassent le strict domainedu langage.

Pour Saussure, une langue ne peut se réduire à la simple addition d'éléments juxtaposés (sons, mots.

etc.)mais constitue un véritable système de relations.

Il illustre son propos avec le célèbre exemple qui compare la langue à unjeu d'échecs.

L'articulation de l'analyse structurale et son fonctionnement passe, pour lui, par le choix de ne plus privilégierla "diachronie" (analyse des faits dans le temps), mais la "synchronie" (analyse des faits formant système, à un momentdonné du temps).

D'autre part, il définit le signe comme rapport entre le "signifiant" (l'image acoustique, le son structuré)et un "signifié" (le sens du message, le concept qui représente une réalité).

Enfin il oppose la langue (système abstrait designes) à la parole (expression verbale singulière); c'est la réunion des deux qui forme le langage.

Georges Dumézil (1898-1986) est une autre personnalité qui intervient de façon décisive, par son concours précoce, dans l'élaboration d'uneméthode structurale au sein des sciences de l'homme et de la société.

Historien des religions, celui-ci montre avant laSeconde Guerre mondiale, tout l'avantage que peut tirer le chercheur à comparer non des éléments ou des termessinguliers mais des ensembles, des relations, des totalités.

Pour rendre les mythes intelligibles, Dumézil estime qu'il estplus éclairant de confronter leurs formes, plutôt que leurs contenus.

Dans ses travaux utilisant cette méthode d'analyse, ilmet à jour une triple fonction qui structure tous les mythes étudiés: la souveraineté, la guerre, et la fécondité. C'est en anthropologie que la méthode structurale connaît un vif succès.

L'ethnologue Claude Lévi-Strauss, vas'accaparer, dès 1948, cette forme d'analyse novatrice pour étudier les sociétés sauvages.

Dans ses recherches la languedevient système de relation sociale et la parole événement.

La société est pensée comme ensemble d'individus et degroupes qui communiquent entre eux; la vie sociale est représentée comme une circulation de "signes" entre desémetteurs et des récepteurs.

La tâche de l'anthropologue est alors de déchiffrer le code invariant qui se cache derrière lejeu des apparences sociales.

Lévi-Strauss recense trois types d'échange qui permettent de tisser le lien social: échangedes femmes, des biens et des mots.

De ce fait, il devient possible,par exemple, d'assimiler les règles du mariage et les systèmes de parenté à une sorte de langage, ensemble d'opérations destinées à assurer, entre lesindividus et les groupes, une communication ("Les Structures élémentaires de la parenté", 1949).

A l'instar dessémiologues (Saussure, Jakobson) Claude Lévi-Strauss a pour objectif de recherche, la découverte des structures, etl'analyse de leurs lois de transformation.

Pour lui, la structure est une unité omniprésente, inconsciente et les formesculturelles en sont la représentation.

Le postulat qu'il tire de cette affirmation, est lourd de conséquence: quelle que soitla culture, l'esprit humain est fondamentalement identique.

Entre mythe et science élaborée, entre pensée sauvage etpensée scientifique, il n'y a donc pas de coupure radicale, seulement des différences de moyens pour questionner lemonde, ("L'anthropologie structurale I & II", 1958 et1973, "La Pensée sauvage", 1962, "Le Regard éloigné", 1983).

Sil'anthropologie a fait de l'analyse structurale un fer de lance, il n'en va pas de même avec les autres sciences del'homme et de la société.

Quelques mariage et les systèmes de parenté à une sorte de langage, ensemble d'opérationsdestinées à assurer, entre les individus et les groupes, une communication ("Les Structures élémentaires de la parenté",1949).

A l'instar des sémiologues (Saussure, Jakobson) Claude Lévi-Strauss a pour objectif de recherche, la découvertedes structures, et l'analyse de leurs lois de transformation.

Pour lui, la structure est une unité omniprésente, inconscienteet les formes culturelles en sont la représentation.

Le postulat qu'il tire de cette affirmation, est lourd de conséquence:quelle que soit la culture, l'esprit humain est fondamentalement identique.

Entre mythe et science élaborée, entre penséesauvage et pensée scientifique, il n'y a donc pas de coupure radicale, seulement des différences de moyens pourquestionner le monde, ("L'anthropologie structurale I & II", 1958 et1973, "La Pensée sauvage", 1962, "Le Regardéloigné", 1983).

Si l'anthropologie a fait de l'analyse structurale un fer de lance, il n'en va pas de même avec les autressciences del'homme et de la société.

Quelques auteurs, bien qu'ils s'en soient souvent défendus, ont insufflé cette grille de lecturequ'est le structuralisme à leur oeuvre.

J.

Lacan (1901-1981), L.

Althusser, M.

Foucault (1926-1984), entre autres ont en commun de mettre à jour un ordre latent qui structure notre inconscient (Lacan, "Ecrits" et "Séminaires"), nos sociétés(Althusser, "Idéologie et appareils idéologiques d'Etat"), et nos connaissances (Foucault , "Archéologie du savoir", "Lesmots et les choses.. »

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