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Le rapport de l'homme et de la femme est-il naturel ou culturel ?

Publié le 27/02/2008

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Il s?oppose en cela à la République, où Platon affirme que si la femme est par nature plus faible physiquement, elle ne possède pas une nature moins élevée que l?homme : le partage des rôles dans la société et les rapports entre hommes et femmes sont fonction de l?excellence de la nature de chacun, non d?une différence d?essence entre hommes et femmes.   2° Réglementer les rapports entre les sexes marque le passage de la nature à la culture Lévi-Strauss, dans une perspective anthropologique, affirme que la prohibition de l?inceste est une règle qui est au fondement de toute société. Selon lui, un fait naturel se caractérise par son universalité, par opposition à fait culturel, qui est le résultat de normes sociales relatives à chaque civilisation. Or, la prohibition de l?inceste possède à la fois ces deux caractéristiques : en effet, l?interdiction de certaines alliances au sein du groupe et la réglementation de ces alliances est un fait universel au sein des sociétés. Mais chaque culture définit, selon les conceptions qui lui sont propres et ses règles d?organisation juridiques, ce qu?est un inceste et donc quelles alliances sont autorisées ou prohibées au sein du groupe. La réglementation des rapports entre hommes et femmes est ainsi ce qui permet le passage de la nature à la culture, en permettant de réduire l?insécurité liée à la concurrence pour la possession des femmes. La détermination biologique des sexes laisse place à une indétermination dans leurs rapports qui permet des représentations culturelles propres à chaque groupe, et donc relatives dans l?espace et dans le temps, qui donnent sens à ces rapports.   3°  Une essence naturelle des rapports entre les sexes comme illusion ? SI la détermination biologique des genres laisse la place à une indétermination de leurs rapports et de leurs rôles respectifs dans la société, on peut se demander dans quelle mesure un rapport naturel des sexes ne constitue pas une illusion. Fonder le sens que l?on donne aux rapports de l?homme et de la femme sur une essence naturelle n?est-il pas une manière de légitimer un rapport de pouvoir et de domination entre les sexes ?

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