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LE PROBLÈME DE L'HOMME ET LA MORALE chez DESCARTES

Publié le 22/12/2009

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morale

1° Dans le Discours de la Méthode, Descartes adopte une morale provisoire — car l'action ne peut attendre que la philosophie cartésienne ait engendré une nouvelle morale ! Rappelons-en les trois préceptes :  a) Se soumettre aux usages et coutumes de son pays.  b) Plutôt changer ses désirs que l'ordre du monde et se vaincre soi-même plutôt que la fortune.  c) Être toujours ferme et résolu en ses actions : savoir se décider même en l'absence de toute évidence comme le voyageur égaré dans la forêt qui au lieu de tourner en rond adopte une direction quelconque et s'y tient (le cartésianisme est une philosophie de la volonté avant d'être une philosophie de l'intelligence.) 2° La morale définitive de Descartes ne présente sans doute pas une parfaite unité. Des influences stoïciennes, chrétiennes, épicuriennes y sont présentes. Mais cette complexité reflète en réalité celle de la condition humaine. Descartes — sur le plan des idées claires et distinctes — sépare nettement l'âme et le corps, deux substances : l'essence de l'âme est de penser. L'essence du corps est d'être un objet dans l'espace. Et pourtant la pensée est accrochée à ce fragment d'étendue. L'âme agit sur le corps, le corps agit sur l' âme. (Pour Descartes le point d'application de l'âme au corps est la glande pinéale, c'est-à-dire l'épiphyse.) Mais ceci n'éclaire pas l'union de l'âme et du corps qui est un fait d'expérience purement vécu et inintelligible.

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