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Le principe scientifique de déterminisme n'est-il qu'une nouvelle formulation de l'antique idée de destin ?

Publié le 04/08/2005

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scientifique

PRINCIPE (lat. principium, commencement)

Log. Désigne soit la proposition initiale d'une déduction dont résultent nécessairement d'autres propositions dites conséquentes, soit les lois générales de la pensée ou principes directeurs de la connaissance. principes logiques. Épist. Ensemble des propositions directives auquel le développement d'une science est subordonné. Méta. Cause première des choses. Ainsi, Dieu pour Pascal : « Tout par lui, tout pour lui. » Mor. Au sens normatif, règle d'action clairement formulée.

DESTIN (lat. destinare, fixer, assujettir)

Le destin est assimilé à une puissance providentielle qui par avance aurait déterminé, de façon irréversible, le cours des choses et de l'histoire humaine. L'existence du destin implique l'impuissance des hommes à décider du futur. Destin et liberté sont donc nécessairement contradictoires ( fatalisme; à ne pas confondre avec déterminisme).

DÉTERMINISME (lat. determinare, marquer les limites)

Gén. Ensemble des conditions nécessaires à la production d'un phénomène. Épist. Par extension, désigne la doctrine qui postule que tous les phénomènes sont liés entre eux par des lois constantes et universelles. Cette doctrine prétend surtout que l'invariabilité de ces lois (les mêmes causes produisent les mêmes effets) autorise la prévision scientifique. L'astronome Laplace est sans doute le premier à formuler clairement le principe du déterminisme universel: « Nous devons envisager l'état présent de l'univers comme l'effet de son état antérieur et comme la cause de ce qui va suivre. » Déterminisme et liberté. Déterminisme et liberté ne sont pas nécessairement contradictoires. En effet, le déterminisme, contrairement au fatalisme (destin), ne suppose pas que tout soit réglé d'avance : le déterminisme naturel est aveugle, autrement dit la nature n'agit selon aucune fin (opposé à finalisme). Par ailleurs, la connaissance des causes qui déterminent nécessairement tel effet peut permettre aux hommes d'accroître leur puissance d'agir. Par ex., la connaissance de la loi de la chute des corps permet la construction du parachute. Avec Spinoza, on pourrait donc dire que nécessité et liberté ne s'opposent pas, que « la liberté, c'est la nécessité comprise ».

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