Devoir de Philosophie

LE LANGAGE (cours de philosophie)

Publié le 11/08/2009

Extrait du document

langage

En un sens étroit, le langage est lié à la parole humaine, mais en un sens plus large on peut entendre par langage tout système de signes permettant une communication.

 

  • I. LES SIGNES ET LE LANGAGE

- A - Des signes aux mots.

Le signe est une action esquissée et on devine, en percevant un signe, l'action qui se prépare. Tel fut sans doute le premier langage humain : gestes, mimiques, cris sont des signes naturels qui expriment directement des pensées, des sentiments, des intentions (cf. le cinéma muet). Mais à côté de ce langage naturel apparaît bientôt un langage conventionnel constitué par les signes que Condillac appelle «signes d'institution«; ces signes conventionnels sont surtout des signes vocaux, i.e. des mots, qui présentent notamment l'avantage d'être perceptibles de nuit ou à distance. Le langage est ainsi un fait social (puisqu'il est institution, convention) et l'enfant reçoit en effet du monde humain les signes qui vont porter sa pensée (la langue maternelle).

- B - Perspectives linguistiques.

Depuis Ferdinand de Saussure, on distingue volontiers la langue de la parole (langage de l'individu qui parie). La langue est un système qui s'impose aux individus, qui a une logique interne (qu'étudie la linguistique synchronique) et qui évolue selon certaines lois (objets de la linguistique diachronique). Tout signe linguistique unit un «signifié« (l'idée, le sens) et un «signifiant« (image acoustique, son) d'une manière conventionnelle, mais les éléments de la langue (phonèmes) n'ont de sens que les uns par rapport aux autres, leurs relations obéissant à des lois rigoureuses (systèmes phonologiques étudiés par la phonologie structurale : Jakobson, A. Martinet). La linguistique apparaît ainsi comme un chapitre d'une science plus vaste, la sémiologie ou science des signes.

 

Liens utiles