Devoir de Philosophie

Le développement de la technique est-il mauvais ?

Publié le 22/02/2012

Extrait du document

technique
La technique peut se définir comme « ensemble de procédés bien définis et transmissibles, destinés à produire certains résultats jugés utiles ». La technique se distingue donc de la simple habitude : elle n'est pas simplement une manière d'agir ou un état d'esprit acquis par la répétition fréquente des mêmes actes mais elle implique au contraire une représentation rationnelle plus ou moins abstraite. Mais la technique n'est pas pour autant réductible à la science puisque cette dernière a pour fin de représenter la réalité alors que la technique se propose de la transformer. Ce qui est essentiel dans la notion de technique, c'est le rapport de moyens à des fins (des buts) : une technique est un moyen ou un ensemble de moyens adapté(s) à une (ou parfois plusieurs) fin(s). Aussi, le développement technique ou le progrès technique, son avancée irrésistible nous apparaît maintenant comme nécessairement menaçant, notamment vis-à-vis de la nature ou de la liberté humaine. A l'espoir d'une civilisation épanouie grâce aux techniques succède une civilisation où il faut gérer les risques liés à une technique trop dominante.
technique

« 3) Un progrès qu'on ne peut arrêter. Aussi l'illusion de la « neutralité » et de la pure instrumentalité de la technique a été récemment dénoncée, et on ainsisté sur l'autonomisation quasi irréversible du processus technologique contemporain.

Il est pourtant légitime dese demander si, au niveau le plus profond, il y a par rapport à Marx autre chose de changé que le signe algébriqueaffectant la même essence du technique. Là où l'on s'aperçoit que le mouvement technologique contemporain possède une inertie considérable, qu'il ne peut être dévié ou arrêté à peu de frais, qu'il est lourdement matérialisédans la vie sociale, on tend à faire de la technique un facteur absolument autonome, au lieu d'y voir uneexpression de l'orientation d'ensemble de la société contemporaine. Et là où l'on peut voir que « l'essence de la technique n'est absolument rien de technique » voir Heidegger, La Question de la technique ).

La technique est indissolublement liée à nos modes de vies, et il n'appartient qu'à nous de pouvoir et de vouloir en changer.

Lafatalité qui semble recouvrir l'avancée de la technique n'en est pas une.

L'avenir de l'humanité a toujours dépendudes sources d'énergie, des modes d'alimentation.

Chacun s'accorde aujourd'hui à reconnaître que l'on doitimpérativement changer de mode de vie si l'on préserver une vie décente sur Terre en dehors de la pénurie, de laguerre ou des catastrophes naturelles.

Il s'agit de construire un emploi durable des techniques modernes et de seprojeter dans le long terme et non dans la consommation immédiate et irréfléchie de biens et de matières premières.L'incohérence entre nos pratiques et nos propos devraient nous amener à repenser notre rapport à la technique. 4) le développement des techniques apporte une décadence morale.

L'apparition de nouveaux matériaux, l'énergie électrique, les nouveaux moyens de transports, les progrès del'industrie, des sciences, de la médecine au siècle dernier et dès le 19 e, ont modifié profondément la vie humaine.

Si bien qu'on peut considérer que le Moyen Age s'est terminée dans les tranchées de la Grande Guerre.

L'époque post-moderne est précisément l'époque où ces changements ont eu lieu, que les changements qui vont suivre seront dechangements de surface par rapport à ceux qu'a connu le siècle dernier.

Aussi, il ne faut pas confondre leschangements d'habitude de consommation avec un quelconque progrès, la sortie d'un nouvel objet n'est pas unprogrès tout comme la sortie d'un nouvel album d'artiste.

L'effervescence de surface de nos sociétés n'est qu'uneapparence générée par une dialectique mercatique savamment distillée pour donner le sentiment d'une véritablelibération alors que seules les habitudes de consommation ont changé.

Aussi, la généralisation du systèmecapitaliste à toutes les sphères de la société, a pour ainsi dire imprimer sa marque dans les sphères privées etmorales.

La société de consommation a banalisé et faussement rendue nécessaire l'exploitation de la nature, sadétérioration, la pollution, et l'exploitation humaine.

La civilisation technique doublée de la consommation de masse aconsidérablement affaibli nos conceptions morales.

Il y a un véritable vide éthique qu'aucune morale ancienne nepeut combler. 5) Le progrès technique est néfaste. Selon Hans Jonas dans le Principe La technique a transformé en profondeur l'essence de l'agir humain.

La technique a considérablement augmentée la portée de l'agir humain.

La portée causale déborde tout ce que l'on a connuautrefois.

La promesse technique s'est transformée en menace, ce que l'homme pourra faire à l'avenir n'a pasd'équivalence par le passé.

Aujourd'hui, les conséquences de certains actes ne seront visibles que dans quelquescentaines d'années.

L'exemple de la pollution, de la surexploitation des ressources forestières, des pêches abusives,de la disparition des déchets nucléaires) .Aussi tous nos pronostics à long terme sont incertains.

Le principeresponsabilité voudra donc que l'on favorise les hypothèses pessimistes au profit des hypothèses optimistes.

Le malest toujours certain.

Le principe responsabilité dit « Agis de telle façon que les effets de ton action soient compatible avec la permanence d'une vie authentiquement humaine sur terre.

» Il s'agit d'un droit à l'existence d'une vie pas encore actuelle.

Ce principe est programmatique, il vise quelque chose qui ne s'est pas encore produit.L'homme s'est vu remettre une essence, il en est responsable.

Il n'y a donc pas d'échappatoire à notreresponsabilité face au développement technique.

Il faut donc une préscience, une anticipation.

Il faut unemétaphysique que n'a pas encore la science.

Le principe responsabilité pressent l'impossible, il veut le limiter.

Il doitaller au devant des abus.

Tous les possibles demeurent une fois que l'action s'est produite.

Il faut que lesconséquences des actions soient voulues.

Il faut pour cela que des principes soient voulus pour que lesconséquences soient voulues.

Il faut donner à l'agir humain une dimension de volonté et qu'elle soit au principe deses réalisations.

Car la réalité humaine correspond à quelque chose de non- voulu.

L'agir a pris des dimensionscosmologiques.

La menace des civilisations technologiques repose sur l'idée que la technologie domine aussi l'hommecomme elle domine la nature.

C'est l'étant dans sa totalité qui est menacé.

Aussi, devant l'urgence d'une menace technique totale, on comprend aisément que l'on puisse vouloir cesser toute activité technique.

Plutôt qu'un arrêt. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles