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Le désir nous condamne-t-il aux conflits? ?

Publié le 02/01/2010

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C'est la situation que  Hegel appelle la « lutte pour la reconnaissance «. Le désir génère le conflit par ce que ce qui est désiré derrière les objets, c'est domination d'autrui, par exemple, nous achetons des vêtements à la mode pour être désiré par autrui. Cette lutte débouche selon Hegel sur la relation du maître et de l'esclave: on finit par traiter autrui comme objet, dans la violence. Le désir s'attache à l'interdit, on désire souvent transgresser par ce que l'interdit est la marque du respect et le désir cherche la violence, l'assujettissement d'autrui. II: Le contrôle du désir Le désir peut être canalisé, régulé, c'est par exemple le rôle de l'économie politique: régler les échanges par des normes. Les échanges sont médiatisés dans des rapports abstraits et intelligibles, l'économie politique peut organiser rationnellement le flux des objets et l'ordonner à une mesure politique, pour le bien de la société. Au niveau de l'individu, de Platon à Freud, le désir est conçu comme source de conflits avec soi même. Selon Platon, il faut ordonner son plaisir selon sa raison, essayer tant bien que mal de le détourner du monde sensible pour l'attacher à des valeurs et à des « Idées « intelligibles. Cette façon de « sublimer « le désir produit un conflit avec soi même qui détourne le regard du phantasme vers le réel, et devrait permettre l'accord avec autrui sur la vérité. Le désir devient une voie d'accès à la morale: la morale suppose un sacrifice des pulsions immédiates, le désir est ce qui nous porte au delà de l'immédiat, mais il convient de l'attacher au bon objet: l'attacher à un phantasme, c'est penser que le désir peut être comblé par un objet de consommation, un plaisir, alors que l'attacher à une valeur pousse à agir moralement pour faire exister cette valeur.

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