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Le concept de BONHEUR en philosophie ?

Publié le 26/03/2009

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Le bonheur est de retour dans le discours philosophique. Il avait pourtant, dans les années 1960-1970, reçu une blessure dont il semblait ne pas pouvoir se relever. Cible privilégiée du « soupçon «, le bonheur s'était vu enterrer avec les utopies, les idéologies et les projets de société idéale. Quel était cet état de choses susceptible d'être désiré par tout un chacun ? Et, à supposer qu'il existât, pouvait-il se prêter à une quelconque description ? On soupçonna dès lors les marchands de bonheur d'être de vulgaires politiciens. Et l'on abandonna l'idée que la philosophie pourrait transformer un jour ce monde imparfait, dont il faudrait désormais se contenter vaille que vaille !  « Il faut (dira-t-on) une certaine audace, soit de courage, soit de présomption, pour évoquer aujourd'hui le bonheur. « C'est sur ce constat que s'ouvre le second tome du Traité du bonheur, 1983, de Robert Misrahi. A partir d'une représentation métaphorique du bonheur, dans laquelle un château figure l'expérience extrême de la joie d'être, cet auteur va s'efforcer de construire ce nouveau concept. Car pour lui, le philosophe a toujours pour tâche de penser la réussite de l'existence humaine, c'est-à-dire de définir une doctrine du bonheur qui réponde aux besoins de son époque. Ainsi le bonheur, sous sa plume, cesse d'être un objet lointain et inaccessible pour devenir joie substantielle et active d'exister. Mais celle-ci, pour être effectivement éprouvée, implique la construction de nouveaux rapports de soi à autrui et, au-delà, le rétablissement de l'éthique.

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