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Le bonheur n'est-il que dans l'attente du bonheur ?

Publié le 21/07/2009

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Epicure considère que l'on ne peut être heureux qu'en sachant orienter les désirs vers des objets à la fois nécessaires et naturels), car le bonheur n'est selon lui que l'absence de troubles psychiques ou physiques. Dans cette perspective le bonheur consiste non pas à tout désirer mais à orienter le désir sur certains objets, en apprenant à se satisfaire de plaisirs simples. Quelqu'un qui sait apprécier le goût du pain prendra plus de plaisir à en manger qu'un homme qui avale distraitement du caviar sans prendre le temps de l'apprécier. En sachant se contenter des plaisirs simples, on peut donc parvenir au bonheur, et ce dernier ne se réduit donc pas nécessairement à une attente indéfinie du bonheur.  

III. Le bonheur n'est pas l'attente du bonheur, car l'attente est passive, alors que le bonheur consiste dans une activité              

Si la conception épicurienne du bonheur permet de comprendre que l?on puisse atteindre le bonheur en réglant ses désirs sur la nature, elle conçoit tout de même le bonheur comme quelque chose de relativement passif (il faut simplement s'abstenir de poursuivre les désirs non conformes à la nature). Or on peut se demander dans quelle mesure le bonheur ne consiste pas davantage en une activité. Dans l'Ethique à Nicomaque, Aristote explique que l?on peut atteindre le bonheur par le simple hasard (si l'on a de la chance et que l'on obtient ce que l'on veut sans effort particulier), mais que le bonheur le plus parfait pour un homme est celui qui lui permet d'exprimer au mieux son essence d?être rationnel. Or puisque l'homme se distingue de tous les autres êtres vivants par sa rationalité, c'est en agissant conformément à sa raison qu'il peut atteindre le bonheur. Au livre dix, Aristote dit que c'est l'activité intellectuelle (la contemplation), qui permet le mieux d?exprimer cette essence rationnelle.

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