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La violence est-elle à exclure du politique ?

Publié le 22/02/2012

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        Selon Hobbes, l'homme à l'état de nature serait violent, car il affirme qu' "à l'état de nature, l'homme est un loup pour l'homme ".  Les hommes ont tous les mêmes besoins et une volonté égale de les satisfaire. C'est pourquoi l'égalité conduit à la guerre de chacun contre chacun. C'est donc la volonté de satisfaire ses désirs qui conduit l'être humain à la violence. Il va désirer d'autant plus ce que l'autre possède parce qu'il ne pourra pas l'avoir, du moins sans utiliser la violence. Les hommes seront donc condamnés une existance brève du fait de leur perpetuelle concurrence et du danger permanents dans lequel ils se placent. Ils vont souhaiter sortir de cet état où nulle sécurité n'est jamais assurée. Cela va permettre le passage d'un état de nature à un état social, même si pour ça il faudra renoncer à sa liberté. Le but premier de l'ordre politique serait donc d'assurer la sécurité, seul celui-ci aurait un droit de justice. On peut dès lors se demander ce qu'est la violence et comment sont liés les ordres politiques à la violence. L'ordre politique exclut il la violence ? Or, de ce point de vue, la question ne devrait pas être de savoir si l'ordre politique exclut-il la violence mais plutôt dans quelle mesure peut-il la réduire. En effet, l'homme en entrant dans une société doit annihiler sa liberté naturelle, il se fait donc violence à lui-même en se privant de certains désirs. Après avoir analysé les termes et leurs liens, nous verrons le fonctionnement des ordres politiques dits violents.

« De plus, dans la définition même de l'ordre politique, la violence y est encrée, car les individus, pour pouvoirvivre dans la paix sont contraints à se faire violence eux même en s'interdisant certains désirs. II.

Fonctionnement des ordres politiques dits violents 1)Selon Rousseau La thèse de Rousseau est l'opposée de celle de Hobbes.

En effet, l'homme naturel, par définition, vit sans sociétéc'est à dire isolé. De plus, à l'état de nature nos besoins sont restreints (la société seule crée le besoin illimité).

La nature, parconséquent, est suffisante pour les satisfaire et nous n'avons nullement besoin de nous battre pour avoir ce qu'ilfaut pour vivre.L'état de nature est pour Rousseau un état de bonheur.

Ceci est tellement vrai que, si les circonstances ne s'enétaient mêlées, cet état eut pu subsister éternellement.

Pour Rousseau, l'homme naturel se conduit bien.

Notreconscience nous indique spontanément où est le bien et donc c'est la société, c'est-à-dire le désir de posséder, dedominer et de paraître, qui a corrompu l'homme.

Comme le dit Rousseau dans Discours sur l'origine et les fondements de l'inégalité parmi les hommes , L'Etat met un terme à l'égalité entre les homme en lui donnant droit à la propriété. Des inégalités se forment qui ne sont pas à la base naturelles selon Rousseau.

Et ainsi est créé un état de violencepure car ces inégalités ont pour conséquences toutes sortes d'actes violents tel le vol...ce qui est unecaractéristique qui n'existe pas dans un état de nature.Il n'en reste pas moins que, si la nature est bonne, elle n'est pas vertueuse.

L'homme naturel ne sait pas ce qu'estle bien, pas plus qu'il ne sait ce qu'est le mal.

S'il se conduit correctement, il le fait dans l'ignorance et non pas pardevoir.

Rigoureusement parlant, la nature humaine n'est pas bonne mais innocente.

Pour être bon c'est à dire moral,il faut être social. 2)L'Etat de droit L'Etat de droit a pour but de faire régner la loi, et non le plus fort.L'instauration de lois et donc de la justice met fin à la loi du.

talion « oeil pour oeil, dent pour dent » en réprimant les crimes.

L'Etat de droit, a pourobjectif, en plus d'éradiquer la violence entre les individus, d'empêcher la domination de l'Etat, en pratiquant la séparation des pouvoirs.

Ainsi, enséparant pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire et en leur donnant une importance égale ce qui permet d'éviter les dérives et abus et donc deprotéger les individus face à la toute puissance de l'Etat.

Si les individus considèrent que leurs droits ont été bafoués, ils ont le droit de sedéfendre, le pouvoir judiciaire et executif sont indépendants l'un de l'autre et donc un pouvoir despotique ne peut être établit.

De plus, les loisobligent les individus à réfléchir sur leurs envies.

En effet, elles poussent à se demander si l'acte brutal que l'on s'apprète à faire est vraimentjustifié ou s'il serait préférable de se contenir pour ne pas être réprimé.

C'est donc l'ordre politique, du fait qu'il a instauré ces institutions, quipermet de canaliser la violence.Et les lois sont créées dans le but de mettre des obstacles à la violence puisqu'elles condamnent les actes violents (comme les meurtes, les abusde pouvoirs...).

Les lois sont dissuasives car elles entrainent des peines telles des amendes, la prison...

De plus, du fait de notre socialisation,enfreindre des lois mène à un rejet de la société. Cependant, même si l'Etat de droit a pour but d'éradiquer la violence dans la société (par exemple, entre lesindividus), elle ne peut que la réduire mais ne l'arrête pas, car encore aujourd'hui les actes criminels subsistent cequi montre que les inégalités sont toujours présentes même dans un état qui se veut égalitaire.

Nous avons donc vu que l'ordre politique et la violence ont des liens très proches.

Même si dans certains Etatstels les Etats de droit, on essaye de la supprimer, cela n'est qu'une valeur, car l'homme est naturellement violent.

Celui-ci peut seulement tenter de la contenir grâce aux lois et aux répressions.

Seul l'Etat de droit peut êtreconsidéré comme ayant pour but d'exclure la violence.

Les Etats totalitaires et terroristes ne peuvent pas prétendreà ce but car ils crééent eux-même la violence, ils en ont le monopole.

D'autre part, pouvons nous dire que laviolence légitime de l'Etat sur des individus soit réellement juste ?. »

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