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La vie n'est-elle que répétition ?

Publié le 07/11/2009

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 C'est alors qu'on en revient à la vie en tant que bios, c'est-à-dire en tant que différents contenus de la vie. L'homme recherche une forme de vie supérieure : c'est la thèse de l'exception humaine. On le définit chaque fois comme étant un animal plus autre chose : animal pensant dira Descartes, animal politique pour Aristote. Ainsi avec cette définition, on ne peut plus dire que la vie est répétition : l'homme cherche sans cesse à développer ses aptitudes, il innove et ne se contente pas de répéter, jour après jour les mêmes actes. Si c'était le cas, comment comprendre la recherche et progrès scientifique ? Comment comprendre le goût pour la créativité ? L'homme recherche a se dépasser, sans cesse, et la vie ne peut donc définitivement apparaître comme simple répétition.

 

Finalement, l'homme étant parfaitement libre, la vie peut être répétition, mais peut également ne pas l'être surtout en fonction de ses choix. En tout cas, il est sûr qu'elle ne peut être que cela puisque l'homme cherche sans cesse à se surpasser, et ce n'est pas dans la répétition que cela est possible. La vie n'est-elle finalement donc pas tout simplement ce que celui qui la mène veut qu'elle soit ?

« En effet, il apparaît pour certains auteurs que si la vie n'est dictée que par le désir des hommes, qui sont donclibres et que la vie n'est que répétition tout simplement parce que c'est ce que les hommes veulent.

Ainsi pourFreud, dès son origine l'homme n'aurait pas voulu changer.

La répétition, les habitudes ont quelque chose derassurant pour l'homme pour qui la vie quotidienne a besoin de repère, pour plus de stabilité.

Pour illustrer cetteidée, il donne l'exemple de l'enfant qui veut sans cesse qu'on lui répète, chaque jour la même histoire, même si on luion propose une autre.

Pour Bergson, il existe chez l'homme une mémoire-habitude, fondée sur l'utilité et la répétition.

Elle permetd'apprendre et de tirer les leçons de la vie, de son passé, pour ne plus refaire les mêmes erreurs.

Ainsi la vie peut-être répétition dans la mesure où pour vivre, on se sert forcément de l'éducation que l'on a reçue, ou del'apprentissage des erreurs et succès du passé.

Mais, cela ne veut pas forcément dire que la vie n'est que ça : lesrépétitions existent certes, mais seulement lorsqu'elles ont un intérêt c'est-à-dire que si l'on sait, par expérience,qu'un acte ne doit pas être fait, on ne le fera pas.

Or, à tout moment, ne tombe-t-on pas sur des situationsinédites, jamais croisées jusque-là sur notre parcours de la vie ? La vie n'est-elle pas autre chose qu'une simplerépétition ? On peut tout d'abord adresser une critique à la théorie de l'éternel retour de Nietzsche : si tout se répèteinlassablement, cela veut dire que les actes que nous effectuons aujourd'hui, et également les siens, on les a déjàaccomplis dans le passé.

Donc, cela signifie que le Nietzsche de 1844-1900 avait déjà existé ultérieurement.

Orcelui-ci aurait dû se souvenir de lui-même, de son moi précédent.

Car est-on soi sans la conscience de soi ? Etsurtout, y a-t-il conscience sans mémoire ? Donc la théorie devient invalide, chaque homme n'a qu'une viebiologique, en tout cas sur cette terre.

Les phénomènes de « déjà vu » quant à eux peuvent être seulement lerésultat d'analogies faites par le cerveau humain et non forcément la preuve de la réincarnation.

Concernant le travail et ces lourdes conséquences sur une vie qui devient de plus en plus monotone etrépétitive, il faut tout de même pointer du doigt d'autres éléments.

Certes, pendant l'époque de la révolutionindustrielle, et pour une classe bien précise qui est celle des ouvriers, la vie n'était que répétition, à savoir : travail,travail, travail.

L'homme était, comme le dit Ana Arendt réduit à une vie naturelle, animale, il ne vivait pas, maissurvivait.

Seulement voilà, depuis, les avancées sociales sont indéniables, le temps de travail s'est réduit, toutsimplement parce qu'on s'est rendu compte que l'homme avait besoin d'autre chose que de seulement subvenir à sesbesoins, il ne peut se contenter de survivre, il doit sur-vivre.

C'est alors qu'on en revient à la vie en tant que bios, c'est-à-dire en tant que différents contenus de la vie.L'homme recherche une forme de vie supérieure : c'est la thèse de l'exception humaine.

On le définit chaque foiscomme étant un animal plus autre chose : animal pensant dira Descartes, animal politique pour Aristote.

Ainsi aveccette définition, on ne peut plus dire que la vie est répétition : l'homme cherche sans cesse à développer sesaptitudes, il innove et ne se contente pas de répéter, jour après jour les mêmes actes.

Si c'était le cas, commentcomprendre la recherche et progrès scientifique ? Comment comprendre le goût pour la créativité ? L'hommerecherche a se dépasser, sans cesse, et la vie ne peut donc définitivement apparaître comme simple répétition.

Finalement, l'homme étant parfaitement libre, la vie peut être répétition, mais peut également ne pas l'être surtouten fonction de ses choix.

En tout cas, il est sûr qu'elle ne peut être que cela puisque l'homme cherche sans cesse àse surpasser, et ce n'est pas dans la répétition que cela est possible.

La vie n'est-elle finalement donc pas toutsimplement ce que celui qui la mène veut qu'elle soit ?. »

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