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La vérité sort-elle de la bouche des enfants ?

Publié le 27/02/2008

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    III/ L?accès à la vérité est certes une faculté innée, mais elle suppose, pour être complète, un retour critique sur elle-même   1/ L?accès à la vérité implique l?élaboration de critères Hegel a le premier défini la vérité comme processus et comme résultat : la recherche de la vérité est un cheminement : le vrai est ce qui est vérifié, ce qui a été montré comme étant vrai. C?est le retour critique de ma conscience sur son accès à la vérité qui est garant de sa justesse. Ce retour critique suppose l?élaboration de critères permettant de distinguer le vrai du faux. L?accès à la vérité ne saurait donc se contenter d?une intuition inconsciente : il est le fruit d?un raisonnement.   2/ Il suppose également d?en connaître les limites Kant, dans La Critique de la Raison Pure, a montré que la raison elle-même se heurte à certaines limites. En outrepassant ces limites, la raison court le risque de s?égarer. A la question transcendantale «  comment pouvons-nous connaître ? », Kant répond que nous ne pouvons avoir de connaissance que dans le cadre d?une expérience. Ainsi, Dieu ou l?âme, ne pouvant faire l?objet d?une expérience, échappent à la connaissance.   Conclusion :   - si les enfants sont dépositaires de cette faculté innée de percevoir le vrai comme évident? - ? ils sont cependant davantage sujets à l?erreur? - ? si bien que l?accès à la vérité nécessite de compléter cette faculté innée de percevoir l?évidence par une remise en cause critique de cette même faculté.

« 2/ Les enfants ne doutent pas de leurs sensDans Les Méditations Métaphysiques , Descartes met en évidence que nos sens nous induisent en erreur.

Il souligne ainsi qu'en rêve, on croit entendre,voir et agir, ce qui n'est qu'une illusion.

Les illusions d'optique (lorsque jeregarde un bâton dans l'eau, je le vois tordu) montrent également que loind'être une voie d'accès à la vérité, nos sens peuvent nous en détourner.

Afind'atteindre la vérité, il importe dès lors de prendre conscience de cettesource d'erreurs que peut constituer notre connaissance sensitive.

III/ L'accès à la vérité est certes une faculté innée, mais elle suppose,pour être complète, un retour critique sur elle-même 1/ L'accès à la vérité implique l'élaboration de critèresHegel a le premier défini la vérité comme processus et comme résultat : larecherche de la vérité est un cheminement : le vrai est ce qui est vérifié , ce qui a été montré comme étant vrai.C'est le retour critique de ma conscience sur son accès à la vérité qui estgarant de sa justesse.

Ce retour critique suppose l'élaboration de critèrespermettant de distinguer le vrai du faux.

L'accès à la vérité ne saurait doncse contenter d'une intuition inconsciente : il est le fruit d'un raisonnement.

2/ Il suppose également d'en connaître les limites Kant, dans La Critique de la Raison Pure , a montré que la raison elle-même se heurte à certaines limites.

En outrepassant ces limites, la raison court lerisque de s'égarer.

A la question transcendantale « comment pouvons-nousconnaître ? », Kant répond que nous ne pouvons avoir de connaissance quedans le cadre d'une expérience.

Ainsi, Dieu ou l'âme, ne pouvant faire l'objetd'une expérience, échappent à la connaissance.

Hume a fait voler en éclats l'idée courante selon laquelle l'expérience et l'expérimentation valident les lois scientifiques.

Or le plus grand philosophe del'époque, Kant , est persuadé de la vérité de la physique de Newton, que l'on dit dérivée des observations.

Kant est par ailleurs sensible à l'argumentation de Hume ce qui le conduit à une contradiction.

« Je l'avoue franchement ce fut l'avertissement de David Hume qui interrompit d'abord, voilà bien des années, mon sommeil dogmatique… » Kant a compris qu'on ne peut fonder la vérité de la science sur l'expérience et se demande donc ce qui fonde laphysique newtonienne.

Pour échapper à cette difficulté, il invente l'une desplus ingénieuses trouvailles de la philosophie.

Il fera ainsi selon ses proprestermes sa « révolution copernicienne ». Si la théorie newtonienne ne repose pas sur l'observation, quel peut bien êson fondement ? se demande Kant .

Il aborde cette question en examinant en premier lieu le statut de la géométrie.

La géométrie euclidienne n'est pas fondée sur l'observation, affirme-t-il, maissur l'intuition que nous avons des relations spatiales.

Or, dit Kant , la science newtonienne se trouve dans une situation analogue.

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Bien que confirmée par des observations, elle n'est pas forcément produite par cesobservations.

Ce sont au contraire nos propres manières de penser, nos efforts pour ordonner les observations quiéchafaudent notre appréhension scientifique.

Ce ne sont pas les données sensibles, mais notre entendement de cesdonnées, l'organisation du système d'assimilation que constitue notre esprit qui permettent l'élaboration desthéories.

La nature telle que nous la connaissons, avec son ordre et ses lois, est donc en grande partie le fruit desprocessus d'assimilation et de mise en ordre propres à notre esprit.

Pour reprendre la formulation frappante qu'en adonnée Kant : « L'entendement ne puise pas ses lois dans la nature mais les lui prescrit.

» Kant explique ainsi l'expression de « révolution copernicienne » : Copernic , ayant découvert que la théorie des mouvements du ciel perfectionnée par Ptolémée (90-168) ne permet aucun progrès, a rompu le nœud gordien en renversant, en quelque sorte, la façon de poser le problème.

Il a fait l'hypothèse suivante : ce n'est pas le ciel quitourne tandis que nous, observateurs, nous restons immobiles, ce sont les observateurs, la Terre, qui tournenttandis que le ciel reste immobile.

C'est d'une manière analogue, déclare Kant , qu'il convient de résoudre le problème de la connaissance scientifique : comment une théorie exacte, comme la théorie newtonienne , est-elle possible etcomment avons-nous pu la découvrir ? Renonçons à l'idée que nous sommes des observateurs passifs qui attendonsde la de la nature qu'elle imprime en nous sa loi.

Au cours du processus d'assimilation des données sensorielles, c'estnous, au contraire, qui leur imprimons de manière active, l'ordre et les lois émanant de notre entendement.

Lecosmos qui nous entoure porte la marque de l'esprit humain.

Copernic a privé l'homme de sa position centrale dans l'univers physique.

Kant généralise ce relativisme.

Il montre qu'il faut renverser le rapport entre l'esprit et la nature comme Copernic a renversé le mouvement entre la Terre et le Soleil. Cela ne s'applique bien sûr qu'au monde observable, le monde des phénomènes, et en aucun cas à celui des. »

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