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La vérité est-elle une donnée ou une conquête ?

Publié le 27/02/2008

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Nous partons donc ici de ce qui est donné, de ce sentiment de soi, qui pourtant n'est pas suffisant. Nous voyons que la conscience de soi est engagé dans le monde, et plus précisément sous la forme du désir: la conquête devient le destin fatal à travers lequel toute subjectivité est amenée à se construire comme conscience de soi. La vérité: soumettre et se soumettre Le conquérant ne se jette pas à l'aveugle dans ses oeuvres. Il lui est d'abord nécessaire de prendre en compte ce qui lui fait face, il doit savoir où il va, connaître ce qui l'attend, de telle sorte que le hasard ne prend guerre de place dans son entreprise. On saisit donc que tout ce recueillement au préalable d'une certaine somme de données renvoie directement à l'idée que: celui qui soumet doit d'abord se soumettre. Et cela correspond assez bien à l'exercice scientifique qui part du réel, d'un certain donné, pour s'en émanciper à travers la généralité d'une théorie. Aussi abstraites soient-elles, les théories ne se font pas les yeux fermés. Avant de convoquer l'oeil de l'esprit, avant de s'extraire du simple donné empirique afin de générer une loi globale par exemple, il faut déjà le prendre en considération. Toute théorie englobante part de ce respect du donné, et le re-rencontre régulièrement sur son chemin afin de vérifier si ses prétentions généralisatrices sont fondées. Deux choses ont changé en somme, dans l'évolution des sciences: d'abord, le moment où ce réel apparaît afin de fixer l'adéquation entre idée et réalité; deuxièmement, la prétention que cette fixation entre idée et réalité est une fois pour toute scellée.

« II. Tout d'abord, il est une certitude à laquelle j'adhère assez naturellement:j'existe, je me sens existé, cela semble évident.

Ce sentiment de soi , cette certitude de soi, n'est qu'un épisode de la conscience de soi avant la rencontre avec l'autre.

Et l'on remarque que Hegel nous parle de certitude etnon de vérité en ce sens que la certitude c'est ce que je ne partage qu'avecmoi-même: elle est subjective.

A contrario, la vérité c'est l'universel, ce qui est reconnu par tous les sujets.

Aussi, lorsque je vais rencontrer un autre,une autre conscience, je vais immédiatement le voir comme celui qui a cepouvoir unique de conforter mes certitudes.

En effet, si tout le mondepartage cette certitude qui est la mienne, elle deviendra alors vérité.

Ensomme, je veux être La Conscience , celle qui est reconnu par cet autre, et dans cette perspective, il me faut partir à la conquête des autressubjectivité. Mais comme elles aussi veulent l'être, il débute une lutte à mort .

Il faut alors que je prouve à l'autre conscience que je suis une conscience, i-e un espritau-dessus des instincts, du besoin.

Or, si je ne suis pas un animal, je doismontrer que je n'ai pas peur de mourir, que je peux dominer cela.

Les deuxconsciences (moi et l'autre) s'exercant à cette guerre spirituelle, bientôt l'uned'elles abondonne devant l'enjeu, elle reconnaît l'autre comme étant LaConscience: elle se nie pour l'affirmer comme telle, elle meurt spirituellement.Le vainqueur montre combien il tient plus en estime la reconnaissance que lavie, le vaincu son besoin de vivre au-dessus de tout.

D'un côté nous avons un maître, de l'autre un esclave.

Et lemaître ne l'est que parce qu'il est maître de soi, de cette naturalité en lui, de la nécessité du monde naturel.L'esclave de son côté incarne l'amour biologique de la vie. Nous partons donc ici de ce qui est donné, de ce sentiment de soi, qui pourtant n'est pas suffisant.

Nous voyonsque la conscience de soi est engagé dans le monde, et plus précisément sous la forme du désir: la conquête devientle destin fatal à travers lequel toute subjectivité est amenée à se construire comme conscience de soi. La vérité: soumettre et se soumettre III. Le conquérant ne se jette pas à l'aveugle dans ses oeuvres.

Il lui est d'abord nécessaire de prendre en compte cequi lui fait face, il doit savoir où il va, connaître ce qui l'attend, de telle sorte que le hasard ne prend guerre deplace dans son entreprise.

On saisit donc que tout ce recueillement au préalable d'une certaine somme de donnéesrenvoie directement à l'idée que: celui qui soumet doit d'abord se soumettre.

Et cela correspond assez bien àl'exercice scientifique qui part du réel, d'un certain donné, pour s'en émanciper à travers la généralité d'une théorie.Aussi abstraites soient-elles, les théories ne se font pas les yeux fermés.

Avant de convoquer l'oeil de l'esprit, avantde s'extraire du simple donné empirique afin de générer une loi globale par exemple, il faut déjà le prendre enconsidération.

Toute théorie englobante part de ce respect du donné, et le re-rencontre régulièrement sur sonchemin afin de vérifier si ses prétentions généralisatrices sont fondées. Deux choses ont changé en somme, dans l'évolution des sciences: d'abord, le moment où ce réel apparaît afin defixer l'adéquation entre idée et réalité; deuxièmement, la prétention que cette fixation entre idée et réalité est unefois pour toute scellée.

Notons d'abord l'existence de deux démarche qui peuvent correspondre à celle que nousenvisagions au tout départ.

D'une part, nous avons en science la démarche inductive , qui part de quelques faits (par exemple, quelques coquelicots sont rouges ) pour en tirer une généralité ( tous les coquelicots sont rouges ). Cette démarche part donc du donné, pour poser l'hypothèse d'une généralité.

Mais les sciences ne prennent pluscette figure à présent.

Elles sont également déductives , c'est à dire qu'elles partent d'une théorie générale qu'elles tentent par la suite de prouver par l'expérience.

C'est ce que Karl Popper nomme la falsification : une théorie doit pouvoir être fausse, contrairement par exemple à une théorie astrologique qui par sa grande généralité, et parcequ'elle dit en un seul thème tout et son contraire, n'affronte jamais la réalité.

Et Popper va plus loin, puisqu'il nousrappelle qu'une théorie est toujours juste pour l'instant , i-e tant qu'elle n'a pas été falsifiée: elle n'est jamais vraie en soi une fois pour toute. Ainsi, les sciences contemporaines mélangent observation (induction) et expérimentation (déduction).

D'une part,elles observent le réel, d'autre part elles créent des lois qui tentent d'englober le plus grand nombre possible de caset les expérimentent.

Mais il faut garder en tête que le donnée n'est jamais une chose qui va de soi, qu'il estégalement l'oeuvre d'une construction humaine.

Dans son ouvrage Le mot et la chose , le philosophe américain Quine utilise l'exemple d'un linguiste en terrain étranger.

En compagnie d'un autochtone qui ne parle bien évidemment pasla même langue, notre linguiste voit un lapin surgir.

L'indigène réagit à cet événement en énonçant « Gavagaï ». Mais qu'est ce que ce mot désigne? « Lapin », ou « élément de lapinité » ou encore « course du lapin entre deux arbres »? On ne pourra jamais le savoir.

En effet, on accueille jamais la réalité telle qu'elle est.

Notre langage est comme un filtre entre elle et la réalité, un filtre qui est rempli de présuposés: il est une théorie sur le monde.

Onpeut prendre un exemple frappant: lorsque nous voyons de la neige, nous n'avons qu'un mot pour cela: nous disons« voilà de la neige ».

L'esquimau, lui, en a plus d'une centaine, parce qu'il opère une multiplicité de distinction: là où ne nous voyons que de la neige, l'esquimau par la multiplcité des expressions linguistiques qu'il a appris durant sonenfance dans son milieu, y distingue mille nuances.. »

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