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La transmission des Signaux

Publié le 22/02/2012

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1.- La signalisation optique : ce sont les vibrations lumineuses qui ont servi tout d'abord à la signalisation. Eschyle a décrit dans son Agamemnon un réseau de signalisation au moyen de feux allumés au sommet des montagnes de la Grèce, réseau qui a servi à transmettre de Troie à Argos la nouvelle de la prise de Troie ; Polybe, dans son Histoire Générale, a décrit plusieurs systèmes de télégraphie optique. Le triomphe de la télégraphie optique fut le réseau construit par Claude Chappe, qui, de l'année 1794, date de la mise en service de la ligne optique Paris-Lille, à l'année 1850, se développa en France sur 4.000 kilomètres. 2.- Le télégraphe électrique : en Grande-Bretagne, où le climat et le relief s'adaptaient mal à la télégraphie optique, naquirent les premières applications des phénomènes électriques à la transmission de signaux le long de conducteurs. Après diverses tentatives qui, en général, utilisaient autant de conducteurs que de signaux à identifier et ne pouvaient conduire à une transmission économique, Cooke puis Wheatstone, en 1840, employèrent un circuit à deux fils, terminé à l'extrémité réceptrice par un électroaimant. La transmission des signaux se faisait par l'envoi d'impulsions, c'est-à-dire par des émissions de courant séparées par des interruptions, chaque signe étant caractérisé par un nombre déterminé d'impulsions ; à la réception, les battements de l'armature de l'électroaimant faisaient progresser pas à pas une aiguille devant un cadran portant des signes gravés. En 1838, Steinheil avait montré la possibilité d'utiliser la terre comme conducteur de retour et bientôt les lignes télégraphiques furent construites avec un fil seulement.

« d'effectuer la transmission d'un ensemble de courants alternatifs sinusoïdaux, chacun d'eux étant défini par safréquence et par son amplitude ; cet ensemble constitue le "spectre" du signal. Pratiquement, en négligeant les courants composants de très faible amplitude, le spectre est compris dans unebande de fréquences caractéristiques du signal.

Ainsi, pour les signaux télégraphiques, la plus grande partie del'énergie est concentrée sur la fréquence fondamentale (fréquence de répétition du signal) et sur son harmonique defréquence triple ; un résultat satisfaisant est obtenu en se limitant à la transmission de ces deux éléments duspectre.

En téléphonie, une transmission correcte d'une bande de fréquences 300-3000 donnait des communicationscommercialement utilisables ; pour la musique, une bande allant de 50 à 15.000 périodes par seconde devait êtreconservée. La transmission à grande distance de ces signaux se heurte aux difficultés nées de la propagation des phénomènesélectriques le long de ces lignes : affaiblissement et vitesse de propagation variables avec la fréquence, d'oùdistorsion du signal reçu. Pour combattre ces difficultés, il a fallu relayer les signaux.

Les techniciens de la transmission ont longtempscherché le relais téléphonique qui, analogue au relais télégraphique, devait permettre la régénération des courants.Il fallut attendre 1912 et l'audion de Lee de Forest pour résoudre la question. En attendant, des études théoriques ayant montré que l'affaiblissement qui limite la portée peut être diminué enaugmentant la self-induction distribuée le long de la ligne en "chargeant" la ligne Pupin, en 1899, proposa l'utilisationde charges discontinues, Krarup en 1902 celle de charges continues.

Et ainsi la portée des lignes fut notablementaugmentée. Mais c'est l'introduction de l'amplificateur équipé de tubes à vide qui donna à la transmission par circuits souterrainsgroupés dans un même câble un essor prodigieux et qui rendit possible la téléphonie de haute qualité à très grandedistance, malgré les phénomènes transitoires et les phénomènes d'écho que la très grande longueur des lignesfaisait apparaître et qu'on apprit à combattre. Pour utiliser au maximum les possibilités de transmission des lignes (celles-ci constituent une partie très importantedu capital investi dans un réseau) on songea à transposer dans l'échelle des fréquences les "spectres"correspondant à plusieurs communications différentes, de façon à éviter entre eux tout chevauchement ; toutesces communications peuvent alors être transmises simultanément sur un même circuit, chacune d'elles étantreplacée, à la réception, après filtrage, dans sa bande normale de fréquences.

Ainsi, sur un même support physique,on peut faire coexister plusieurs voies de transmission, d'où le nom de transmission multiplex.

Après les années 50, latransmission des signaux se fit par voies et non plus par circuits. On s'aperçut alors qu'il est plus économique de remplacer les câbles à grande distance composés par de nombreuxcircuits physiques capables de transmettre chacun une bande de largeur téléphonique par des câbles à petit nombrede circuits physiques pouvant acheminer chacun un grand nombre de voies (plusieurs centaines pour un circuit dit"coaxial" ; les guides d'onde, quand leur technique sera au point pour de longs parcours, fourniront des résultats dumême ordre). 5.- Télégraphie et téléphonie sans fil : Maxwell, de 1865 à 1876, avait émis la théorie fameuse de l'identité denature entre les vibrations électromagnétiques et les vibrations lumineuses.

Hertz, en 1890, démontra la réalité del'hypothèse de Maxwell et prouva que les ondes électromagnétiques se propagent dans les diélectriques, donc dansl'air, se réfléchissent, se réfractent, se polarisent. On songea dès lors à transmettre des signaux à distance en substituant au conducteur métallique, jusque-là utilisé,une oscillation de haute fréquence, appelée onde porteuse, dont l'amplitude était modulée au départ par le signal ;par démodulation ou détection le signal était reconstitué à la réception. Pour produire l'onde porteuse on utilisa au début des postes à ondes amorties, puis des postes à ondes entretenuesà arc ou à alternateur.

Mais c'est l'emploi des tubes électroniques à vide, à l'émission et à la réception, qui donna àla radioélectricité toutes ses possibilités pour la transmission de signaux à distance. 6.- La course vers les fréquences élevées : les ondes utilisées en premier lieu avaient des longueurs relativementgrandes (kilométriques) ; elles se propageaient en s'affaiblissant le long de la surface du sol et de grandes portéesn'étaient obtenues qu'en mettant en jeu des puissances très importantes se comptant par dizaines et par centainesde kilowatts.

Quand la technique sut utiliser les longueurs d'ondes décamétriques on constata que des puissancesd'émission relativement faibles permettaient des liaisons radioélectriques à l'échelle mondiale.

Ce fait est dû àl'existence, mise en évidence par Heaviside, Kennelly, Appleton, de couches ionisées dans la haute atmosphère surlesquelles ces ondes se réfléchissent et peuvent atteindre, en un ou plusieurs bonds, des points du globe trèséloignés. La technique continua sa marche vers les longueurs d'ondes de plus en plus courtes.

Pour atteindre les longueursd'ondes décimétriques et centimétriques, de nouveaux tubes furent nécessaires ; ce furent le magnétron, leklystron, le tube à onde progressive.. »

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