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La subjectivité de l'historien aide-t-elle à la connaissance du passé ?

Publié le 14/10/2005

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HISTOIRE

Gén. Terme équivoque qui désigne à la fois le récit du passé humain, et la réalité historique elle-même, le cours des événements. En ce dernier sens, l'histoire se distingue de la simple évolution car elle suppose plus qu'un changement. Un arbre, par ex., peut croître ou un papillon se métamorphoser, mais ils n'ont pas d'histoire dans la mesure où l'histoire suppose la conscience d'un changement et la possibilité, pour celui qui change, de se représenter la finalité de son évolution en faisant du présent le sens du passé et du futur le sens du présent. Quant au récit, il cesse d'être légendaire pour devenir scientifique dès lors qu'il veut expliquer et non plus simplement raconter en se contentant de recueillir des anecdotes pittoresques. Phi. Les philosophies de l'Histoire posent la question du but poursuivi par les hommes dans l'Histoire, et postulent en même temps que l'Histoire des hommes est celle de leur liberté. Or, si la connaissance du but permet en retour de comprendre la cohérence du processus historique, il semble bien difficile de concilier le double postulat de la rationalité historique et du développement de la liberté. Telle est l'aporie sur laquelle achoppe toute philosophie de l'Histoire. En effet, s'il est possible de dégager par avance une cohérence historique, alors tout se passe comme si l'Histoire était déjà faite, de sorte que l'idée même de liberté humaine se trouve niée. A l'inverse, si l'on suppose que les hommes sont libres, alors il est impossible de saisir le sens d'une Histoire que les hommes font « sans savoir l'histoire qu'ils font » (R. Aron).

SUBJECTIF (lat. subjectivus, qui se rapporte au sujet)

Gén. Relatif à l'esprit qui connaît. Par opposition à objectif, qui existe indépendamment de l'esprit. Admettre ainsi la relativité de la connaissance n'implique pas nécessairement le relativisme. Subjectif ne désigne pas forcément en philosophie ce qui se rapporte à tel individu particulier, mais le plus souvent ce qui se rapporte au sujet (non pas tel ou tel mais tout sujet) en tant qu'il connaît. N'est donc pas toujours syn. de personnel ou individuel comme dans la langue courante. Crit. Chez Kant, qui se rapporte au sujet transcendantal et non au sujet empirique (tel individu particulier qu'on rencontre dans l'Expérience ), c.-à-d. à l'entendement humain et à la sensibilité. Mor. Ce qui est valable pour le sujet en tant qu'il a des intérêts particuliers et non pour tout être raisonnable : pour Kant, les principes de mon action sont subjectifs, c.-à-d. constituent des maximes « quand ce qu'ils stipulent n'est considéré par le sujet comme valable que pour sa propre volonté; objectifs, quand cette stipulation est reconnue pour valable par la volonté de tout être raisonnable ».

CONNAISSANCE (lat. cognoscere, chercher à savoir)

Le terme de connaissance désigne d'abord l'acte par lequel la pensée s'efforce de saisir et de définir un objet qui se présente à elle. Il désigne ensuite le savoir résultant de cette action. On oppose principalement croyance et connaissance, non par le degré de certitude éprouvé soit par le sujet qui croit, soit par le sujet qui connaît, mais par le fait que la croyance n'est pas nécessairement fondée en raison, autrement dit n'implique pas nécessairement l'idée de vérité.

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