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La solidarité peut-elle etre un sujet de philosophie ?

Publié le 13/10/2005

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philosophie

PHILOSOPHIE (gr. philo, désirer; sophia, savoir) Étymologiquement, « amour de la sagesse ». Cependant, la sagesse n'étant qu'un art de vivre, la définition commune de la philosophie comme sagesse" est critiquable. En effet, sophia désigne en fait moins un savoir empirique adapté à la conduite de la vie qu'un savoir abstrait. En ce sens, la philosophie est essentiellement élévation de la pensée, théoria, contemplation. Cependant, comme l'indique l'allégorie de la caverne de Platon, le philosophe ne quitte le monde sensible que pour y redescendre, puisqu'il lui revient de gouverner la cité idéale. S'il s'agit de s'exercer à l'abstraction, il faut ne pas s'y perdre. Or, si la philosophie ancienne reste encore marquée par l'opposition de la contemplation (théoria) et de l'action (praxis"), la philosophie moderne est plutôt soucieuse d'abolir cette distinction, comme le signale le projet cartésien de « nous rendre comme maîtres et possesseurs de la nature ». Elle cesse alors d'être un savoir désintéressé pour se mettre au service de la construction d'un monde régi par la science". Du coup, elle risque ou bien de devenir une spécialité comme les autres, ou bien, refusant cette spécialisation, de passer pour une activité dilettante réservée à quelques dandys de la pensée. Telle est l'aporie du philosophe contemporain : rester un généraliste sans sombrer dans l'insignifiance. Dès lors, pour éviter ce piège, la philosophie doit affirmer son sérieux par la prudence d'un jugement née de l'accumulation du savoir. Elle devient ainsi histoire de la philosophie, non pas connaissance érudite des doctrines, mais plutôt éveil de la pensée à elle-même à partir de ce qu'ont pensé les autres. Le développement de la philosophie peut alors se comprendre comme celui de la vérité à travers les différents moments nécessaires à son déploiement. Cette définition dialectique, proposée par Hegel, permet de saisir la nécessité rationnelle qui gouverne l'histoire de la philosophie : le philosophe est fils de son temps, et comme ceux d'hier, il lui revient de répondre aux besoins de son époque. La philosophie ne se réduit donc pas à ses oeuvres qui sont comme les tombeaux de la philosophie passée : elle est essentiellement vivante dans l'activité présente de penser, qu'exprime magnifiquement tout enseignement où le maître, à la manière de Socrate, requiert la participation du disciple.

SUJET (lat. subjectum; de subjicere, jeter en dessous)

Log. Opposé à attribut ou prédicat. Le sujet est ce dont tout le reste s'affirme. Ex. : Socrate (sujet) est mortel (prédicat). Méta. Pour Aristote, seule la substance est sujet. Phi. Opp. à objet : être qui connaît les objets ou qui agit sur eux. On appelle encore sujet épistémologique, ou sujet universel, le sujet qui connaît, c.-à-d. non pas tel sujet particulier empirique (l'individu qu'on rencontre dans l'Expérience ) mais le sujet rationnel, autrement dit le sujet en tant qu'il possède la faculté universelle de penser, identique en tout homme. Crit. Kant appelle sujet transcendantal le Je pense et l'ensemble des lois et principes universels a priori de la pensée. Le sujet transcendantal se définit par son activité législatrice dans l'acte de connaître. Au contraire, la sensibilité, ou « capacité de recevoir des représentations des objets par la manière dont ils nous affectent », se définit par sa passivité et caractérise plutôt l'individu en tant qu'il a un corps. Dr. Le sujet de droit ou sujet du droit est le sujet considéré en tant qu'il possède un droit» comme tout autre et non comme individu particulier, ou sujet empirique. personne. Pol. Le sujet politique est le citoyen soumis aux lois de l'État.

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