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La sociologie de Durkheim ?

Publié le 28/01/2010

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sociologie

Pour établir ces lois, on a recours à la méthode comparative, substitut de l'expérimentation, et l'on utilise comme matériel de comparaison les documents fournis par l'histoire, l'ethnographie et les statistiques. Durkheim posait en principe que « la cause des faits sociaux doit toujours être cherchée dans d'autres faits eux-mêmes sociaux «. ? C ? Les théories : le sociologisme. Durkheim ne se contente pas de réunir les faits et d'en découvrir les lois. Il cherche encore à fonder sur ces faits et sur ces lois une conception générale de la société et de l'homme, qu'on peut appeler sociologisme. Pour lui l'homme est un animal social, c'est-à-dire que tout ce qui, en l'homme, ne s'explique pas par la biologie doit s'expliquer par la sociologie. L'individu n'existe que comme membre d'une collectivité ; les consciences individuelles sont des produits de la conscience collective, ensemble des représentations communes à un groupe donné (individualisation due à l'entrecroisement des groupes résultant de la division du travail). C'est par la conscience collective que s'explique tout ce qui est proprement humain. Par exemple « la raison impersonnelle n'est qu'un autre nom donné à la pensée collective «. De même « Dieu, c'est la société transfigurée et pensée symboliquement « (Cf.

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« Le terme de " sociologie " a été proposé par Auguste Comte pour désigner l'étude objective des phénomènes desociété.

On appelle société, un groupement d'individus entre lesquels existent des rapports organisés et deséchanges réciproques de biens et de services ; c'est Emile Durkheim (1858-1917) qui a véritablement donné à cettediscipline ses règles et son statut de science.

Ses oeuvres principales sont Les règles de la méthode sociologique (1895), Le suicide (1897) et Les formes élémentaires de la vie religieuse (1912) ; nous en resterons aux premières règles de sa méthode. La société est plus que la somme des individus L'opinion commune réduit le fonctionnement social à une simple addition de comportements individuels : parce que la société est composée d'individus, on croit naïvement qu'elle s'explique par les représentations qu'en ont lesconsciences individuelles.

Or, le tout est différent de la simple addition de ses composants.

Durkheim développe uneanalogie entre la société et une cellule vivante : la cellule ne contient rien d'autre que des particules minérales, etpourtant, les phénomènes vitaux qui la caractérisent ne s'expliquent pas comme la simple somme des réactionschimiques de ces particules.

La vie est dans le tout de la cellule ; c'est la vie du tout qui détermine les réactionsdes parties.

De même, dans la société, les faits sociaux ne s'expliquent pas à partir des réactions séparées desindividus, mais c'est la totalité qui leur donne sens. En conséquence, ces phénomènes sociaux doivent être considérés comme extérieurs aux consciences individuelles.La sociologie exige une rupture avec la psychologie, non pas en ce que les individus seraient incapables d'une vieintérieure personnelle, mais en ce que les faits sociaux s'imposent à ces consciences sans qu'elles puissent ni les comprendre, ni les dominer.

Les états de la conscience collective sont d'une autre nature que les états desconsciences individuelles ; elle a ses lois propres qui relèvent d'une autre science que la psychologie : c'est lasociologie. Les faits sociaux Ce sont des manières d'agir et de penser qui existent en dehors des consciences individuelles.

Ces types deconduite ou de pensée s'imposent avec coercition aux individus.

Le respect des lois, la pratique religieuse, l'usage de la langue, l'utilisation de l'argent, etc., toutes ces pratiques sociales s'imposent à l'individu sans que celui-ci enait la connaissance détaillée ; il les a reçues au cours de son éducation sans qu'on lui en donne la justificationcomplète.

Pour illustrer cette extériorité des faits sociaux, pensons à des phénomènes aussi courants que la paniqued'une foule, le fou rire lors d'un enterrement, le chahut dans une classe ou la rumeur dans une ville : tous cesphénomènes montrent que, pris collectivement, les individus adoptent des comportements différents de ceux qu'ilsauraient s'ils ne devaient faire appel qu'à leur propre conscience ; le groupe s'impose comme une force extérieure aux individus qui le composent. Les conduites sociales s'imposent de fait aux individus qui n'ont pas d'autre choix que de s'y soumettre.

Par de multiples moyens de pression (le rire, l'exclusion, la prison, etc.), la société impose des conduites auxquelles on nepeut se soustraire.

L'impact de la mode, dans nos sociétés, est une bonne mesure de la force coercitive de ces conduites sociales.

On a pu observer que les jupes s'allongeaient en période de crise économique et qu'elles seraccourcissaient en période de prospérité ; la longueur des jupes ne s'explique pas par des raisons d'économie detissu, mais par d'autres facteurs sociologiques plus complexes et bien plus déterminants. Le principe de non-conscience Sans parler de l'inconscient psychique de Freud, on doit, en sociologie, partir de ce principe que les individus suiventles règles de leur société sans véritablement s'en rendre compte, sans en connaître les origines (qui sait d'où vientla tradition de fêter les anniversaires ?), sans pouvoir en rendre compte rationnellement ; ils n'en ont pasconscience.

Nous qui avons souvent bien du mal à justifier certaines de nos conduites personnelles, commentpourrions-nous discerner les véritables causes des conduites collectives ? Il faut ainsi distinguer les discoursrationnels des actes effectifs ; quand on sait que plus on a eu de frères et de soeurs, plus on aura d'enfants, et ce, suivant une loi statistique quasi mécanique, on doit tenir à distance les déclarations de l'individu qui jure qu'ayantété enfant unique, il aura une famille nombreuse, ou qu'étant d'une famille nombreuse, il veut n'avoir qu'un enfant.. »

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