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La religion est-elle utile à la société ?

Publié le 23/03/2009

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religion

L'idée de société ne semble a priopi pas absolument liée à celle de religion ; après tout, en France, ne vivons-nous pas dans un Etat qui se veut laïque ? Pour mémoire, la laïcité est le principe de séparation du pouvoir politique et administratif de l'Etat et du pouvoir religieux. On qualifie aussi de laïque le caractère des institutions qui respectent ce principe. Pourtant, la force d'une Eglise n'est pas liée à son statut juridique et le statut laïque d'un Etat ne l'empêche pas d'abriter beaucoup de religieux. Mais avant de poursuivre notre réflexion, il faut définir les termes de société et de religion. Qu'est-ce que la société ? Le substantif société est issu du latin « societas «  qui signifie association. « Societas « vient de « socius «, qui signifie associé, allié, compagnon. Au sens large du terme, il qualifie un ensemble d'individus unis par un soutient mutuel et par des rapports déterminés. La « société civile « Hegelienne qualifie la « société économique «, représentant l'ensemble des intérêts privés, par opposition à la « société politique «, l'Etat, qui représente l'intérêt général. Il faut se demander dici si l'absence de religion ne va pas à l'encontre de l'intérêt privé et général. Comment définir le terme "religion"? Il s'agit d'un ensemble de croyances. D'un point de vue subjectif, c'est la piété qui relie à Dieu . Enfin, il s'agit également de l'ensemble de rites et de cérémonies.Ce substantif est issu du latin "religio" qui semble d'abord signifier respect scrupuleux des rites. Cicéron distingue déjà le terme "religio" de celui de "superstitio" : « il n'est pas vrai qu'on supprime la religion si l'on supprime la superstition. « Ce qui est désigné par le terme moderne de religion est vaste ;  il ne s'agit pas que des trois religions monotéistes, judaisme, christianisme et islam. De plus, le religieux n'implique même pas qu'il y ait croyance en un ou plusieurs dieux; par exemple, La religion dans les limites de la simple raison de Kant s'appuie sur la foi rationnelle dans les postulats de la raison pratique (existence de Dieu et immortalité de l'âme) et consiste dans "l'intention qui nourrit le coeur de l'homme de remplir ses devoirs comme s'il s'agissait de commandements divins". Cest pourquoi il est difficile de donner une définition de ce substantif. Durkheim, dans les Formes élémentaires de la vie religieuse tente tout de même de la définir, mais sa définition reste relative à un point de vue sociologique. Voici ce qu'il écrit : "la religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées, c'est-à-dire séparées, interdites, croyances qui unissent en une même communauté morale, appelée Eglise, tous ceux qui y adhèrent."  Une société peut-elle se passer de religion ? Ce serait un progrès pour l'humanité, écrit Freud, si cela se réalisait. Mais pouvons-nous raisonnablement croire qu'une société puisse se passer de religion ? Voici ce qu'écrit Freud à ce propos dans L'avenir d'une illusion : " Ainsi je suis en contradiction avec vous lorsque, poursuivant vos déductions, vous dites que L'homme ne saurait absolument pas se passer de la consolation que lui apporte l'illusion religieuse, que, sans elle, il ne supporterait pas le poids de la vie, la réalité cruelle. Oui, cela est vrai de l'homme à qui vous avez instillé dès l'enfance le doux - ou doux et amer - poison. Mais de l'autre, qui a été élevé dans la sobriété ? Peut-être celui qui ne souffre d'aucune névrose n'a-t-il pas besoin d'ivresse pour étourdir celle-ci. Sans aucun doute l'homme alors se trouvera dans une situation difficile , il sera contraint de s'avouer toute sa détresse, sa petitesse dans l'ensemble de l'univers , il ne sera plus le centre de la création, l'objet des tendres soins d'une providence bénévole. Il se trouvera dans la même situation qu'un enfant qui a quitté la maison paternelle, où il se sentait si bien et où il avait chaud. Mais le stade de l'infantilisme n'est-il pas destiné à être dépassé ? L'homme ne peut pas éternellement demeurer un enfant, il lui faut enfin s'aventurer dans l'univers hostile. On peut appeler cela " l'éducation en vue de la réalité " , ai-je besoin de vous dire que mon unique dessein, en écrivant cette étude, est d'attirer l'attention sur la nécessité qui s'impose de réaliser ce progrès ? " Si, donc, un individu, selon Freud, peut – et doit – se passer de religion, une société toute entière peut-elle le faire ? La religion fait-elle partie de la nature même d'une société ? Dans quelle mesure est-il nécessaire qu'il y ait religion pour qu'il y ait société ? La religion est-elle d'une absolue utilité pour la vie sociale ?

religion

« l'holocauste et la seconde guerre mondiale).

La société en a-t-elle été affectée ? A-t-elle évolué ? La croyance a-t-elle disparu avec la religion, ou s'est-elle reportée sur autre chose (un autre domaine irrationnel) ? On peut sedemander si ce dont on parle est encore une religion, si la religion survit à la disparition de son statut social.

Maisaffirmer que le religieux est l'essence du social, c'est peut-être dire que le social ne saurait se passer de quelquechose qui tienne le rôle de la religion, et qui puisse être considéré à ce titre comme une religion. L'idée de société ne semble a priopi pas absolument liée à celle de religion ; après tout, en France, ne vivons-nouspas dans un Etat qui se veut laïque ? Pour mémoire, la laïcité est le principe de séparation du pouvoir politique etadministratif de l'Etat et du pouvoir religieux.

On qualifie aussi de laïque le caractère des institutions qui respectentce principe.

Pourtant, la force d'une Eglise n'est pas liée à son statut juridique et le statut laïque d'un Etat nel'empêche pas d'abriter beaucoup de religieux.

Mais avant de poursuivre notre réflexion, il faut définir les termes desociété et de religion.

Qu'est-ce que la société ? Le substantif société est issu du latin « societas » qui signifie association.

« Societas » vient de « socius », qui signifie associé, allié, compagnon.

Au sens large du terme, ilqualifie un ensemble d'individus unis par un soutient mutuel et par des rapports déterminés.

La « société civile »Hegelienne qualifie la « société économique », représentant l'ensemble des intérêts privés , par opposition à la « société politique », l'Etat, qui représente l'intérêt général .

Il faut se demander dici si l'absence de religion ne va pas à l'encontre de l'intérêt privé et général.

Comment définir le terme "religion"? Il s'agit d'un ensemble de croyances .

D'un point de vue subjectif, c'est la piété qui relie à Dieu .

Enfin, il s'agit également de l'ensemble de rites et de cérémonies .Ce substantif est issu du latin "religio" qui semble d'abord signifier respect scrupuleux des rites.

Cicéron distingue déjà le terme "religio" de celui de "superstitio" : « il n'est pas vrai qu'on supprime la religion sil'on supprime la superstition.

» Ce qui est désigné par le terme moderne de religion est vaste ; il ne s'agit pas quedes trois religions monotéistes, judaisme, christianisme et islam.

De plus, le religieux n'implique même pas qu'il y aitcroyance en un ou plusieurs dieux; par exemple, La religion dans les limites de la simple raison de Kant s'appuie sur la foi rationnelle dans les postulats de la raison pratique (existence de Dieu et immortalité de l'âme) et consiste dans "l'intention qui nourrit le coeur de l'homme de remplir ses devoirs comme s'il s'agissait de commandementsdivins".

Cest pourquoi il est difficile de donner une définition de ce substantif.

Durkheim, dans les Formesélémentaires de la vie religieuse tente tout de même de la définir, mais sa définition reste relative à un point de vuesociologique.

Voici ce qu'il écrit : "la religion est un système solidaire de croyances et de pratiques relatives à des choses sacrées , c'est-à-dire séparées, interdites, croyances qui unissent en une même communauté morale, appelée Eglise, tous ceux qui y adhèrent." Une société peut-elle se passer de religion ? Ce serait un progrès pourl'humanité, écrit Freud, si cela se réalisait.

Mais pouvons-nous raisonnablement croire qu'une société puisse sepasser de religion ? Voici ce qu'écrit Freud à ce propos dans L'avenir d'une illusion : " Ainsi je suis en contradiction avec vous lorsque, poursuivant vos déductions, vous dites que L'homme ne saurait absolument pas se passer de laconsolation que lui apporte l'illusion religieuse, que, sans elle, il ne supporterait pas le poids de la vie, la réalitécruelle.

Oui, cela est vrai de l'homme à qui vous avez instillé dès l'enfance le doux - ou doux et amer - poison.

Maisde l'autre, qui a été élevé dans la sobriété ? Peut-être celui qui ne souffre d'aucune névrose n'a-t-il pas besoind'ivresse pour étourdir celle-ci.

Sans aucun doute l'homme alors se trouvera dans une situation difficile , il seracontraint de s'avouer toute sa détresse, sa petitesse dans l'ensemble de l'univers , il ne sera plus le centre de lacréation, l'objet des tendres soins d'une providence bénévole.

Il se trouvera dans la même situation qu'un enfant quia quitté la maison paternelle, où il se sentait si bien et où il avait chaud.

Mais le stade de l'infantilisme n'est-il pasdestiné à être dépassé ? L'homme ne peut pas éternellement demeurer un enfant, il lui faut enfin s'aventurer dansl'univers hostile.

On peut appeler cela " l'éducation en vue de la réalité " , ai-je besoin de vous dire que mon uniquedessein, en écrivant cette étude, est d'attirer l'attention sur la nécessité qui s'impose de réaliser ce progrès ? " Si,donc, un individu, selon Freud, peut – et doit – se passer de religion, une société toute entière peut-elle le faire ?La religion fait-elle partie de la nature même d'une société ? Dans quelle mesure est-il nécessaire qu'il y ait religion pour qu'il y ait société ? I.

La religion participe à l'acceptation, par l'homme, de sa condition, car l'espoir d'un monde meilleur atténue les souffrances de la vie, comme le rappelle Lenine dans de la religion lorsqi'il écrit que "La religion, berçant de l'espoir d'une récompense céleste celui qui peine toute la viedans la misère, lui enseigne la patience et la résignation" De plus, la perspective de l'inévitabilité de lamort est une angoisse ressentie par la plupart des gens ; Or, la défense la plus fréquente contre cetteangoisse est la religion.

A ce propos, Bergson affirme, dans Les Deux Sources de la morale et de la religion (1932), que « La religion est une réaction défensive de la nature contre la représentation, par l'intelligence, de l'inévitabilité de la mort.

». C'est donc dans son pouvoir d'apaisement, de consolation, d'exaltation que la religion trouve sa raison d'être dans une société.

Sigmund Freud écrit à ce sujet : " Onpeut alors demander : pourquoi la religion ne met-elle pas un terme à ce combat sans espoir pour elle endéclarant franchement : « C'est exact que je ne peux pas vous donner ce qu'on appelle d'une façongénérale la vérité , pour cela il faut vous en tenir à la science.

Mais ce que j'ai a vous donné estincomparablement plus beau, plus consolant et plus exaltant que tout ce que vous pouvez recevoir de lascience.

Et c'est pour cela que je vous dis que c'est vrai, dans un sens plus élevé.

La réponse est facileà trouver.

La religion ne peut faire cet aveu, car elle perdrait ainsi toute influence sur la masse.

L'hommecommun ne connaît qu'une vérité, au sens commun du mot.

Ce que serait la vérité plus élevée ou. »

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