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La religion est-elle quelque chose du passé ?

Publié le 27/02/2008

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religion
Lettres à Fliess, 71 et 78). La théorie de la psychomythologie, interprétant les représentations religieuses comme des phantasmes de désirs, analogues aux rêves, inaugure un versant de la psychanalyse de la religion. Le concept de projection, en effet, a fait fortune dans les théories psychanalytiques popularisées concernant la religion. Cependant, dans les oeuvres de Freud sur la religion, il n'est plus le concept clé d'explication, car la projection implique une correspondance de contenus entre représentation inconsciente et idée projetée, correspondance qui ne se réalise pas dans la représentation de Dieu . Pour Freud, l'énigme spécifique de la religion réside dans l'affirmation du Dieu-Père avec lequel l'homme entretient des rapports de désir, de conviction d'élection, d'obédience et de culpabilité. Aussi Freud ne voit-il pas dans la «  mystique » un phénomène spécifiquement religieux, mais « l'obscure autoperception du domaine en dehors du moi, du ça » (note du 22 août 1939). L'expérience mystique résulte de la déconstruction du « je » comme instance consciente et autonome, déconstruction qui laisse les forces pulsionnelles, héritées et innées, envahir le sentiment et qui donne à éprouver une union diffuse avec tout, en deçà de la conscience personnelle formée par la perception et par le langage (Malaise dans la civilisation). Contrairement à la « mystique », la religion pose un Dieu personnel dont la paternité constitue la nature propre. Aussi, pour la comprendre, Freud s'attache-t-il à l'analyse du rapport au père. Dans L'Avenir d'une illusion (1927), il situe la religion dans l'économie des pulsions de l'individu.

Tout d’abord, qu’est ce que la religion ? C’est un lien de piété, elle aurait pour objet les relations qu’on entretiendrait avec la divinité, elle signifierait un lien de dépendance avec le divin. Ce terme signifie aussi l’observance d’un culte qui exige un certain zèle vigilant. Aussi, les religions ont pour objet l’explication mythique du monde pour rendre le monde praticable, elle offre un terrain capable d’assurer une vie normale à l’homme. On comprend qu’avec l’avancée des sciences, l’évacuation progressive de toute interprétation du monde « enchantée « que les religions observent un recul. En vérité tout nouveau retour de la religion implique un retour de l’explication mythique du monde, un retour en arrière dans l’explication du monde qui n’est pas sans poser problème. Quelle est la place de la religion au sein de nos sociétés modernes ? 

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