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LA PHILOSOPHIE SELON HEGEL

Publié le 10/05/2005

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LA PHILOSOPHIE SELON HEGEL Au sujet de cette prétention d'enseigner comment doit être le monde, nous faisons observer que, de toute façon la philosophie vient toujours trop tard. Comme pensée du monde la philosophie surgit seulement lorsque la réalité a opéré et achevé son processus d'évolution. Ce que le concept démontre, l'histoire le montre avec la même nécessité : c'est dans la maturité des êtres que l'idéal se pose en face du réel et après avoir saisi le monde lui-même dans son essence le reconstruit sous la forme d'un empire d'idées. Lorsque la philosophie peint sa grisaille dans la grisaille une forme de la vie a déjà fini de vieillir. Il n'est pas question de la rajeunir avec du gris sur du gris, mais seulement de la connaître. C'est seulement à la tombée du jour que l'oiseau de Minerve prend son essor (Hegel, Principes de la philosophie du droit. Préface).
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« philosophie n'est qu'un reflet passif du monde et par là même qu'une entreprise de justification de tout ce quiexiste? Par exemple s'il y a identité de la raison et de l'histoire, dans le conflit de deux peuples, celui qui l'emportepar les armes, celui qui triomphe dans l'histoire est en même temps celui qui a moralement raison.

« L'histoire dumonde, dit Hegel, est le jugement dernier du monde.

»Pourtant Hegel a beaucoup trop le sens de l'histoire pour être un philosophe conservateur.

Il nous faut éclairer unpeu ce « processus d'évolution » auquel Hegel fait allusion en précisant qu'il est identique au « concept » sans nousdonner ici d'autre explication.

Comment l'histoire qui est changement perpétuel peut-elle être identique au conceptde la raison? C'est que pour Hegel la logique vraie n'est pas celle qui va, en dehors du devenir, de l'identique àl'identique mais celle qui épouse les étapes du devenir.

La pensée rationnelle procède par contradictions surmontéesde la thèse à l'antithèse et à la synthèse.

Ce processus dialectique est le processus même du devenir : « Ladialectique est la marche et le rythme des choses elles-mêmes.

» La réalité à chaque étape de son devenir est uneréalité contradictoire, elle porte en elle sa propre négation et c'est pour cela qu'elle est mobile (la contradiction estle moteur de l'histoire).

La philosophie hégélienne ne se donne pas pour but d'idéaliser le réel et par là de toutjustifier mais de conceptualiser les contradictions de ce monde à chaque étape de son développement.

Par là ellecesse d'être une entreprise de justification systématique pour devenir un instrument critique et même un outilrévolutionnaire. c) Conclusion Nous retiendrons de ce texte deux traits essentiels qui nous aideront à caractériser la pensée philosophique.a) La philosophie est d'essence rationaliste.

Elle ne médite pas en dehors du monde et de l'histoire mais s'efforce detirer au clair la structure rationnelle du monde et le sens de l'histoire.

Elle repose donc (à moins de s'avouer vaincued'emblée) sur le postulat d'une certaine parenté entre la structure des choses et la structure de la raison humaine.Ce qui ne la condamne nullement à une attitude de soumission et de passivité si elle est capable de comprendre etde résoudre les contradictions immanentes à ce monde qui rendent compte de ses conflits mais aussi de sespossibles progrès.b) La philosophie est d'essence réflexive.

Elle est une connaissance seconde.

Elle est une réflexion sur l'ensemble denotre culture, de nos savoirs et de nos pouvoirs, à un moment donné de l'histoire.

Elle est un savoir du savoir.

Telest le sens de la métaphore hégélienne : L'oiseau de Minerve, c'est-à-dire la chouette ne prend son vol qu'à la findu jour, comme la réflexion philosophique dont elle est le symbole ne s'éveille, à chaque étape de la culture, quepour prendre une conscience globale et critique de toutes les connaissances, de toutes les oeuvres de l'histoire quil'ont précédée. La chouette de Minerve neprend son envol qu'aucrépuscule.(Principes de laphilosophie du droit) Minerve est la déesse de la sagesse et sonattribut est la chouette.

C'est dire que lephilosophe commence à réfléchir quand lesautres hommes, ceux qui agissent, ont terminéleur tâche.

Le philosophe réfléchit sur ce qui adéjà été accompli, après que cela ait étéaccompli. HEGEL (Friedrich-Georg-Wilhelm).

Né à Stuttgart en 1770, mort à Berlin en 1831. Il fit des études de théologie et de philosophie à Tübingen, où il eut pour condisciples Hölderlin et Schelling.

Il futprécepteur à Berne de 1793 à 1796, puis à Francfort de 1797 à 1800.

En 1801, il devient privat-dozent à l'Universitéd'Iéna puis, les événements militaires interrompirent son enseigne- ment, et il rédigea une gazette de province.

En1808, il fut nommé proviseur et professeur de philosophie au lycée classique de Nuremberg.

De 1816 à 1818, ilenseigna la philosophie à l'Université de Heidelberg ; enfin.

à Berlin, de 1818 à sa mort.

due à une épidémie decholéra.

Peu de philosophes ont eu une influence aussi considérable que celle qu'exerça Hegel.

Peu aussi furent plussystématiques dans l'expression de leur pensée.

L'idéalisme hégélien part d'une conception de la totalité.

Le Toutest l'unité des opposés, la non-contradiction.

Mais la réalité est contradictoire, parce qu'elle est vivante, et viceversa.

L'étude du développement des notions universelles qui déterminent la pensée, constitue la logique.

Réel etrationnel (la réalité est raisonnable et le raisonnable est réel), être et pensée, se concilient dans l'idée, principeunique et universel.

L'idée, c'est l'unité de l'existence et du concept.

« Nous réserverons l'expression Idée auconcept objectif ou réel, et nous la distinguerons du concept lui-même, et plus encore de la simple représentation.» Le développement de l'Idée détermine l'être.

La science étudie ce développement la logique en précise les lois, quisont la contradiction et la conciliation des contraires.

Le mouvement de l'idée, qui se traduit par la marche de lapensée, procède par trois étapes successives : la thèse, l'antithèse qui est sa proposition con- traire, et la. »

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