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La perception est-elle le fondement de la connaissance ?

Publié le 11/03/2009

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perception

La perception constitue la modalité originaire de notre rapport au monde en ceci qu'elle relie le vivant à son environnement, lui permettant ainsi de pouvoir s'y mouvoir. Il paraît donc aller de soi qu'en tant que socle de notre accès à la réalité, elle soit du même coup le fondement de toute connaissance. Toutefois, contrairement à la perception qui est de nature sensible, la connaissance consiste à rendre la réalité intelligible, et cette différence est telle qu'elle contraint à examiner dans quelle mesure il est légitime de considérer la perception comme le fondement de la connaissance.

La perception est le fondement de la connaissance. aucune réalité ne nous est accessible en dehors d'elle. C'est la raison pour laquelle il n'est pas juste de concevoir une connaissance éternelle et vraie pour tout homme. La vérité n'est pas une notion absolue mais relative.

MAIS...

Les perceptions, en elles-mêmes, ne constituent pas une connaissance. elles fournissent matière à la connaissance. Seule la raison peut organiser les sensations, en les classant, les ordonnant, distinguant les choses, en établissant entre elles des relations cohérentes.

perception

« (Métaphysique) Certes pour Aristote comme pour Platon, la perception sensible n'équivaut pas à la connaissance, mais elle peuttoutefois, contrairement à ce que dit Platon, cette fois, devenir un objet de connaissance.

On peut donc élaborerune science du sensible. Si l'on peut admettre que toute connaissance procède d'une perception, n'en demeurent-elles pas moinshétérogènes ? 3.

Caractère fondateur et constructeur de l'esprit humain Il subsiste en effet une différence essentielle entre la perception et la connaissance, puisque si la perception traduitnotre rapport immédiat au monde, la connaissance nécessite, elle, une démarche visant à rendre intelligible laréalité.

À une passivité foncière de la sensibilité s'oppose donc l' activité que déploie l'esprit dans le processus de connaissance. Dans la Critique de la raison pure , Kant montre ainsi que si la connaissance est tributaire des données de la sensibilité, elle ne peut se réaliser qu'en les structurant à travers lescatégories de l'entendement.

L' entendement en effet est la faculté qui permet de relier les sensations grâce à des catégories : Kant répertorie douze catégories, grâce auxquelles l'entendement peut donner au sensibleson unité. De même que la totalité de la nature est un ensemble de phénomènesinterdépendants liés par des règles, notre entendement en ses actes est luiaussi régi par des règles.

Plus encore, il est la source et la faculté de penserles règles.

Dans l'acte de connaître, notre sensibilité nous fournit desintuitions, et l'entendement soumet ces représentations sensorielles à desrègles.

La logique a pour objet les règles auxquelles est soumis notreentendement.

Elle est donc la science des simples formes de la pensée engénéral.

Elle est la connaissance des règles abstraites qui permettent à notreentendement de fournir les siennes.

C'est la science de la pensée en général,en dehors de toute matière déterminée.

Elle est par conséquent aufondement de toutes les autres sciences et la propédeutique à tout usagepossible de l'entendement.

Elle ne peut cependant être un "organon" dessciences, c'est-à-dire un outil, comme peuvent l'être en revanche lesmathématiques.

C'est qu'elle ne fournit pas d'indications sur la manièred'atteindre certaines connaissances et d'élargir ainsi le domaine des véritésscientifiques.

Elle est un "canon" : elle formule les lois nécessaires que lapensée doit respecter et vérifie si l'entendement dans son travail d'application est resté en accord avec lui-même.On peut donc la définir comme un "art rationnel universel".

"J'entends sous le nom de canon l'ensemble des principesa priori qui fixent l'usage légitime de notre faculté de connaître." Si la mathématique est un excellent "organon",c'est qu'elle est la science qui contient le principe d'extension de notre connaissance, par ses jugementssynthétiques a priori.

La logique, au contraire, n'empiète sur aucune science ni ne l'étend d'une quelconque manière,elle est l'art universel de la raison d'accorder nos connaissances en général à la forme de l'entendement.

Ellen'emprunte donc ses principes à aucune science, n'a aucun rapport à l'expérience, et ne contient que des lois apriori et nécessaires. Il faut donc retenir que l'entendement (qui équivaut dans la termonologie kantienne, à la raison) structure lesperceptions que nous avons des phénomènes ; la connaissance ne consiste pas, en effet, à reproduire ce que nouspercevons - elle résulte au contraire de ce qu'identifie l'entendement, à partir des perceptions.

L'entendementordonne et unifie les perceptions - grâce aux catégories de la quantité (unité, pluralité, totalité), de la qualité (réalité, négation, limitation), de la relation (substance et accident, cause et effet, action réciproque entre l'agent et le patient) et de la modalité (possibilité, existence, nécessité).

(Critique de la raison pure , 1781).

La perception est à ce titre un critère, ou pour reprendre les termes de Kant une « pierre de touche » de la connaissance humaine(on ne peut connaître que les phénomènes, c'est-à-dire ce que la sensibilité peut appréhender), mais c'est l'esprit (l'entendement) qui est le fondement de la connaissance, la perception lui fournissant sa matière.. »

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