Devoir de Philosophie

LA MONNAIE EST ELLE LE VRAI LIEN DE LA SOCIETE ?

Publié le 27/02/2008

Extrait du document

societe
Ne dévalorise-t-on pas ainsi la société ? Quelle conception de la société une telle vision implique ? (Il ne faudra pas manquer dans ce sujet d?évoquer l?Euro, peut-on parler de société européenne parce qu?il y a une monnaie commune ?)       1. La société vise l?entraide et donc les intérêts particuliers.   a)                  Pourquoi les hommes vivent-ils en société, cette société est-elle naturelle ou artificielle ? Il est évident que si la société est naturelle, la monnaie ne peut être le lien social par excellence. Il faut donc, si l?on veut commencer par donner des arguments à une réponse positive à la question, poser la société comme artificielle. Dans ce registre, on peut concevoir un moment ou les individus décident de manière artificielle de s?associer pour augmenter leur capacité de production et ce par une division du travail. b)                 Mais il semble que la division du travail ne s?est faite qu?au long d?un processus historique, elle n?a pas pu en tout cas apparaître telle quelle, et il est soupçonneux de concevoir qu?elle est le fruit d?un contrat volontaire.
societe

« Durkheim une véritable solidarité rendue possible par la division du travail.L'ouvrier a besoin du paysan pour survivre, le paysan de l'ouvrier pour cultiversa terre.

Mais on peut se demander s'il y a des métiers plus essentiels qued'autres, par exemple sans agriculteurs la société ne peut pas vivre, sansmarketing on peut en douter.

Néanmoins, on peut douter d'une telle solidarité,car la visée du travailleur peut être de gagner beaucoup d'argent, d'accumulerde la monnaie, du capital convertible en monnaie comme des biens immobiliersou des actions financières de sorte que la conséquence de la division du travailest une société individualiste où la rivalité se pose comme le plus important.On peut tout à fait défendre l'idée que cette rivalité augmente la production,même si pour cela il faut des règles, mais outre que l'on peut soutenir l'idéeinverse, et que se pose le problème de la répartition, il est clair qu'une sociétéde rivalité ne parvient à assurer une solidarité qu'inconsciemment.

On neremercie pas l'agriculteur qui a cultivé le blé de notre pain, on considère que lepain nous est de droit, alors que si l'agriculteur ne faisait pas son travail onpourrait toujours faire valoir ce droit, on ne mangerait pas à sa faim pourautant.

2.Il n'y a pas de société réelle sans lois, la monnaie n'est pas suffisante . a) Sans règles morales, la rivalité égoïste qui est le ressort du capitalisme et du libéralisme économique risque d'aboutir àune non société puisque, ce faisant, on ne voit pas ce qui distingue la rivalitéindividuelle d'un état sans société, car pourquoi ne pas utiliser des moyenscomme le vol, par exemple, si la fin de la vie n'est que de s'enrichir ? Pour quel'homme en société proscrive le vol comme moyen de réussite il faut d'unemanière ou d'une autre qu'il ait des valeurs qu'il partage avec la majorité.

Si,en effet, un seul homme ne vole pas quand tout le monde vole, c'est qu'ilrespecte une valeur qui le fera immanquablement mourir.

Et on ne voit pascomment seul il a pu avoir cette idée de ne pas voler si voler est une norme.Pour que la monnaie s'impose comme règle d'échange, elle doit s'appuyer surdes lois. b) De plus, si la société peut exister par le concours des lois et de la monnaie, lois étant entendues ici comme règles del'échange, tous les rapports sociaux ne sont pas réductibles à un échangemarchand, toute communication ne vise pas l'intérêt économique, même si,dans une société où l'économie devient prépondérante tout ce qui pouvait êtrespontané dans la société devient payant.

Un exemple éclairant est celui del'eau.

L'eau n'appartient plus à tout le monde dès lors qu'elle est payante,même si elle devrait l'être (même s'il s'agit d'une entreprise publique).

Mêmel'amitié et surtout le manque d'amis peut devenir un fond de commerce commele démontre des entreprises de rencontres.

Le risque, c'est de dénaturer tousles rapports sociaux et d'en faire des rapports d'argent.

Conclusion : Une véritable société a donc besoin de règles que celles-cisoient sous la forme de coutumes, d'habitudes ou de lois civiles écrites etclairement énoncées.

La monnaie n'est pas le vrai lien de la société, elle risqueau contraire de la dissoudre. Aristote est le premier philosophe à s'intéresser au sens de l'économie et de la monnaie.

Certes, Platon en avaitparlé avant lui, mais les problèmes philosophiques avaient été escamotés plutôt qu'exposés dans ses projetsutopiques.Aristote voit bien que, en remplaçant le troc, la monnaie (qui est de l'ordre de la loi et non de celui de la nature)permet la régularité et la comptabilité des échanges.

Grâce à la monnaie, les marchandises sont mesurées, ce qui. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles