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LA MÉTAPHYSIQUE ET LES SCIENCES

Publié le 14/06/2009

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On a tendance à voir dans la métaphysique une spéculation tout abstraite dans son esprit, dans sa méthode et dans son objet, fort différente de la science, en conséquence, et particulièrement des sciences de la nature, appelées encore sciences positives et dont l'objet est la réalité même. Il faudrait pourtant savoir quelle sorte de réalité les sciences nous donnent ou plutôt quel traitement les sciences font subir à l'objet qu'elles nous livrent. Si chaque science a son objet précis, défini, délimité, c'est à condition de l'avoir découpé dans l'ensemble des choses, d'avoir procédé à une abstraction, à une ablation. Abstraire c'est isoler, c'est penser à part ce qui n'est pas donné à part, c'est détacher. Tel est bien le travail effectué par la science en général et par chaque science en particulier : astronomie, physique, biologie. En ce sens il est clair que la science est abstraite et que la métaphysique ne l'est pas, dans la mesure où elle entend saisir l'être dans son universalité, dans sa plénitude, dans sa réalité concrète intégrale. LE SENNE le dit justement : la métaphysique est la description de l'expérience sans limitation, non détotalisée. De plus, quand les sciences étudient la nature et les objets du monde extérieur, elles le font sans se référer explicitement au sujet pensant, donc au prix d'une nouvelle abstraction, en faisant comme si l'univers pouvait être connu tel qu'il est en soi dans sa réalité objective, indépendamment du sujet qui le pense et de la présence de l'homme au monde. Certes une exception doit être faite pour les sciences humaines qui ne peuvent évidemment négliger la projection de l'esprit sur les choses, mais ce sont des sciences à part qui n'obéissent pas intégralement aux règles des sciences de la nature. Le statut des sciences humaines fait problème on peut les orienter ou non vers la philosophie et quand on accentue la positivité de la psychologie, de l'histoire ou de la sociologie c'est au détriment du problème de la destinée humaine, qu'elles paraissent bien engager cependant.

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