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La foi est elle un obstacle à la liberté ?

Publié le 08/01/2010

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        L'amour est l'un des sentiments les plus forts, tout simplement car la confiance que l'on a placée dans l'être aimé est absolue. Par ailleurs cet amour ne doit pas devenir une prison, ne doit pas nous empêcher de faire ce que l'on veut, ou encore de dire ce que l'on pense. Ainsi l'amour ne devrait pas entraver notre autonomie, mais est –ce que dans la réalité tout est toujours si simple ? La jalousie n'existe-t-elle pas ? Y a-t-il alors un certain équilibre ? La Foi, comparable à l'amour par la confiance qu'elle demande fait elle tout de même appel à une réflexion sur elle-même ? La liberté, elle, peut-elle être plus forte que la confiance ? Peut-elle se concilier avec l'amour ? Mais quel rôle peut jouer pour la foi, la liberté et vice versa ? La foi est elle un obstacle à la liberté ? 

« De plus, les textes religieux doivent êtres inteprétés et appliqués concrètement à chaque époque : seulel'activité intellectuelle appuyée sur la raison peut effectuer cette opération délicate, qui donne d'ailleurs lieu à desdivergences profondes, aussi forte que les débats philosophiques.

Ensuite la foi elle-même a « utilisé » la raison dès le départ, et en particulier la religion chrétienne.

Lesthéologiens chrétiens, comme St Thomas d'Aquin ou St Augustin, a eu recours autant à la Bible qu'aux textesphilosophiques de L'Antiquité.

Ainsi selon St Augustin seul un être libre et intelligent peut croire.

Saint Thomasd'Aquin, lui, affirme que c'est grâce à Dieu et à sa foi en lui que l'homme est libre.

Il réaffirme la liberté de l'hommequi n'et pas incompatible selon lui, avec la doctrine de la création, Dieu est assez puissant, en effet, pour avoir créédes êtres doués d'autonomie.

Enfin, la foi peut amener à la liberté.

La Genèse dit ‘'tu gagneras ton pain à la sueur de ton front ‘', impératiflié aux châtiments du péché originel et auquel fait écho la nostalgie d'un paradis perdu où Adam n'aurait qu'àentretenir les jardins d'Eden .ainsi l'homme quel qu'il soit naît pécheur .Le seul moyen de ‘'blanchir'' ce péché est detravailler pour donc retrouver sa liberté.

La foi pousse donc le croyant à travailler pour qu'il recouvre sa liberté.Donc la foi désire que l'homme soit libre.

Cependant, il semble que l'on ne puisse pas concilier foi et liberté.

Cela peut être montré aussi bien enexaminant l'essence ou la finalité de chacune de ces notions.

Entre la foi et la liberté de nombreux éléments sontcontradictoires.

Par différence avec la liberté, c'est d'abord la foi (ou la croyance au sens fort de ‘'croyancereligieuse'') qui est l'intime conviction qui provoque l'adhésion (trop ??) profonde de l'esprit et du cœur à l'idée del'existence de Dieu.

Mais la foi s'appuie aussi, en particulier dans les trois grandes religions monothéistes (judaïsme,christianisme, et islam), sur un texte sacré (Torah, Bible, Coran) qui inscrit pour l'ensemble des croyants les véritésrévélées par Dieu aux hommes par l'intermédiaire des prophètes et de leurs témoins ou disciples les plus proches.C'est aussi la croyance dans la valeur de vérité de ces textes qui caractérisent la foi religieuse.

Ils acquièrent alorsune autorité sur les croyants, dans la mesure où ceux – ci leur attribuent une force impérative sur leur pensée etsur leurs actes.

Par extension, ce sont aussi les religieux eux – mêmes qui bénéficient (et parfois abusent) de cetteautorité.

Par différence, la raison ne reconnaît pas les vérités révélées, quelles qu'elles soient.

Pour la raison,chaque vérité doit être vérifiée et démontrée, soit de manière scientifique, soit de manière philosophique.

De plus laraison ne reconnaît pas d'autorité à un texte ou à une personne plutôt qu'à d'autres : elle examine et analysechaque propos pour déterminer sa valeur indépendamment de ce que le texte ou la personne représente pour unecommunauté donnée.

De plus, la liberté suppose un certains nombre de choix.

Un choix est tout simplement une décisionvolontaire par laquelle un parti est élu entre plusieurs possibles.

Or la foi réduit un grand nombre de ces choix.

Toutd'abord la foi impose un certain de ‘'tabous'' d'ordre moral, psychologique, sexuel…Ensuite n'oublions pas que la foic'est dans certains cas imposée dans le sang et la violence…Jusqu'au siècle dernier, ne pas être pieux était mal vuet durant le Moyen Age L'Inquisition sévissait…Pendant un certain temps la foi s'est imposée sans laisser de choix(même si de nos jours, nous avons le choix d'avoir la foi ou pas …) Enfin, la liberté nécessite la conscience, or le croyant celui qui a la foi (‘'crois en …''), c'est-à-dire qu'ils'implique totalement.

Dans la foi, l'être vit l'expérience de ‘'l'auto inclusion'', selon Max Scheler, dans l'absolu il estimmergé totalement dans la foi et lui attribue une valeur extrême.

Quand ‘'je crois en…''le sujet se place dans uneattitude de réception, il ne fait pas intervenir son intelligence, sa réflexion, et sa pensée critique qui suppose unedistance, une mise à l'écart.

Cette conception de la foi s'oppose donc à la conscience.

La conscience nécessitel'abstraction, la prise de distance.

Pour certains, la foi peut être source de liberté.

Cependant, les individus qui pensent cela sont ‘'aveuglés''par la foi (les fanatiques ou les intégristes …) Mais en réalité la foi ‘'étouffe'' la liberté.

C'est en autre pour cette raison que la foi est une aliénation.

La foi est un processus non conscient parlequel un individu est dépossédé de tout jugement et croit penser, être libre … alors qu'il ne l'est pas.

La liberté estcependant quelque chose que l'homme recherche.

Mais alors, si la foi est une aliénation, qu'est-ce qui motivel'homme à croire ? Qu'est-ce qui pousse les croyants à avoir la foi ?. »

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