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La définition de la psychologie comme la science des faits de conscience vous semble-t-elle pouvoir être aujourd'hui maintenue ?

Publié le 18/06/2009

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conscience

INTRODUCTION. Les moralistes, précurseurs des psychologues, l'ont observé depuis bien des siècles : l'homme est double et la partie supérieure en lui se libère difficilement de l'emprise de la partie inférieure. Cette dualité s'est traduite dans la psychologie classique du XIXe siècle par la distinction de deux domaines dans l'homme : celui du corps ou de l'organisme, dont l'étude relève de la physiologie: celui de la vie intérieure ou de la conscience, qui fait l'objet de la psychologie. Ainsi comprise, la psychologie se définit donc : la science des faits de conscience. Mais on peut se demander si cette définition correspond encore à l'idée qu'on se fait aujourd'hui du psychisme et si elle peut être maintenue. 1. Une première raison d'en douter c'est que la définition à examiner méconnaît l'existence d'une vie psychique inconsciente à peu près universellement admise par les psychologues contemporains. Les éclectiques, à qui remontent les principales conceptions de la psychologie restée classique jusqu'à ces derniers temps, identifiaient fait psychique et fait conscient et considéraient la notion même de psychisme inconscient comme contradictoire dans les termes. Qu'il nous suffise de citer quelques lignes de leurs principaux chefs : C'est un fait incontestable que rien ne se passe en nous sans que nous le sachions, sans que nous en ayons conscience. La conscience est comme un témoin qui nous avertit de tout ce qui se fait dans l'intérieur de notre âme. (Victor COUSIN, Histoire de la Philosophie au XVIIIe siècle).

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