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La culture, essentielle au bonheur ?

Publié le 27/02/2008

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culture
§  Le sujet interroge le lien entre culture et bonheur. Ce lien apparaît de prime abord paradoxal au sens où il semble que ce soit par nature que l'homme désir d'être heureux. Le bonheur apparaît alors comme un état naturel de l'homme, n'ayant pas besoin de la culture pour de réaliser. §  La culture s'entend ici en outre en deux sens, comme l'envers de la nature, signe d'un état social de l'homme, ou comme degré d'accomplissement de l'homme, d'où l'expression « homme cultivé ». §  Selon la première acception, il semble que la culture ne soit pas la « clé » du bonheur, ce bonheur semblant relever de la nature de l'homme. Selon la seconde acception, il conviendra de se demander si l'accomplissement de l'homme peut lui permettre d'accéder au bonheur. §  Se pose alors le problème suivant : le bonheur est-il un état naturel de l'homme n'ayant pas besoin de la culture pour se manifeste, ou la culture se fait-elle condition de possibilité du bonheur, se faisant alors envers d'une nature inapte à réaliser le bonheur de l'homme voir se faisant le lieu même de l'accomplissement naturel de l'homme, lui ouvrant alors la voie de la vie heureuse ?
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« § Aussi est-ce l'idée que semble mettre en évidence Rousseau dans son ouvrage Emile ou de l'éducation , qui traite de l'éducation d'un jeune garçon, dont le but premieret principal doit être de l'éloigner le plus possible de latendance à l'apparence de l'homme pour en faire un hommeaccompli, cultivé.

Si Rousseau voit dans la nature de l'hommeun état de pur bonheur, contrairement à Hobbes, il n'en restepas moins, qu'une fois l'état social apparu, il devient nécessairede mettre fin à toute prétention de domination égoïstes deshommes les uns sur les autres.

L'éducation, la culture, au sensde l'apprentissage par l'homme de certains principes,apparaissent alors nécessaires au bonheur des hommes et àleur conduite morale. § Dès lors, loin de dénigrer l'apprentissage des lettres, dessciences, pourtant produits de la société et de l'hommedépravé par le culte de l'apparence, Rousseau énonce, dans lapréface à Narcisse, qu'il apparaît nécessaire de les cultiver, une fois qu'elles sont instituées, afin de remédier à leur propredépravation : c'est « soigner le mal par le mal » qu'entreprendalors Rousseau : seul l'apprentissage des sciences et des artspermettra au jeune garçon de se défaire de ce culte de l'orgueilque ces mêmes sciences ont entraînées chez l'homme. § L'éducation est donc nécessaire chez Rousseau pour deuxraisons essentielles : elle vise à permettre à l'homme de rentrer en lui-même pour retrouver sa nature morale première et elle doit permettre, par l'étude des scienceset des arts de remédier aux erreurs engendrées par ces mêmes sciences.

Ainsi une société morale etheureuse est elle possible par la culture, mais cette dernière reste pour Rousseau un moindre mal, laculture étant tout à la fois ce qui déprave l'homme et ce qui peut de nouveau le rendre moral etheureux. N'est-il pas alors possible de trouver un fondement positif de la culture ? Cette dernière n'est-elle qu'un moindre malnécessaire mais non entièrement et positivement satisfaisant ? III) la positivité de la culture : l'accomplissement de la fonction propre de l'homme. § Si la culture est un moindre mal, c'est parce qu'elle apparaît mettre fin à la nature de l'homme qui estde prime abord désir du bonheur, même si la réalisation de ce désir peut s'avérer engendrer lacondition inverse de la condition heureuse, comme on a pu le constater chez Hobbes.

Il faudrait alorsque la culture puisse prendre en compte ce désir naturel de l'homme au bonheur, afin d'êtrepositivement ce qui rend possible le bonheur de l'homme. § C'est précisément ce que semble faire Aristote, dans l'Ethique à Nicomaque , I, 6, où il fait de la culture au sens de vie sociale et commune, le lieu même dans lequell'homme peut accomplir sa fonction naturelle propre, pouvantainsi accéder au bonheur : la souverain Bien.

En effet, Aristotedéfinit dans ce texte la nature di bonheur de l'homme commeétant l'exercice de sa fonction propre.

Or, cette fonctionpropre de l'homme, qui le distingue des végétaux et desanimaux, est l'exercice en lui de sa partie raisonnable.

De fait,le bonheur consistera en une activité de l'âme en accord avecla vertu, cet accord procédant de la raison.

Dès lors, lebonheur apparaît donc comme ce qui dans la culture entenduecomme communauté des hommes (par opposition à l'état denature où aucune communauté n'est formée) est rendu possiblepar l'exercice par l'homme de sa fonction propre.

C'est alors ndéveloppant la puissance qu'il a naturellement en lui-même,c'est-à-dire en l'exerçant en acte une l'homme parviendra aubonheur. § La culture apparaît donc comme le lieu même du développementdu bonheur de l'homme, dans la mesure où, loin d'effacer lanature de l'homme qui est désir du bonheur, la culture luipermet bien plutôt de développer cette nature afin d'accéderau bonheur. CONCLUSION.

§ Le bonheur apparaît de prime abord comme une donnée naturelle de l'homme, ce dernier étant parnature désir de bonheur.

Néanmoins il apparaît que le pur état de nature de l'homme ne parvient pas à. »

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