La conscience relève-t-elle de la matière ou de l?esprit ?

Quand nous disons le mot « conscience « nous faisons référence à deux objets distincts dont le premier est le moyen de l’autre : d’une part, nous désignons la faculté qu’à notre esprit de saisir ce qui se passe en nous ou en dehors de nous, c’est ce que nous nommerons « conscience psychologique «. Et d’autre part, nous faisons référence à la conscience morale, qui vient après la conscience psychologique, quand le sujet juge de la valeur morale de son action ou de ses intentions.

Le verbe « relever « n’est pas dépourvu d’ambigüité : il peut signifier que la conscience appartient à telle ou telle catégorie, qu’elle est placée sous le contrôle de telle ou telle autorité, comme lorsque l’on dit « cela relève de la compétence de x «, expression par laquelle nous renvoyons le cela en question dans le domaine de compétence et d’autorité de x.

La matière est ce qui s’oppose constitutivement à l’esprit : en effet, est matière tout ce qui a un corps, c'est-à-dire une existence sensible et mondaine, alors que l’esprit désigne la réalité pensante, la capacité de pensée propre à un sujet.

Se demander si la conscience relève de la matière ou de l’esprit revient à l’identifier à l’une ou l’autre de ces deux substance, c'est-à-dire à déterminer si la conscience est un phénomène matériel ou spirituel, si la conscience obéit aux lois de la matière ou de l’esprit. Nous nous poserons donc la question de l’identité de la conscience en distinguant précisément conscience morale et psychologique.

I.                    La conscience est un phénomène entièrement spirituel

a.       Conscience psychologique et esprit

b.      Conscience morale et esprit

II.                  Spiritualiser la conscience psychologique : une erreur de la tradition cartésienne

a.       Critique du dualisme cartésien

b.      La conscience psychologique est d’essence matérielle

III.                La conscience morale est un phénomène matériel de par sa formation

a.       La conscience morale n’est pas innée

b.      La conscience morale est le fruit d’un apprentissage