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La certitude est-elle objective ou subjective ?

Publié le 23/07/2005

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OBJECTIF, OBJECTIVITÉ

Phi. Pour les scolastiques et les cartésiens, s'applique aux idées ou représentations de l'esprit, objets de pensée, et non aux choses elles-mêmes qui sont représentées. Ainsi, seules les idées ont une « réalité objective ». Par ex., l'idée objective de soleil est le soleil « en tant qu'il existe dans l'entendement » et non « en tant qu'il est au ciel ». S'oppose ici à formel. Crit. Kant n'appelle pas objective une réalité subsistant indépendamment de toute connaissance (car une telle réalité ne peut précisément pas être connue), mais ce qui est valable pour tous les esprits. Dès lors, si subjectif s'applique à ce qui est une propriété de la pensée en général (par opposition à ce qui est sans être pensé), alors objectif et subjectif ne s'opposent pas. En revanche, quand subjectif désigne ce qui est propre au sujet individuel (contrairement à ce qui est commun à tous les êtres raisonnables), l'opposition de ce qui est objectif et de ce qui est subjectif a un sens. Ainsi, cette distinction est ici davantage une distinction de droit que de fait. Est objectif ce qui est commun à plusieurs êtres pensants, et pourrait de droit être commun à tous : ce qui peut fonder un accord universel. Mor. L'opposition de subjectif et objectif recoupe dans la morale kantienne celle des fins strictement individuelles et des fins universellement valables, qu'elles soient ou non reconnues de fait pour telles. Les principes pratiques sont subjectifs quand le sujet considère qu'ils ne valent que pour sa seule volonté; ils sont objectifs quand leurs prescriptions sont reconnues comme valables pour tout être raisonnable.

SUBJECTIF (lat. subjectivus, qui se rapporte au sujet)

Gén. Relatif à l'esprit qui connaît. Par opposition à objectif, qui existe indépendamment de l'esprit. Admettre ainsi la relativité de la connaissance n'implique pas nécessairement le relativisme. Subjectif ne désigne pas forcément en philosophie ce qui se rapporte à tel individu particulier, mais le plus souvent ce qui se rapporte au sujet (non pas tel ou tel mais tout sujet) en tant qu'il connaît. N'est donc pas toujours syn. de personnel ou individuel comme dans la langue courante. Crit. Chez Kant, qui se rapporte au sujet transcendantal et non au sujet empirique (tel individu particulier qu'on rencontre dans l'Expérience ), c.-à-d. à l'entendement humain et à la sensibilité. Mor. Ce qui est valable pour le sujet en tant qu'il a des intérêts particuliers et non pour tout être raisonnable : pour Kant, les principes de mon action sont subjectifs, c.-à-d. constituent des maximes « quand ce qu'ils stipulent n'est considéré par le sujet comme valable que pour sa propre volonté; objectifs, quand cette stipulation est reconnue pour valable par la volonté de tout être raisonnable ».

Certitude

"État de l'esprit qui adhère fermement à ce qu'il juge être vrai" (J. Lagneau).

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