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La biologie est-elle une physique du vivant ?

Publié le 27/02/2008

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biologie
-          Bergson, L?évolution créatrice, ch. 1 & 2. 3-      Terme générique recouvrant l?ensemble des êtres vivants ainsi que les phénomènes et les propriétés qui constituent l?existence organique. C?est en ce sens qu?on parle de sciences du vivant. -          Canguilhem, La connaissance de la vie, Intro., 3e partie. -          Jacob, La logique du vivant, Intro., ch. 2.   ·         Angles d?analyse  La connaissance scientifique repose sur des critères de vérification.
biologie

« cartésienne par exemple.

Mais garde-t-elle tout ce qui caractérise le vivant ? C'est donc le statut de la biologie, à travers le questionnement de sa valeur scientifique dupoint de vue de la physique, qui est ici mis à la question : le vivant peut-il l'être l'objet d'unescience expérimentale exacte comme la physique ? Problématique La biologie s'apparente-t-elle dans sa méthode et dans sa démarche, dans ses résultats, à une science au même titre que la physique ? Le vivant peut-il être objet de science physique, ou physicaliste ? Et de quel genre deconnaissance alors s'agit-il ? En quoi une connaissance scientifique du vivant n'est-elle pas possible ou du moinsest-elle loin d'être évidente ? Quelle est la spécificité du vivant qui fait qu'il peut se refuser à la connaissancescientifique ? Plan I- Objet et méthode de la biologie : une différence de nature avec la physique · Pourquoi parler de « connaissance du vivant », plutôt que de « connaissance de la vie » ou encore de biologie ? Loin d'être mineur, la différence est cruciale : à la différencedes mots « mathématique » ou « physique », très tôt employés pour désigner des secteursclairement délimités de connaissance scientifique, le terme « biologie » n'est créé, et utilisépour la première fois, qu'au début du XIX e siècle, par Lamarck en France : « l'unique et vaste objet de la biologie, écrit Lamarck, c'est tout ce qui généralement commun auxvégétaux et aux animaux, comme toutes les facultés qui sont propres à chacun de cesêtres sens exception » ; or ce qu'on en commun ces « deux sortes d'êtres », c'est d'être« tous essentiellement des corps vivant ». · Cette historicité du concept de biologie, qui le distingue déjà d'une véritable physique du vivant au sens purement scientifique du terme, montre en réalité qu'un domaine deconnaissance devient une science à part entière qu'à deux conditions au moins : son objetdoit être clairement cerner et défini ; il faut disposer de méthodes rigoureusementadaptées à l'investigation de cet objet.

Telles sont, précisément, les deux exigencesauxquelles la connaissance du vivant s'est si longtemps trouvée dans l'impossibilité desatisfaire.

Voilà précisément pourquoi nous ne pouvons pas, de droit, définir la biologiecomme, à proprement parler, une physique du vivant. · Mettre en évidence les raisons de cette longue impossibilité, c'est sans doute le meilleur moyen de comprendre la complexe spécificité du phénomène de vie et de sonétude.

Si la biologie ne peut être dite une physique du vivant, c'est précisément parce queson objet (le vivant, ou plus largement la vie elle-même) n'est pas un principe matérielévident, dont les lois générales sont claires et distinctes et toujours identiques à elles-mêmes.

Il y a parfois des ratés, exception qui sont une partie constitutive de la biologiecomme étude sur et du vivant mais non pas véritable physique.

Le « mystère » de la vien'est pas encore aujourd'hui totalement élucidé.

Foucault , Les Mots et Les choses : « jusqu'à la fin du XVIII e siècle…la vie n'existe pas…mais seulement les êtres vivants », que l'on sait observer, décrire, classer, mais dontla spécificité interne échappe encore aux savants.

Le principe constitutif de la physique (laliaison interne qui lie nécessaire, par des lois mécaniques, les phénomènes) n'a donc pas desens dans cette étude du vivant entendue comme biologie. · De fait, la vie n'existe pas comme l'objet d'une investigation complètement scientifique, tant qu'elle n'est qu'un mot pour désigner la différence entre l'inerte et l'animé : parler de lavie en biologiste, c'est rendre compte des phénomènes dont la conjonction produit cettedifférence. II- Le réductionnisme mécanique contre le vitalisme : théories philosophiques de la vie · Pourtant, il faut cependant affirmer que tous les êtres vivant ont en commun (et sont seuls à posséder) deux aptitudes essentielles : ils sont en relation constate avec un milieuextérieur grâce auquel ils se nourrissent et se développent ; ils sont capables de sereproduire entre eux (selon des mécanismes propres à chaque espèce).

Ces deuxcaractères sont, d'autre part, les conditions absolument nécessaires, non seulement del'existence, mais aussi de la permanence de la vie. · On pourrait ainsi donner une définition physique du vivant : les êtres vivants sont des organismes aptes à l'auto-construction, à l'auto-conservation, l'auto-régulation et (enpartie au moins) à l'auto-réparation.

C'est donc en termes physique que Comte analyse la biologie, c'est-à-dire l'étude du vivant : « L'idée de vie suppose constamment la corrélation nécessaire de deux élémentsindispensables, un organisme approprié et un milieu convenable.

C'est de l'action réciproquede ces deux éléments que résultent inévitablement tous les divers phénomènes vitaux, nonseulement des animaux, comme on le pense d'ordinaire, mais aussi organiques » (Cours de. »

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