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Karl Heinrich MARX (1818-1883): La vie générique

Publié le 07/04/2005

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Il (l'animal) produit seulement ce dont il a immédiatement besoin pour lui ou pour son petit ; il produit d'une façon unilatérale, tandis que l'homme produit d'une façon universelle ; il ne produit que sous l'empire du besoin physique immédiat, tandis que l'homme produit même libéré du besoin physique et ne produit vraiment que lorsqu'il en est libéré. (...) C'est précisément dans le fait d'élaborer le monde objectif que l'homme commence donc à faire réellement ses preuves d'être générique. Cette production est sa vie générique active. Grâce à cette production, la nature apparaît comme son oeuvre et sa réalité. L'objet du travail est donc l'objectivation de la vie générique de l'homme : car celui-ci ne se double pas lui-même d'une façon seulement intellectuelle, comme c'est le cas dans la conscience, mais activement, réellement, et il se contemple donc lui-même dans un monde qu'il a créé. Donc, tandis que le travail aliéné arrache à l'homme l'objet de sa production, il lui arrache sa vie générique, sa véritable objectivité générique, et il transforme l'avantage que l'homme a sur l'animal en ce désavantage que son corps non organique, la nature, lui est dérobé. De même, en dégradant au rang de moyen l'activité propre, la libre activité, le travail aliéné fait de la vie générique de l'homme le moyen de son existence physique. Karl Heinrich MARX (1818-1883)

 Dans le système capitaliste, l'ouvrier est privé de la propriété du produit de son travail. Mais cette privation est l'expression d'une aliénation dans l'acte même de la production. Le jeune Marx oppose ici le travail qui devrait être la réalisation de l'essence de l'homme au travail aliéné qui n'est plus qu'un moyen de satisfaire ses besoins physiques, et ramène l'homme au rang de l'animal.    L'expression « être générique « est un terme philosophique, utilisé en particulier par Hegel. Chaque homme appartient au « genre « humain. Le genre dépasse l'individu. En tant qu'être « humain «, chaque homme est donc le représentant du genre, qui dépasse son être individuel. Le genre est l'universel qui dépasse l'individu particulier.  Comment cet « être générique « peut-il se manifester ?

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« Le sens de l'opposition dégagée par Marx dans ce texte est celui d'une défense et illustration de la liberté humaineque l'on trouve dans la production de l'homme.

C'est pourquoi Marx insistera toujours pour que l'association travail-liberté ne soit pas sacrifiée au nom du capitalisme. QUESTION 2 a.

« il ne produit que ce dont il a immédiatement besoin »L'animal ne produit que ce que sa nature lui commande.

Si l'abeille construit une alvéole, c'est parce que sondéterminisme le lui dicte.

Jamais les abeilles n'en viendront à changer la forme de leur production.

La natureengendre la répétition de l'identique.

En revanche, dans la production humaine, il y a progrès parce que c'est lavolonté qui est à l'origine du projet.

Chez l'homme, il y a donc une médiation : c'est celle de son entendement.

Chezl'animal, la production est immédiate, c'est-à-dire sans médiation de la réflexion. b.

« l'homme affronte librement son produit »Dans la mesure où il doit s'adapter aux contingences d'une réalisation qui sera parfois difficile ou chaotique,l'ébéniste veillera par exemple à dissimuler les noeuds du bois sur le dessus d'un meuble.

En un mot, il faudra qu'iladapte ce qu'il vise avec ce qu'il possède.

Or l'adaptation est le propre de l'intelligence.

Seul l'homme s'adapte.

C'estdans cette adaptation que réside l'affrontement, la lutte pour la réussite et la beauté de la réalisation.

Cette lutteest la marque d'un sujet libre. c.

« appliquer partout à l'objet la nature qui est la sienne »Le produit fabriqué par l'homme manifeste sous tous ses aspects la liberté de la nature humaine.

L'objet porte lesindices d'une fabrication libre.

Que la production soit utile ou artistique, désintéressée ou fonctionnelle, le produit decette fabrication humaine renverra toujours l'image d'un travail humain.

Mais plus encore, que l'objet soit technique,informatique, mobilier ou autre, il est sans hésitation le fruit d'une intelligence humaine.

En un mot, l'homme seprojette et se réalise dans sa production.

C'est en ce sens que l'homme « applique partout à l'objet la nature qui estla sienne ». MARX (Karl). Né à Trêves, en 1818, mort à Londres en 1883.

Il fit ses études aux Universités de Bonn, de Berlin et de Iéna, et fonda en 1842, la Gazette Rhénane.

Il se rendit à Paris en novembre 1843, et y lança les Annalesfranco-allemandes.

Expulsé en 1845, il se réfugia à Bruxelles, effectua un voyage en Angleterre, au cours duquel ilrédigea le Manifeste du parti communiste Il est expulsé de Belgique en 1848, fait un bref séjour à Paris et s'installe àCologne, où il fonde la Nouvelle gazette rhénane.

Chassé des États rhénans en 1849, il se rend à Paris, d'où il estexpulsé et il part vivre à Londres.

Il y connaît la misère, malgré le soutien amical d'Engels.

L'Internationale ouvrièreest créée en 1864.

Des conflits de doctrine éclatèrent, des rivalités opposèrent Marx à Mazzini, à Bakounine, à JulesGuesde.

A l'abri du besoin grâce à une pension d'Engels et veuf en 1881, il voyagea, pour sa santé : Monte-Carlo,Vevey, Enghien, Alger.

Il mourut d'un abcès du poumon.

C'est en Angleterre que Marx étudia scientifiquement, enéconomiste, les problèmes de la classe ouvrière, et qu'il fut amené à élaborer et à exprimer sa doctrine : lemarxisme, dont lui-même prétendit d'ailleurs se tenir à l'écart.

Les transformations sociales dont l'histoire nous donnele spectacle ont pour hase la structure économique.

C'est le principe du matérialisme historique.

«L'existence desclasses est liée à des phases du développement historique déterminé de la production ».

La lutte des classes est lerouage primordial de la transformation du monde.

La classe la plus nombreuse, qui est la plus défavorisée, doitassurer son triomphe sur la classe la plus riche, qui est la moins nombreuse.

Le prolétariat doit vaincre labourgeoisie.

L'analyse économique de Marx le conduit à démontrer que le mode de production des richesses estcollectif, alors que leur mode d'appropriation demeure individuel ; là est la base de l'antagonisme des classes.

Lecapital bourgeois, qui possède et ne produit pas, s'est soumis le travail prolétarien qui produit, mais ne possède pas.« Le Capital est du travail mort, qui, tel un vampire, ne vit qu'en suçant le travail vivant, et vit d'autant plus qu'il ensuce davantage.

» - Marx énonce la loi de concentration, selon laquelle le nombre des prolétaires s'accroît sanscesse, alors que le nombre des propriétaires du capital a tendance à décroître.

Le déséquilibre entre production etconsommation entraîne les crises économiques et doit hâter l'avènement du prolétariat et la collectivisation de lapropriété.

Mais l'erreur de Marx est célèbre, qui prédit que la révolution éclaterait dans le pays le plus industrialisé etoù la loi de concentration jouait le plus fortement, c'est-à-dire les États-Unis.

— Marx énonce la loi d'airain dessalaires, qui réduit au minimum le gain du travailleur, et il distingue la valeur d'échange, fonction de la quantité detravail incorporé dans l'objet, de la valeur d'usage.

— L'un des facteurs essentiels de l'avènement du prolétariat estle développement interne du prolétariat lui-même.

C'est par son aliénation totale, en s'enfonçant au plus bas de sacondition, que le prolétaire prend conscience de celle-ci.

—« Le processus suivant lequel le travail est transformé en. »

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