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KANT: Raison et Bonheur

Publié le 04/05/2005

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Relativement au bonheur, aucun principe universellement valable ne peut être donné pour loi. Car aussi bien les circonstances que l'illusion pleine de contradictions et en outre sans cesse changeante où l'individu place son bonheur (personne ne peut lui prescrire où il doit le placer) font que tout principe ferme est impossible et en lui-même impropre à fonder une législation. La proposition : Salus publica suprema civitatis lex est garde intacte sa valeur et son autorité, mais le salut public qu'il faut d'abord prendre en considération est précisément cette constitution légale qui garantit la liberté de chacun par des lois ; en quoi il demeure loisible à chacun de rechercher son bonheur dans la voie qui lui paraît la meilleure, pourvu seulement qu'il ne porte aucune atteinte à la liberté légale générale, par conséquent au droit des autres co-sujets. KANT
Le texte est suffisamment court et simple pour ne pas prêter à confusion. KANT marque la séparation nette entre les sphères privée et publique au regard du bonheur.  Le texte est une amplification et une explication de la première phrase : "Relativement au bonheur, aucun principe universellement valable ne peut être donné pour loi."  Il convient donc de s'interroger sur les notions de principe (à la fois commencement et commandement) de loi et d'universalité. Si aucune prescription ne s'impose en matière de bonheur, comment articuler le bonheur individuel à la liberté politique garantie par les lois ?

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« liberté de chacun par des lois". Il constitue de ce fait un véritable principe.

Par ce simple fait, il est d'emblée séparé (formellement) du bonheur.Mais, en outre, il est ce par quoi une éventuelle quête du bonheur est possible.

Il garantit sa possibilité, maisn'intervient jamais à aucun stade dans sa réalisation. Voilà pourquoi, détaché de la raison et renvoyé à la sphère de l'imagination, le bonheur, qui n'est pas un conceptuniversalisable, est laissé à la libre conduite de l'individu.Sa seule "limite" est précisément ce qui le définit privativement :il ne doit pas interférer avec la liberté de chacun, celle-là même qui est garantie par la loi. B - L'ENJEU DE CETTE RÉFLEXION KANT marque ainsi sa défiance devant toute dérive éventuelle du législatif, mais il définit surtout avec uneremarquable netteté les attributs uniquement empiriques attachés au bonheur. V - QUELQUES REFERENCES POSSIBLES - KANT : Fondements de la métaphysique des moeurs- ROUSSEAU : Lettres écrites sur la montagne VI - LES FAUSSES PISTES Il ne fallait surtout pas oublier la maxime de ROUSSEAU : "pas de libertés sans lois".

Cela permettait d'éviter toutesorte de confusion sur l'exercice de la liberté. VII - LE POINT DE VUE DU CORRECTEUR Il s'agissait de rester au plus près du texte en utilisant ses connaissances sur deux notions : le bonheur et la liberté.Le texte était intéressant parce qu'il permettait de mener à bien une réflexion personnelle en remettant en cause(et en ordre) certains préjugés concernant l'articulation (et la séparation) des domaines du bonheur et de la liberté. KANT (Emmanuel). Né et mort à Königsberg (1724-1804).

Fils d'un sellier d'origine écossaise, il fit ses études à l'Université de Königsberg, et s'intéressa davantage à la physique et à la philosophie qu'à la théologie.

En 1755, ilest privat-dozent de l'Université de sa ville natale, puis il est nommé professeur extraordinaire de mathématiques etde philosophie.

En 1770, il devient titulaire de la chaire de logique et de métaphysique.

Il vécut dans une demi-retraite pendant onze ans ; puis, commença la publication de ses grands livres, les trois Critiques.

La Révolutionfrançaise l'enthousiasma, et l'on raconte qu'il ne se détournait de sa promenade, minutieusement réglée, que pouren aller apprendre les nouvelles.

Il fut, en 1793, réprimandé par Frédéric-Guillaume II pour deux ouvrages sur lapolitique et la religion.

A la mort du Roi, il reprit sa plume et dévoila l'affaire.

Kant mourut le 12 février 1804, aprèsune très longue agonie.

— A ses débuts, Kant fut un disciple de Leibniz et de Wolff.

Il considère la science commeun fait, dont la possibilité, plus que l'existence, doit nous préoccuper.

La lecture de Rousseau lui fait aussiconsidérer la moralité comme un fait.

Nous retrouvons, en conclusion du système kantien, comme postulats, lescroyances dont Kant a ruiné la valeur dogmatique.

Lui-même a défini son entreprise ainsi : « J'ai remplacé le savoirpar la foi.

» — Le monde sensible est seul donné à notre expérience et à notre connaissance : ce sont les faits, lesdonnées de la sensation.

Le monde intelligible est une« illusion théorique».

Le pouvoir de la raison pure est illusoire.Les principes de l'entendement pur ne sont pas applicables aux noumènes, mais seulement aux phénomènes ; c'estla dialectique transcendante.

La raison doit reconnaître ses propres limites ; limiter la raison, c'est réaliser sonobjectivité.

— La connaissance se ramène à deux éléments : le monde sensible, ou phénomènes liés à l'espace et autemps et le monde intelligible, ou chose en soi, noumènes, pur objet de pensée.

L'intuition et le concept sont lessources de la connaissance.

— Mais, intellectuellement, il nous est impossible de parvenir à la connaissance dumonde intelligible.

— L'espace et le temps sont les conditions de toute connaissance ; pour qu'un objet possède uneréalité objective, il faut qu'il soit placé dans l'espace et le temps.

L'espace et le temps sont les formes a priori de. »

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