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Juseppe de Ribera

Publié le 26/02/2010

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Peintre et graveur, né à Javita en 1591, décédé à Naples en 1652. De 1613 à 1616, l'artiste apprend l'art de la peinture aux cotés de Ribalta à Valence. De son enseignement il retiendra la perfection du tracé et la précision du détail. Sensibilisé par son maître au style vigoureux du Caravage, il part à Rome étudier ses oeuvres et compléter sa formation. Le décès du Caravage l'affecte beaucoup. Effectuant un complet revirement, il se rend à Parme pour s'imprégner de la grâce et du charme du Corrège. En 1616, il s'établit à Naples, alors possession espagnole, et y gagne la protection du vice-roi, le duc d'Osuna. Devenu célèbre jusque dans son pays d'origine, le roi d'Espagne envoie Martinez puis Vélasquez chercher un choix de ses tableaux pour l'Escurial. En 1626, le pape l'élève à l'ordre du Christ et en 1630, il entre à l'Académie Saint-Luc de Rome. De 1620 à 1630, Ribera connaît une période sombre tant par la gamme de ses coloris que par le choix de ses sujets religieux (Esope ; Archimède, 1630). Vers 1635, sa peinture s'éclaircit, la palette devient plus chaude, sa touche plus fluide sans pour autant que ses compositions quittent le mystique et le dramatique (Pied-bot, Louvre). Jusqu'à la fin de sa vie, Ribera étudiera les maîtres italiens sans rien céder de sa personnalité. Les romantiques mais aussi Millet et Courbet y puiseront leur inspiration. Né à Jativa, non loin de Valence, c'est néanmoins surtout à Parme et à Rome que ce peintre devait se former, et c'est Naples que son plein épanouissement devait avoir pour centre. Cela ne signifie d'ailleurs aucunement qu'il a rompu tout lien avec son pays natal : dans l'Italie du XVIIe siècle, en grande partie dominée ou façonnée par les Habsbourg d'Espagne, la cour des vice-rois napolitains était une réplique de celle de Madrid et restait, en même temps, ouverte aux courants artistiques venus de Rome.

« sujets de sang et de tortures, que Ribera, il est vrai, n'a pas hésité à affronter.

Et il est également vrai qu'àl'exemple de Vélasquez ou Carreño, il a parfois peint de véritables monstres humains, tel que le Pied-bot du Muséedu Louvre ou la fameuse Femme à barbe, qu'il a pu voir à Naples.

Toutefois, à côté de pareils sujets, qui auraient puattirer l'attention de Victor Hugo, tout un secteur aussi grand ou plus grand encore de sa production ouvred'admirables perspectives de lyrisme et de beauté, à l'appui de quoi on peut citer, parmi les oeuvres de jeunesse, lafameuse eau-forte du Poète.

La beauté de certaines de ses figures de femmes est également remarquable : on en ades exemples dans la Sainte Madeleine de Dresde, dans l'Immaculée du couvent des Augustines, à Salamanque, oudans le merveilleux dessin que possédait le Musée Filangieri de Naples.

On sait ou on croit savoir que certaines deses figures ont été inspirées à Ribera par l'une de ses filles, ce dont un écho romantique persiste dans la traditionnapolitaine en liaison avec les épisodes violents de la révolution de Masaniello.

Quoi qu'il en soit, l'artiste a connu,dans ses dernières Années, des inquiétudes et des contrariétés qui ont peut-être hâté sa fin. Sa gloire posthume a passé par des hauts et des bas et reste encore obscurcie par une appréciation très variable.Néanmoins, sa solidité foncière lui a permis de survivre à des oublis temporaires, si bien qu'à l'heure présente, lesmeilleures créations de l'art de Ribera sont de nouveau jugées selon leur juste valeur. De ces créations, il convient de détacher certaines compositions où arrivent à vivre côte à côte, sans se confondre,des figures et des qualités en apparence opposées, qui représentent ses meilleures réussites partielles.

Réduisant sadernière époque à trois tableaux, nous pouvons trouver de telles conditions dans le Mariage mystique de sainteCatherine du Metropolitan Museum ; dans l'admirable Adoration des Bergers du Louvre, magistralement équilibrée,pleine de sensibilité lyrique et d'une beauté contenue ; dans la si humaine apothéose de la Communion des Apôtresde la Chartreuse de Saint-Martin, à Naples C'est à travers des peintures de cette qualité et de ce style que vitencore la personnalité de Ribera, qui réussit à donner vie à une synthèse de l'art de son pays natal et de celui de sapatrie d'adoption. L'oeuvre de Ribera OEuvre abondante.

Chronologie assez bien établie.

Nous donnons les oeuvres les plus importantes pour l'évolution dustyle. CHRIST EN CROIX (Collegiale, Osuna).MISE EN CROIX (Santa Maria, Cogolludo).1626 SILÈNE IVRE (Musée National, Naples),1628 MARTYRE DE SAINT ANDRÉ (Musée de Budapest).SAINT JÉROME ET L'ANGE (Musée National, Naples).1630 ? MARTYRE DE SAINT BARTHÉLEMY (Prado, Madrid).1631 LA FEMME A BARBE (Collection de Lerma, Tolède).1632 IXYON TITYUS (Prado, Madrid),1635 ? LA VIERGE ET SAINT BRUNO (Palais Royal, Naples).1635 IMMACULÉE CONCEPTION (Couvent des Augustines, Salamanque).1636 EXTASE DE SAINTE MADELEINE (Académie San Fernando, Madrid).

LA TRINITÉ (Prado, Madrid).1636 COMBAT DE FEMMES (Prado, Madrid).

VÉNUS ET ADONIS (Galerie Corsini, Rome).1637 MARSYAS ET APOLLON (Musée de San Martino, Naples).1637 ISAAC ET JACOB (Prado, Madrid),1637 PIETA (Musée de San Martino, Naples).1638 JÉSUITE MISSIONNAIRE (Musée Poldi Pezzoli, Milan),1639 SONGE DE JACOB (Prado, Madrid).1641 SAINTE AGNÈS (Musée de Dresde).1642 LE PIED BOT (Louvre, Paris).1644 SAINT JÉROME (Prado, Madrid).1648 LE MARIAGE MYSTIQUE DE SAINTE CATHERINE (Metropolitan Museum, New York).1650 ADORATION DES BERGERS (Louvre, Paris).1651 SAINTE MARIE L'ÉGYPTIENNE (Musée National, Naples).1652 LA COMMUNION DES APOTRES (Musée de San Martino, Naples).. »

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