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Hume et la politique

Publié le 11/01/2004

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hume
Les historiens, et même le bon sens, peuvent nous faire connaître que, pour séduisantes que puissent paraître ces idées d'égalité parfaite , en réalité elles sont, au fond, impraticables, et si elles ne l'étaient pas, elles seraient extrêmement pernicieuses pour la société humaine. Rendez les possessions aussi égales que possible : les degrés différents de l'art, du soin, du travail des hommes rompront immédiatement cette égalité. Ou alors, si vous restreignez ces vertus, vous réduisez la société à la plus extrême indigence, et, au lieu de prévenir le besoin et la mendicité chez quelques-uns, vous les rendez inévitables à la communauté entière. La plus rigoureuse inquisition est également nécessaire, pour déceler toute inégalité dès qu'elle apparaît, ainsi que la juridiction la plus sévère, pour la punir et la rectifier. Mais, outre que tant d'autorité doit bientôt dégénérer en tyrannie, et être exercée avec une grande partialité, qui peut bien en être investi dans une situation telle que celle ici supposée ?

Ce texte présente un réquisitoire contre l'égalitarisme érigé en impératif social absolu. Il examine la possibilité d'une égalité totale entre les individus, les postulats et les conséquences qui lui sont liés.    Hume entend montrer que l'égalitarisme conduit à l'injustice et à la tyrannie.

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« Cette analyse dégage clairement le radicalisme terrifiant qui découle de l'amour de l'égalité parfaite ; celle-ci peutsembler juste dans son principe mais s'avère inique dans ses conséquences. III - LES REFERENCES UTILES. ARISTOTE, Ethique de Nicomaque. ROUSSEAU, Discours sur l'origine de l'inégalité. PLATON, La République. IV - LES FAUSSES PISTES. Restreindre la critique développée par l'auteur à la seule égalité des biens. Oublier l'aspect politique du texte. Négliger les deux axes du texte : possibilité et utilité de l'égalité parfaite. HUME (David). Né et mort à Edimbourg (1711-1776). Il fut quelque temps commerçant à Bristol, voyagea en France et vécut à La Flèche.

En 1748, il visita l'Autriche etl'Italie, puis devint bibliothécaire de la Faculté des Avocats à Edimbourg.

Il accompagna l'ambassadeur anglais àParis en 1763, et y fréquenta les milieux philosophiques et littéraires.

Il rentra en Angleterre, accompagné deRousseau, qui le quitta rapidement.

Sous-secrétaire d'État, Hume se retira à Edimbourg en 1769.

Les influencescapitales subies par sa pensée furent celles de l'empirisme de Locke et de l'idéalisme de Berkeley.

Hume estempiriste : il prend pour base de son étude philosophique l'observation et l'expérimentation.

Il rabaisse l'idée deraison et ramène le principe de causalité à des liaisons d'idées que l'accoutumance, l'habitude et la répétition ontrendu si fortes qu'elles nous semblent nécessaires.

Il se livre à une description psychologique des processus del'accoutumance.

Mais il distingue l'induction de l'accoutumance, de même qu'il distingue l'inférence causale et leraisonnement démonstratif.

Nous ne pouvons avoir aucune certitude en ce qui concerne l'avenir des loisscientifiques.

Un corps est un groupe de sensations; le moi est mie suite d'états de conscience.

Il n'existe desubstance ni matérielle ni spirituelle.

Hume détrône la raison abstraite et ramène à l'échelle humaine l'entendementhumain.

Son phénoménisme absolu le conduit au scepticisme en matière religieuse. Oeuvres principales : Traité de la nature humaine (1739), Essais moraux et politiques (1741), Essai sur l'entendement humain (1748), Enquête sur les principes de la morale (1751), Histoire de Grande-Bretagne (1754-1761), Histoire naturelle de la religion (1759), Dialogues sur la religion naturelle (publié en 1777), Essai sur le suicideet l'immortalité de l'âme (publié en 1779).. »

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