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Histoire littéraire: Qu'est que l'humanisme ?

Publié le 23/06/2009

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• Définition Le mot humaniste désignait au XVIe siècle celui qui s'occupait d'humanités, c'est-à-dire celui qui se consacrait à l'étude des belles-lettres grecques et latines. Les humanistes, par ce moyen, entendaient développer les connaissances et améliorer l'Homme lui-même. L'érudition, mais aussi le culte de la nature et des plaisirs, étaient au centre des préoccupations des écrivains de la Renaissance. Du Bellay, dans Les Regrets (1558), formula ainsi l'idéal commun : «Je me ferai savant en la philosophie En la mathématique et médecine aussi Je me ferai légiste et d'un plus haut souci Apprendrai les secrets de la théologie Du luth et du pinceau j'exalterai ma vie De l'escrime et du bal. [...]« A cette floraison intellectuelle et artistique européenne répond un essor scientifique sans précédent. Ambroise Paré développe l'anatomie et commence à pratiquer la chirurgie. Copernic démontre le double mouvement des planètes. Vasco de Gama, Magellan et Christophe Colomb ouvrent de nouvelles voies maritimes vers des terres inconnues. Gutenberg met au point l'imprimerie, procédé qui va révolutionner la diffusion des connaissances. Nourris de stoïcisme et d'épicurisme, les humanistes durent affronter les guerres de Religion, qui vinrent, porter ombrage à leur foi rayonnante dans l'avenir de l'Homme.

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« Au cours du XVe siècle, un certain nombre de progrès techniques et de redécouvertes vont conduire les lettrés àmodifier leur vision du monde.

Le Moyen Age a été très fécond dans l'évolution de la réflexion.

A partir du XIIIesiècle, la mise en place en Europe d'universités va permettre une plus grande concentration des maîtres et uneébauche de réflexion sur des thèmes divers.

La réflexion théologique semble toujours au centre de la pensée.

Lacontestation de l'ordre établi par la papauté est à l'origine de ces réflexions.

L'Anglais Guillaume d'Ockham, parexemple, formalise la pensée que les ordres mendiants, comme les franciscains, ont avancé.

De plus, laredécouverte des textes antiques offre aux universitaires une vision plus vaste de la position de l'homme.

La lecturedes philosophes antiques et notamment des philosophes grecs renouvelle l'idée que les hommes se font du monde.Cette relecture entraîne également un développement de la connaissance des langues antiques, notamment le grec,le latin et l'hébreu.

Le fruit de cette connaissance est une nouvelle interprétation des textes, dont l'Italien LorenzoValla est un des précurseurs.

L'évolution de ces idées entraîne dans les dernières décennies du XVe siècle certains às'interroger sur la place de l'homme dans le monde.

Pic de la Mirandole définit le premier cette pensée sur l'hommedans ses 900 thèses prononcées en 1486.

Il va plus loin en formalisant ses idées sur l'Homme dans son ouvrage"Discours sur la dignité humaine".

Se prévalant d'une connaissance encyclopédique, Pic de la Mirandole fait del'homme le seigneur du monde terrestre.

Créé à l'image de Dieu, l'homme est maître de son destin.

Il devient l'HomoFaber.

La diffusion de la pensée se fait également de manière plus importante grâce aux progrès de l'imprimerie.Ainsi, les idées de Pic de la Mirandole trouvent des échos dans l'Europe, tandis que ses textes de référence sontréimprimés.

Alde de Manuce, imprimeur vénitien est un des premiers à rééditer les textes anciens d'Homère, Virgileou encore Horace.

La conjonction entre la rediffusion des oeuvres anciennes et l'avancée de la pensée replaçantl'homme au centre du monde sont les deux piliers de l'humanisme qui va bientôt rayonner dans l'ensemble del'Europe.

La conjonction entre la philosophie grecque et la pensée du XVIe siècle est parfaitement énoncée parMarsile de Ficin.

Ce dernier va plus loin en créant une véritable école afin d'étudier les textes anciens et lescommenter.

A cette première génération d'humanistes italiens qui disparaît avant 1500, succède un second groupe,dont Pietro Bembo et Arioste sont les représentants.

Une place particulière doit être réservée à Machiavel.

Sanscontexte humaniste, Machiavel réfléchit plus sur les problèmes politiques et militaires.

"Le Prince" est une oeuvremajeure qui renouvelle la pensée politique et évoque la problématique du bonheur de la cité et du rôle des instancesdirigeantes.

De même, Machiavel publie un traité militaire qui rompt avec les études antiques, notamment celle deVergèce.

Le reste de l'Europe est également touché par cette vague humaniste, notamment en France.

Au XVesiècle, Pierre Gaguin apparaît comme le précurseur de l'humanisme français.

Mais on peut considérer que la réflexiondevient plus forte avec Jacques Lefèvre d'Étaples qui reprend les idées nominalistes en les développant à la lumièredes textes antiques.

Son oeuvre est essentiel dans la réflexion philosophique et son rayonnement dépasse laFrance.

Guillaume Briçonnet poursuit cet oeuvre et réfléchit sur les problèmes de la réforme de l'Église.

Enfin,Guillaume Budé , parfois considéré comme l'un des meilleurs hellénistes d'Europe, parvient à aboutir l'idéal deshumanistes en obtenant de François Ier la création du Collège des Lecteurs royaux, futur Collège de France.

EnEspagne, la personnalité de Jimenez de Cisneros est incontournable.

Sa réflexion sur l'Église est moins importanteque son oeuvre de savoir.

Elle aboutit à la fondation de l'université d'Alcala de Henarès et à la Érasme, enfin, estconsidéré comme le prince des humanistes.

Son rayonnement est énorme dans l'ensemble de l'Europe.

Ses nombreuxvoyages et ses travaux ont une importance considérable.

Il reprend les réflexions de Lorenzo Valla sur la traductionde la Bible, rencontre les principaux lettrés de son temps et publie de nombreux ouvrages.

"L'Éloge de la folie", dédiéà Thomas More, apparaît comme le centre de la réflexion humaniste.

Publié pour la première fois en 1511, ce textepermet de réconcilier la pensée philosophique grecque et la foi.

L'homme est au centre de cette réflexion.

A partirdes années 1520, l'arrivée de la Réforme va modifier la perception des humanistes.

Une partie d'entre eux varejoindre le camp luthérien qui apparaît plus libre et moins contraint par Rome.

Mais les positions parfois très duresde Luther, notamment dans son ouvrage sur le Serf arbitre, ne vont pas être admises.. »

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