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HEGEL: Le vrai est le tout.

Publié le 24/04/2005

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Le vrai est le tout. HEGEL

La formule : « Le vrai est le tout « apparaît dans le véritable manifeste qu'est la Préface de Hegel (1770-1831) à la Phénoménologie de l'esprit (1807).  Dans ce texte, Hegel présente une nouvelle façon de philosopher, qui rompt avec le romantisme et que l'on nomme dialectique. L'ambition de Hegel est de ressaisir la totalité de l'histoire (de la réalité historique, mais aussi de la philosophie, de l'art, etc.) comme une unité. « Le vrai est le tout « signifie que l'on ne comprend une chose qu'en refusant de l'isoler et de la considérer hors du processus dans lequel elle s'insère.

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« La Phénoménologie de l'esprit tente d'exposer l'histoire de la conscience et de son développement de sondegré le plus humble (la certitude sensible) à sa vérité (le savoir absolu).

Comprendre la conscience, et cequi l'amène à ce qu'elle est réellement, c'est retracer son devenir et surtout la nécessité de celui-ci.Dire par exemple pourquoi l'on passe nécessairement de la conscience désirante au fameux épisode de lalutte à mort pour la reconnaissance, c'est-à-dire du désir à la conscience de soi.

Il faut pour cela séjournerdans chaque expérience que la conscience fait, et dévoiler les enjeux, et, à la fois, la vérité et l'unilatéralitéde cette expérience.Les Leçons sur la philosophie de l'histoire (1837) tentent de comprendre la totalité de l'histoire humainecomme la réalisation de l'idée de liberté.

Si cette idée est présente dès l'empire perse et du despotisme quiconçoit qu'un seul est libre, elle se développe au travers de la cité grecque (plusieurs sont libres) jusqu'àson complet déploiement dans l'État prussien où enfin l'État se fonde sur l'idée que l'homme en tantqu'homme est libre.A chaque point du système hégélien, la totalité d'un processus est étudiée, chaque étape est comprisecomme expérience ou moment contradictoire qui se verra à la fois achevé et dépassé par le moment suivantdu processus.

Si « le vrai est le tout », c'est que ce qui disparaît n'est pas inessentiel ou faux.

Rien nepréexiste à sen exécution, rien n'est réel qui n'ait à se manifester, se déployer.

Ce qui importe n'est doncpas telle étape prise isolément, mais le mouvement même qui enchaîne ces étapes« La Manifestation est le mouvement de naître et de périr, mouvement qui lui-même ne naît ni ne périt, maisqui est en soi, et constitue la réalité effective et le mouvement de la vie de la vérité.

»Voilà pourquoi la philosophie, qui est savoir du vrai, est compréhension des mouvements, des manifestations,des contradictions.« L'élément de la philosophie est le processus qui engendre et parcourt tous ses moments, et c'est cemouvement dans sa totalité, qui constitue le positif etla vérité du positif.

»Il s'agit de la définition même d'un système, c'est-à-dire d'un ensemble théorique qui prétend ne rien laisserà l'extérieur de lui-même, mais au contraire pouvoir intégrer, comprendre, ressaisir la totalité de la vie.Hegel s'était donné pour tâche de « penser la vie ».

La vie est saisie comme processus, mouvement, ce quiinterdit d'isoler un moment et de l'opposer simplement aux autres.

« Le vrai est le tout » signifie que lemouvement prévaut sur ses étapes, que le devenir est au moins aussi important que ce à quoi il amène, etqui ne peut se comprendre sans lui.La dialectique a reçu bien des définitions au cours de l'histoire de la philosophie, de Platon à Hegel.

Cedernier a mis au jour sa compréhension moderne (dont héritera Marx).

Elle consiste à mettre en avant lesnotions corrélatives de totalité et de processus.

Rien ne saurait être isolé et compris hors du devenir quil'inclut : « Le vrai est le tout.

»La version caricaturale de la dialectique hégélienne est délivrée par la fameuse formule : « thèse, antithèse,synthèse » que l'on emploie sans en connaître l'origine.

Il s'agit en fait de montrer qu'un contenu (« unethèse ») ne se détermine, ne se précise, ne devient vrai que confronté à ce qui paraît autre (l'antithèse).La vérité (ou synthèse) se reconnaît donc à sa capacité à intégrer et comprendre ce qui semblait s'opposerà elle, et qui n'en constitue qu'un moment.

Il est cocasse de noter que la magnifique tentative hégélienne dereprendre dans un système la totalité de l'histoire des hommes et de leurs pensées a dégénéré en méthodepasse-partout qui se réduit le plus souvent à un « oui, non, bof ».

Ce que Hegel nommait « la nuit où toutesles vaches sont grises ». HEGEL (Friedrich-Georg-Wilhelm).

Né à Stuttgart en 1770, mort à Berlin en 1831. Il fit des études de théologie et de philosophie à Tübingen, où il eut pour condisciples Hölderlin et Schelling.

Il futprécepteur à Berne de 1793 à 1796, puis à Francfort de 1797 à 1800.

En 1801, il devient privat-dozent à l'Universitéd'Iéna puis, les événements militaires interrompirent son enseigne- ment, et il rédigea une gazette de province.

En1808, il fut nommé proviseur et professeur de philosophie au lycée classique de Nuremberg.

De 1816 à 1818, ilenseigna la philosophie à l'Université de Heidelberg ; enfin.

à Berlin, de 1818 à sa mort.

due à une épidémie decholéra.

Peu de philosophes ont eu une influence aussi considérable que celle qu'exerça Hegel.

Peu aussi furent plussystématiques dans l'expression de leur pensée.

L'idéalisme hégélien part d'une conception de la totalité.

Le Toutest l'unité des opposés, la non-contradiction.

Mais la réalité est contradictoire, parce qu'elle est vivante, et viceversa.

L'étude du développement des notions universelles qui déterminent la pensée, constitue la logique.

Réel etrationnel (la réalité est raisonnable et le raisonnable est réel), être et pensée, se concilient dans l'idée, principeunique et universel.

L'idée, c'est l'unité de l'existence et du concept.

« Nous réserverons l'expression Idée auconcept objectif ou réel, et nous la distinguerons du concept lui-même, et plus encore de la simple représentation.» Le développement de l'Idée détermine l'être.

La science étudie ce développement la logique en précise les lois, quisont la contradiction et la conciliation des contraires.

Le mouvement de l'idée, qui se traduit par la marche de lapensée, procède par trois étapes successives : la thèse, l'antithèse qui est sa proposition con- traire, et la. »

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