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HEGEL: esprit et conscience de soi

Publié le 27/02/2008

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La forme concrète que revêt l'Esprit (que nous concevons essentiellement comme Conscience de soi) n'est pas celle d'un individu humain singulier. L'Esprit est essentiellement individu ; mais dans l'élément de l'histoire universelle nous n'avons pas affaire à des personnes singulières réduites à leur individualité particulière. Dans l'histoire, l'Esprit est un individu d'une nature à la fois universelle et déterminée : un peuple ; et l'esprit auquel nous avons affaire est l'Esprit du Peuple. Les Esprits populaires à leur tour se distinguent selon la représentation qu'ils se font d'eux-mêmes, selon la superficialité ou la profondeur avec laquelle ils ont saisi l'Esprit. L'ordre éthique des peuples et son droit constituent la conscience que l'Esprit a de lui-même. Ils sont le concept que l'Esprit a de lui-même. Ce qui se réalise dans l'histoire est donc la représentation de l'Esprit. La conscience des peuples dépend du savoir que l'Esprit a de lui-même ; et la conscience ultime à laquelle tout se ramène est celle de la liberté humaine. La conscience que l'Esprit doit se donner une forme concrète dans le monde ; la matière de cette incarnation, le sol sur laquelle elle prend racine n'est autre que la conscience générale, la conscience d'un peuple. Cette conscience contient, oriente tous les buts et les intérêts du peuple : c'est elle qui constitue ses moeurs, son droit, sa religion, etc. Elle forme la substance de l'esprit d'un peuple ; et même si les individus n'en sont pas conscients, elle demeure comme leur présupposition. Elle opère comme une nécessité : l'individu est formé dans cette ambiance et ignore tout le reste. Cependant il ne s'agit pas d'un simple effet de l'éducation. La conscience d'un peuple n'est pas transmise à l'individu comme une leçon toute faite, mais se forme par lui : l'individu existe dans cette substance. Cette substance générale n'est pas le cours du monde ; au contraire, celui-ci se dresse impuissant contre elle. Aucun individu ne peut dépasser les limites que lui assigne cette substance. Il peut bien se distinguer des autres individus, mais non de l'Esprit de son peuple. Il peut être plus intelligent que les autres, mais il ne peut pas surpasser l'Esprit de son peuple. Ne sont intelligents que ceux qui ont pris conscience de l'Esprit de leur peuple et se conforment à lui. Ce sont les grands hommes de ce peuple et ils le conduisent selon l'Esprit général. Les individus disparaissent pour nous et n'ont de valeur que dans la mesure où ils ont réalisé ce que réclamait l'Esprit du peuple. Dans la considération philosophique de l'histoire, on doit éviter des expressions de ce genre : cet Etat ne se serait pas effondré s'il y avait eu un homme qui etc... Les individus disparaissent devant la substantialité de l'ensemble et celui-ci forme les individus dont il a besoin. Les individus n'empêchent pas qu'arrive ce qui doit arriver.HEGEL
La philosophie de Georg Hegel est dialectique. La dialectique est l’histoire des contradictions de la pensée. Selon Hegel, la dialectique est constitutive du devenir de la pensée et de la réalité. C’est pourquoi il intègre sa phénoménologie de l’Esprit dans une philosophie de l’histoire.
La Raison dans l’histoire est le texte important de la philosophie de l’histoire de Hegel. Texte-clé qui livre l’idée selon laquelle l’histoire est la matière de la raison en tant que la conscience ne s’élève que dans un processus historique.
Dans le texte étudié, Hegel analyse le rapport du Peuple et des individualités. Selon le philosophe, il ne peut y avoir Esprit du Peuple qu’à la condition de dissoudre les individualités.
Problème : Comment la Conscience du Peuple, et non plus de l’individu, peut-elle se réaliser dans l’histoire ?
 

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« La philosophie de Georg Hegel est dialectique.

La dialectique est l'histoire des contradictions de la pensée.

SelonHegel, la dialectique est constitutive du devenir de la pensée et de la réalité.

C'est pourquoi il intègre saphénoménologie de l'Esprit dans une philosophie de l'histoire.La Raison dans l'histoire est le texte important de la philosophie de l'histoire de Hegel.

Texte-clé qui livre l'idée selon laquelle l'histoire est la matière de la raison en tant que la conscience ne s'élève que dans un processus historique.Dans le texte étudié, Hegel analyse le rapport du Peuple et des individualités.

Selon le philosophe, il ne peut y avoirEsprit du Peuple qu'à la condition de dissoudre les individualités. Problème : Comment la Conscience du Peuple, et non plus de l'individu, peut-elle se réaliser dans l'histoire ? 1 – L'Esprit est le Peuple (ligne l – ligne 12) - Distinction entre l'Esprit et l'individu singulier (l.1 – l.6)La raison est Esprit quand sa certitude d'être toute réalité est élevée à la vérité, et qu'elle se sait consciente desoi-même comme de son monde, et du monde comme de soi-même.

L'Esprit est donc conscience de soi dès lorsqu'elle a saisi le concept selon lequel elle est dans la certitude de soi-même toute réalité.

Car, selon Hegel,l'individualité est en elle-même la réalité effective.

Mais dans le rapport à l'histoire universelle, les individualitésparticulières sont dissoutes dans l'Esprit du Peuple.

L'individu porte dans sa conscience la conscience de l'ensembleet il l'exprime.

Or, l'Esprit se distingue de l'individu humain particulier.

Selon le mot d'Aristote, le peuple précèdel'individu.

Dans l'histoire universelle, l'Esprit est avant tout Esprit de l'ensemble : Esprit du Peuple.

La difficulté de lathèse hégélienne est que le philosophe conçoit l'entrée dans la dialectique de l'histoire du point de vue général dupeuple alors même que la raison se constitue en universalité du particulier.

Le peuple tel que l'entend Hegel n'estpas un ensemble d'individualités vivant en société sur un territoire déterminé.

Il est cet ensemble en marche dans ladialectique de l'histoire et qui a besoin de dissoudre les individualités pour parvenir à la liberté et à la plénitude.

- La dialectique de l'histoire (l.7 – l.12)Hegel comprend l'histoire universelle comme l'exposition de l'Esprit dans le temps.

L'histoire universelle expose lesdifférents processus de la conscience.

Le philosophe distingue trois positions typiques de la pensée dans l'histoire :1) La vie naïve semblable à l'état d'ignorance de Platon.

Le premier moment est celui de la Conscience en général ; 2) Le deuxième stade se caractérise par l'empirisme qui constitue une base sûre qui ne requiert aucune confirmationsupplémentaire.

Le second moment est celui de la Conscience de soi ; 3) La connaissance de Dieu fournit un savoir immédiat contenant en lui la certitude de soi-même.

Le troisième moment est celui de la Raison . Quand Hegel caractérise au début du texte étudié l'Esprit comme Conscience de soi (l.2), cela signifie que laconscience de soi a la certitude de soi-même dans l'autre conscience de soi libre.

C'est le rapport à autrui qui élèvel'individu, dans un premier temps, et le fait accéder à sa vérité. C'est une conscience de soi, en soi universelle, qui est certaine d'être si effectivement réelle dans une autre conscience, que cette autre conscience a une parfaiteindépendance ; et que, dans cette indépendance, elle est consciente de son unité avec l'autre.

C'est parce quel'homme est un être libre et qu'il co-existe avec autrui qu'il peut s'élever dans la dialectique de l'histoire.

La libertéhumaine est la matrice même de la dialectique de l'histoire.

2 – La Conscience du peuple précède la conscience individuelle (l.12 - l.21) - La conscience du Peuple (l.13 – l.15)L'Esprit est la vie éthique d'un peuple en tant qu'il est la vérité immédiate.

L'esprit doit progresser jusqu'à laconscience de ce qu'il est immédiatement, il doit supprimer cette vie éthique, et à travers une série d'obstaclesatteindre le savoir de soi-même.L'Esprit s'incarne dans un peuple.

La Conscience d'un peuple elle-même s'élève dans la dialectique de l'histoire.

Cene sont donc pas les individus qui sont le moteur de l'histoire universelle mais le Peuple en tant que conscience.

LeTout prime sur la partie.

Les mœurs, le droit, la religion… dépendent de l'état de conscience et de sonpositionnement dans la dialectique de l'histoire à un moment donné.

L'histoire est le révélateur du progrès d'unPeuple.

- Elle forme sa substance (l.15 – l.17)La Conscience du peuple forme la substance de l'Esprit du peuple.

Autrement dit, l'histoire forme la raison qui est enprise avec l'histoire.

La conscience est-elle même incluse dans l'histoire des processus de la conscience.

Lasubstance de l'Esprit du peuple est la raison en tant qu'elle est une raison libre, parvenue au dernier stade ladialectique, le savoir immédiat.

La substance en question est celle du peuple, mais elle traverse les individualités.

- La conscience précède l'homme (l.17 – l.21)C'est pourquoi la dialectique est inconsciente.

Les individus n'ont pas conscience qu'ils sont intégrés dans unprocessus de la conscience dans une histoire universelle.

Seul le philosophe peut avoir ce recul.

Non seulement laConscience du peuple précède l'individu, mais elle préexiste à lui : c'est parce qu'il y a une Conscience du peuple enmarche vers la liberté que les individus pourront, consciemment et insciemment, participer à l'évolution de l'Esprit.

3 – Impuissance de l'individu et puissance de l'ensemble (l.21 - l.34) - Substance générale et cours du monde (l.22 – l.28)Le cours du monde est, d'une part, l'individualité singulière qui recherche son propre plaisir trouve en agissant ainsi. »

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