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Giorgione

Publié le 26/02/2010

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Né à Castelfranco en 1477. Élève de Bellini. Maître de Titien et de Sebastiano. Mourut de la peste à Venise en 1510. Giorgio Barbarelli, dit Giorgione, eut la bonne fortune de naître exactement quand il le fallait et où il le fallait. Son temps était mûr pour sa philosophie épicurienne, pour son lyrisme et son caprice obsédants. Le défi courageux qu'il lança à l'Église et à l'État lorsqu'il affirma que l'art et l'imagination ne pouvaient pas être plus longtemps limités, suscita vite une réaction pleine de sympathie. Et pour citer les propres termes de Bernard Berenson, "il réussit comme seules réussissent ces choses qui à la fois créent un besoin et le satisfont". Il avait évoqué l'âge d'or. Il avait loué les loisirs profitables, l'inaction contemplative dans laquelle la vie intérieure est active et l'esprit mystérieusement conscient de lui-même. A Venise, son cortège personnel d'admirateurs comprenait les inévitables académiciens amateurs d'uniformisation et de vulgarisation, qui sentaient s'ouvrir une ère de curiosité intellectuelle en rébellion ouverte contre la peinture d'autel stéréotypée, avec ses schèmes et ses figures pieuses imposés. La meilleure preuve du fait que la graine semée par Giorgione tomba en sol fertile est que, dans l'atelier de Giovanni Bellini, le vieux maître né et élevé dans la tradition byzantine, le jeune garçon de Castelfranco se retrouva dans le paysage enchanté et le sujet énigmatique de l'allégorie romantique de son maître : Âmes d'enfants en Paradis. Bellini avait apporté au siècle nouveau une atmosphère émotionnelle, faite de couleurs en fusion, dans laquelle il enveloppait ses madones, ses saints et ses scènes sacrées. Mais cet espace ardent, cette unité tonale de lumière rubis ou ambre, était le seul élément unificateur.

« Dans la Tempête, nous sentons le rappel de quelque expérience émotionnelle intime.

Une jeune mère tient sonenfant dans ses bras, et un jeune homme veille sur eux.

Les deux personnages ne se regardent pas et ne semblentpas remarquer le ciel bleu-noir, l'éclair zigzaguant, l'obscurité soudaine et la lumière blafarde.

Leur monde familierleur est devenu étranger, et l'étrangeté est au centre même de leur conscience.

Mais c'est leur propre problème,dans un moment de crise, que l'atmosphère dramatise.

L'ordonnance de la peinture, avec la tempête active de lanature au sommet et la tempête passive des deux personnages à la base de la pyramide, est significative du butrecherché par Giorgione : la combinaison de la forme et de la substance. Comme Giorgione arrivait à sa pleine maturité et apprenait par la pratique à donner à ses oeuvres, selon le mot deVasari, "plus de ton et de relief", il résolut de peindre une image symbolique de l'art lui-même.

Le Concert du PalaisPitti immortalise l'impermanence des extases musicales, la solitude de l'âme de l'artiste, une vision suprême que nulautre peut-être ne peut partager.

La signification du Concert champêtre du Louvre est aussi dense que ses couleurset que sa construction linéaire.

La musique en réside aussi bien dans le joueur de luth que dans les riches harmoniesdes écarlates, des verts et des bleus.

Nous prenons conscience de lumières qui s'estompent, d'eau qui tombe, dedébordement de plaisir, de douceur qui se perd, de vie qui passe comme un rêve trop court.

Giorgione n'a pas signéses oeuvres de son nom, mais de son génie sans égal. L'oeuvre de Giotto Chronologie assez bien établie (surtout pour les ensembles muraux).

Nous donnons l'oeuvre complète (moinsquelques attributions discutées). ISAAC ET JACOB ISAAC ET ESSAÜ.

SCÉNES DE LA VIE DU CHRIST ET DE SAINT JOSEPH (fresques, San Francesco.église supérieure, Assise).1297 SCÉNES DE LA VIE DE SAINT FRANÇOIS D'ASSISE (fresques, San Francesco, église supérieure, Assise), aveccollaboration de l'atelier.SAINT FRANÇOIS D'ASSISE RECEVANT LES STIGMATES (Louvre, Paris), avec collaboration de l'atelier.CRUCIFIX PEINT (Santa Maria Novella, Florence).1305 1306 SCÈNES DE LA VIE DU CHRIST ET DE LA VIERGE (fresques, Chapelle Scrovegni, Arena, Padoue).CRUCIFIX PEINT SCROVEGNI (Musée Civique, Padoue).DORMITION DE LA VIERGE (Musée de Berlin).POLYPTYQUE : VIERGE ET SAINTS (National Gallery, Washington ; Musée Horne, Florence ; Musée JacquemartAndré, Chaalis) avec collaboration de l'atelier.Après 1317 SCÉNES DE LA VIE DE SAINT FRANÇOIS D'ASSISE (fresques, Chapelle Bardi, Santa Croce, Florence).Vers 1322 SCÉNES DE LA VIE D E SAINT JEAN BAPTISTE ET DE SAINT JEAN L'ÉVANGÉLISTE (fresques, ChapellePeruzzi, Santa Croce, Florence).SCÉNES DE LA VIE DE SAINTE MADELEINE (fresque, San Francesco, église inférieure, Assise), avec collaboration del'atelier.. »

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