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FREUD: Des trois fonctions de la religion

Publié le 08/04/2005

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[La religion] remplit trois fonctions. Par la première, elle satisfait le désir humain de savoir, elle fait la même chose que ce que la science tente avec ses propres moyens, et entre ici en rivalité avec elle. C'est à sa deuxième fonction qu'elle doit sans doute la plus grande partie de son influence. Lorsqu'elle apaise l'angoisse des hommes devant les dangers et les vicissitudes de la vie, lorsqu'elle les assure d'une bonne issue, lorsqu'elle leur dispense de la consolation dans le malheur, la science ne peut rivaliser avec elle. Celle-ci enseigne, il est vrai, comment on peut éviter certains dangers, combattre victorieusement bien des souffrances ; il serait très injuste de contester qu'elle est pour les hommes une puissance auxiliaire, mais dans bien des situations, elle doit abandonner l'homme à sa souffrance et ne sait lui conseiller que la soumission. C'est dans sa troisième fonction, quand elle donne des préceptes, qu'elle édicte des interdits et des restrictions, que la religion s'éloigne le plus de la science. FREUD

Freud définit la religion en opposition à la science, en examinant les trois fonctions qu'elle remplit auprès des hommes. Lorsqu'elle répond à leur besoin de connaissance, la religion présente la même utilité que la science, avec des moyens différents. La religion comme la science tente de rendre le monde intelligible. Cependant, en tant qu'elle console et procure de l'espoir, ou en tant qu'elle détermine une morale et des règles d'action, elle se différencie de la science. La religion est consolatrice et normative alors que la science n'est que descriptive et explicative.

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« trouvé d'issue que dans le culte voué au père défunt, et divinisé.

Le troisième livre de Freud, « L'avenir d'une illusion», porte, comme son titre l'indique, un double regard, synchronique et diachronique, sur la nature de la religion, etsur son destin historique.Freud conçoit la religion comme une illusion, cad comme une croyance fondée sur la réalisation d'un désir (et non surla connaissance objective de la réalité).

Elle est une réponse à une situation de détresse : lorsque l'enfant constateque ses parents, qu'il croyait parfaits, s'avèrent faillibles, son désarroi l'incite à projeter dans l'au-delà les attributsde toute-puissance et de toute-tendresse qu'il désirait (et donc croyait) les voir assumer jusqu'alors.

La religion adonc pour effet de reproduire à l'échelle sociale les relations de l'enfant à l'autorité parentale, dans leur doublefonction de protection et de répression.Plus précisément, Freud assimile la religion à une névrose obsessionnelle, cad à l'expression symbolique d'un conflitpsychique, en l'occurrence à un mécanisme de défense contre l'angoisse par la pratique répétée de rites et deprières.

C'est ainsi que le psychisme gère ses propres tensions internes, nées de la déception, de la culpabilité et dela souffrance.

La religion permet au croyant de sublimer la figure du père. La sublimation est un travestissement et un détournement de pulsions moralement inacceptables (et donccensurées) vers des activités socialement valorisées : arts, travail, effort intellectuel, religion, etc.

La pulsionorientée vers le père, double désir inconscient de le supprimer et d'en prolonger la présence protectrice au-delà del'enfance, n'est ici ni satisfaite ni refoulée, mais se trouve transfigurée et canalisée dans un cadre que légitime laconscience morale (le surmoi) : le Père divin se substitue au père humain.Quant au destin de cette illusion religieuse, il consiste à s'effacer devant les progrès de l'humanité et son accessionà l'âge adulte : l'humanité doit pouvoir surmonter sa détresse infantile et assumer la réalité de sa condition. FREUD (Sigmund). Né à Freiberg (Moravie), en 1856, mort à Londres en 1939. Agrégé de neuropathologie en 1885, il suivit à Paris les cours de Charcot et s'intéressa à l'étude de l'hystérie.

Ilfonda en 1910 l'Association Psychanalytique Internationale.

Il fit une série de cours aux États-Unis, devintprofesseur et, en 1920, professeur extraordinaire à l'Université de Vienne.

Il dut quitter l'Autriche en 1938.

-L'apport incalculable de Freud à l'histoire de la pensée consiste dans la création de la psychanalyse, qui est à la foisune psychothérapeutique, une « psychologie abyssale» exploratrice de l'inconscient et une théorie psychologique.

-Les composants psychiques de la personnalité sont : le moi, le ça et le surmoi.

L'inconscient est un systèmestructuré, qui se révèle par les rêves, les actes manqués.

Freud a insisté sur le rôle de la sexualité dans les conflitsde l'inconscient, les refoulements et les complexes.

Freud a eu l'immense mérite d'écarter« la dangereuse psychosede la dissimulation ». Oeuvres principales : Etudes sur l'hystérie (en coll.

avec Breuer, 1895), La science des rêves (1900), Psychopathologie de la vie quotidienne (1904), Trois essais sur la théorie de la sexualité (1905), Totem et Tabou(1913), Au-delà du principe du plaisir (1920), Psychologie des masses et analyse du Moi (1921), Le Moi et le Soi(1923), Inhibitions, symptômes et angoisses (1926), Le malaise de la civilisation (1930), Leçons d'introduction à lapsychanalyse (1932), Moïse et le monothéisme (1939).. »

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