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Francis Picabia, Petite Solitude

Publié le 22/02/2012

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Né à Paris en 1879, Francis Picabia commença à peindre selon la tradition impressionniste, représentant des paysages dans le style de Sisley et de Pissarro qui se vendaient facilement sur le marché (Les rives du Loing, 1905, Museum of Art, Philadelphie). En 1912, subissant l'influence des théorisations de Guillaume Apollinaire, Picabia changea radicalement de style, se tournant vers l'orphisme cubiste, comme le prouvent les tableaux intitulés Edtaonisl (Art Institute, Chicago) et Udnie, de 1913, (Musée National d'Art Moderne, Paris) où Picabia obtient des résultats abstraits. Simultanément, le peintre, profitant de son aisance économique, exposait aux Etats-Unis, contribuant à la diffusion du langage Dada de l'autre côté de l'Océan. Le Manifeste technique de la littérature futuriste, publié par Tommaso Marinetti en 1909, et son amitié avec Marcel Duchamp, promoteur du mouvement Dada, stimulèrent l'intérêt de Picabia pour le progrès technologique qui se concrétisa par l'insertion d'éléments mécaniques dans ses compositions (Very Rare Picture on the Earth, 1915, coll. Guggenheim, Venise). Au cours de la deuxième décennie du siècle, Picabia devint un des représentants les plus qualifiés du mouvement Dada en France et aux Etats-Unis ; ses écrits irrévérencieux et ses oeuvres, souvent enrichies de phrases n'ayant aucun rapport avec le sujet représenté (L'Œil cacodylate, 1921, Musée National d'Art Moderne, Paris), provoquèrent stupeur et scandale parmi la critique et le public.

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