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Fiche de cours en philo : LE JUGEMENT .

Publié le 02/08/2009

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SUJETS DE BACCALAURÉAT — Croire et savoir. — Qu'est-ce que juger? — A quelles conditions l'évidence n'est-elle pas un préjugé? — Comment distinguez-vous un jugement d'un préjugé? — L'amour de la vérité peut-il faire obstacle au jugement?

• Le jugement peut se définir comme l'acte de l'esprit par lequel j'affirme ou nie un rapport entre deux concepts (§ 1).  • Juger représente, aux yeux de Descartes, une expérience privilégiée de liberté : juger, c'est décider librement en face du vrai (§ 2).  • Spinoza s'oppose à ce point de vue : pour lui le jugement n'a rien d'un acte libre (§ 3).  • II en résulte une conception tout à fait différente de l'erreur chez ces deux philosophes (§ 4). Pour Descartes, l'erreur naît d'une défaillance de la volonté, alors qu'elle ne représente chez Spinoza qu'une idée confuse.  • C'est ici Descartes qui a raison : Spinoza ignore le sujet en tant que ter., sujet qui adhère au vrai (§ 5).  • Le jugement implique une croyance, adhésion personnelle au vrai. La véritable croyance se distingue de l'adhésion irréfléchie (§ 6) et représente le propre de l'homme (§ 7).  • Kant est le philosophe par excellence de la croyance (§ 8).  • En conclusion, penser, c'est juger.

« VI — Du vertige mental à la croyance personnelle Il faut distinguer deux sortes de croyances.

Notre univers premier est celui de la crédulité, de l'adhésion naïve etirréfléchie du sujet à l'objet.

Aussi y a-t-il chez l'homme une croyance naturelle et spontanée, antérieure au doute.C'est le «vertige mental» de la vie quotidienne et irréfléchie.

Dans cet univers de la crédulité, de l'adhésion pré-critique, l'objet s'impose à nous sans nous.Le doute et l'exercice critique de la pensée et de la réflexion mettent fin à ce vertige mental.

Alors naît la vraiecroyance, adhésion personnelle au vrai, à notre vrai.«La véritable croyance, celle qui est à la fois personnelle et communautaire, ne commence qu'avec la réflexion,c'est-à-dire après cet arrêt qui est le doute.

Si bien que tout le progrès de la pensée humaine consiste à s'élever dela croyance automatique à la croyance personnelle grâce au doute...

C'est grâce au doute, qui libère le sujet de lafascination de l'objet, que la croyance devient nôtre.

» (J.

Lacroix, Marxisme, Existentialisme, Personnalisme, PUF,1960) VII — Croire est le propre de l'homme Aussi toute la théorie de la connaissance est-elle avant tout une théorie de la croyance.

La croyance joue un rôlefondamental non seulement dans le jugement, mais dans tout le savoir humain.

Qu'est-ce que connaître? Ce n'estpoint s'incliner passivement devant une évidence, mais c'est parier et risquer.

Toute croyance est un beau risque àcourir.

Ainsi tout le savoir humain est-il un risque hardiment couru, une construction suspendue à un acte de foi.«Savoir, c'est toujours engager le sujet dans l'objet, risquer une hypothèse, une idée dans les faits et y croired'autant plus qu'elle explique davantage.

Toute connaissance est un mixte de science et de foi, une croyance :croire est le propre de l'homme.

» (J.

Lacroix, op.

cit.) VIII — Kant, philosophe de la croyance Kant est le philosophe de la croyance, qu'il a pleinement réhabilitée et située au centre de sa réflexion.

Dieu, l'âmeet la liberté sont, en effet, des hypothèses du point de vue de la raison théorique'.

Ils appartiennent à la sphèrenouménale (noumène = objet de pensée), dont je ne puis avoir aucune connaissance.

Il faut donc repousser lesprétentions de la raison spéculative dans ce domaine car le noumène est rigoureusement inconnaissable.

Enrevanche, Dieu, l'âme et la liberté peuvent être objets de foi ou de croyance.

En postulant, à titre d'espérances,des propositions métaphysiques, Kant a mis la croyance au centre et au coeur de sa doctrine.«Je ne saurais donc admettre Dieu, la liberté et l'immortalité, selon le besoin qu'en a ma raison dans son usagepratique nécessaire, sans repousser en même temps les prétentions de la raison spéculative à des vuestranscendantes...

J'ai donc dû supprimer le savoir pour y substituer la croyance.» (Kant, Critique de la raison pure) Conclusion.

Penser, c'est juger Penser, c'est juger, c'est établir des relations entre les représentations, c'est ramener ces dernières à l'unité.

Lejugement manifeste notre activité de synthèse. SUJETS DE BACCALAURÉAT — Croire et savoir.— Qu'est-ce que juger?— A quelles conditions l'évidence n'est-elle pas un préjugé?— Comment distinguez-vous un jugement d'un préjugé?— L'amour de la vérité peut-il faire obstacle au jugement?. »

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